Après l’incarcération de certains délégués envoyés pour la supervision de l’opération d’enrôlement des électeurs, leurs familles politiques demandent leur relaxation. Ils sont accusés d’avoir torpillé l’opération d’inscription pour avoir dénoncer des irrégularités.
Ces mandataires sont au nombre de quatre. Trois sont du CNL, l’autre est membre du parti Uprona. Ils ont été arrêtés, il y a deux semaines, dans les communes de Bugarama et Rumonge au moment où ils observaient l’opération d’inscription des nouveaux électeurs.
La police les accuse d’avoir fait des déclarations mensongères visant à gêner l’opération d’enrôlement des électeurs, ce que nient leurs familles politiques qui félicitent leurs mandataires d’avoir osé dénoncer des irrégularités au cours de cette opération.
Leurs familles politiques parlent d’inscriptions fictives qui se faisaient chez un des agents de la Ceci en contradiction avec le Code électoral. Sur la colline de Minago en commune de Rumonge, une femme mandataire du nom d’Anitha Nshimirimana a été arrêtée pour avoir dénoncé l’inscription des personnes sans leur présence physique au bureau d’inscription.
Sur la colline Karagara en commune de Rumonge, un certain Jérémie Ndayizeye, mandataire du parti CNL a été appréhendé par la police pour des ’’dénonciations calomnieuses’’ en rapport avec l’opération d’enrôlement des électeurs.
Le représentant du parti CNL en province de Rumonge indique que leur mandataire dénonçait des personnes qui venaient faire inscrire des gens avec des cartes d’identité sans leur présence physique, ce qui pourrait fausser le fichier électoral avec l’inscription des personnes fictives.
«Arrêtés pour avoir dénoncé des irrégularités»
Obède Ntakiyiruta, représentant le parti CNL en province de Rumonge demande la libération de leurs mandataires car selon lui, ils n’ont commis aucune infraction en dénonçant ces irrégularités.
«Ils devraient être félicités pour avoir mis à nu des fraudes et autres irrégularités punies selon l’actuel code électoral». Il demande à la Cepi de mener des enquêtes pour que les auteurs de ces fraudes et irrégularités soient punies selon le Code électoral afin de garantir des élections libres, transparentes et crédibles.
Ce représentant provincial du parti CNL demande que ces mandataires soient libérés car la Chambre du conseil en a décidé ainsi, aucune infraction ne leur est reprochée.
Même son de cloche pour David Mukanya, représentant du parti Uprona en province de Rumonge. Il demande la libération de son mandataire. Il en appelle à la vulgarisation du Code électoral, qu`’il soit largement vulgarisé auprès des agents électoraux et des mandataires des partis politiques.
La présidente de la Cepi Rumonge indique que l’opération d’enrôlement s’est globalement bien déroulée sauf ces quelques cas d’arrestation des mandataires qui ont voulu gêner le déroulement de l’opération.
Elle lance un appel aux responsables politiques de bien encadrer leurs mandataires afin de faire une observation responsable pour garantir le bon déroulement du futur scrutin.