Plus de soixante cas de choléra dont 3 décès ont été enregistrés en commune de Rumonge au cours des trois premières semaines du mois d’août. Le manque d’eau potable est incriminé.
Les premiers cas ont été observés dans les « villages de paix » qui ont accueilli les rapatriés et d’autres personnes vulnérables. « Les conditions d’hygiène et de salubrité y sont précaires », précisent les sources médicales. Selon Charles Bikorimana, technicien de promotion de la santé en commune de Rumonge, entre le 1er et le 21 août 2011, 61 cas de choléra dont 3 décès ont été enregistrés. Il indique aussi que cette maladie est causée par le manque d’eau potable et les conditions d’hygiène insuffisantes.
Pour faire face à cette épidémie, les malades sont transférés des centres de santé vers l’hôpital de Rumonge où un centre d’hébergement et de traitement a été aménagé. Des médicaments pour traiter cette maladie sont disponibles, selon toujours M. Bikorimana. De même, une campagne de sensibilisation à l’hygiène est en train d’être menée sur les collines et dans tous les villages de cette commune du sud du pays.
« Pas assez d’eau potable dans cette ville »
Joséphine Ndayirorere, une femme du quartier Swahili de la ville de Rumonge, a un enfant atteint de choléra. Elle incrimine le manque d’eau potable : « La majorité des habitants de la ville de Rumonge utilisent les eaux du lac Tanganyika. »
L’ONG Médecins Sans Frontières Belgique appuie pour le moment l’hôpital de Rumonge dans le traitement de cette maladie des mains sales. La population de la ville de Rumonge sollicite des camions citernes pour l’alimentation de la ville en eau potable de la ville de Rumonge afin de se prévenir de cette épidémie du choléra.
Pour sa part, Félix Wingo, un rapatrié résidant dans le village de paix qui est touché par cette épidémie, demande à l’administration communale de construire des latrines dans les espaces publics : au niveau des marchés, des bureaux administratifs, près des stades et tout près des églises.