Depuis quelques mois, les échanges commerciaux se sont multipliés entre ces deux endroits. Toutefois, la population demande la détaxation de certains produits alimentaires et le renforcement de la sécurité au niveau du lac Tanganyika.
Tous les lundis et les jeudis des pirogues et bateaux en provenance des localités du sud Kivu comme Ubwari, Baraka, Kazimia, Mwayenga et quelques fois Kalemie remplis de différents produits accostent au port de Rumonge. Ces bateaux transportent à bord des produits alimentaires comme le manioc, le poisson, le maïs, le haricot, l’huile de palme, la colocase. Ainsi que d’autres produits comme les planches, les meubles, le charbon ainsi que des minerais.Les prix de ces produits alimentaires sont moins chers par rapport au prix du marché local. C’est ainsi que des gens se bousculent pour les acheter dès l’arrivée de ces bateaux.
Les commerçants burundais les vendent à Bujumbura.
A leur tour, les Congolais achètent des produits manufacturés à Rumonge comme des tôles, les boissons Brarudi, les habits, les ustensiles de cuisine, les médicaments, le ciment, le carburant.
Des bandits armés au niveau du Tanganyika
Joselyne Kwizera, une habitante du quartier Kanyenkoko qui s’approvisionne souvent en denrées alimentaires sur ce port demande que certains produits alimentaires soient exemptés de taxes. En effet, poursuit-elle, le pouvoir d’achat des Burundais ne cesse de chuter.
Ulimwengu Mwenyebatu, un commerçant congolais, indique, quant à lui, que les commerçants congolais et burundais sont souvent victimes des attaques des groupes de bandits armés au niveau des eaux du lac Tanganyika.
Colonel Ambroise Manirakiza, commandant de la marine burundaise indique qu’une unité commune de sécurisation du lac Tanganyika est nécessaire afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes dans les eaux du lac.
Cette unité comprendrait des militaires de la marine des 4 pays qui se partagent le lac Tanganyika (Burundi, R.D.C, Tanzanie et Zambie).
D’après lui, cela pourrait se décider au niveau de l’Autorité de lac Tanganyika qui gère au quotidien ce lac.
Gérard Ndikumana, administrateur communal de Rumonge, pour sa part, admet aussi que les échanges commerciaux se sont multipliés ces derniers mois. Il trouve opportun qu’il y ait des rencontres entre les autorités administratives mais précise que cela doit être conscrit dans un cadre officiel. Et d’ajouter que c’est le ministère de l’intérieur qui doit déterminer comment ces rencontres doivent se mener.
DEVELOPPER LES INFRASTRUCTURES (electricite, eau , transport) ET CREER DES ZONES ECONOMIQUES SPECIALES (ZES)
1. « Le Gouvernement (burundais) devrait considerer des options complementaires, telles que LES ZONES ECONOMIQUES SPECIALES ( ZES) pour attire les investissements directs etrangers (IDE) et les incubateurs d’entreprises POUR STIMULER L’ENTREPRENARIAT… »
(Voir Banque Mondiale: « L’integration regionale- un moteur de croissance puissant pour le Burundi », http://www.banquemondiale.org/fr…, ? septembre 2014).
2. « …la position Carrefour du Burundi LUI OFFRE UN AVANTAGE CERTAIN POUR DEVELOPPER UNE ZONE ECONOMIQUE SPECIALE integree et ouverte a la fois a l’EAC et a la RDC, voire meme a la zambie SI ON CONSIDERE LES OPPORTUNITES OFFERTES PAR LE BASSIN DU LAC TANGANYIKA… »
(Voir Banque Mondiale: « Premier rapport de suivi de la situation economique et financiere du Burundi. De l’aide au commerce: l’integration regionale comme moteur de croissance », www-wds.worldbank.org, juin 2014).
Merci.