Commerçants et consommateurs craignent une flambée de prix de certains produits sur le marché.
Au port de Rumonge, on voit quelques pirogues qui viennent des différentes localités du sud Kivu. Plus de présence de gros bateaux Tanzaniens qui apportaient le poisson, le riz, le haricot, les arachides, la farine ou le sel.
Ce port n’est plus fréquenté comme avant. Consommateurs, commerçants, dockers, échangeurs de monnaies, cabaretiers se lamentent. Ils disent que les affaires ne marchent pas parce que les bateaux venus de la Tanzanie n’accostent plus à ce port à cause de la mesure d’interdiction d’exportation de certains produits par le gouvernement tanzanien.
Noël Nzisabira, un commerçant qui importait du manioc à partir de la Tanzanie, indique que les prix sur le marché vont augmenter car de grandes quantités de manioc que la population consommait provenait de la Tanzanie. La production intérieure ne pourra pas satisfaire la demande. « D’où il y aura nécessairement l’augmentation des prix sur certains produits comme le riz, l’arachide, la farine, le sel, le poisson et le riz. »
Il demande au gouvernement d’autoriser aux commerçants Burundais d’importer certains produits à partir de la Zambie pour remédier à ce problème.
Des stratégies pour éviter la famine
Certains consommateurs rencontrés dans la ville soulignent que les conséquences de cette mesure prise par la Tanzanie commencent déjà à se manifester. Certains produits consommés quotidiennement comme le manioc, le riz et le haricot ont augmenté de 100 à 200Fbu par kilogramme.
Ils demandent au gouvernement de leur faciliter d’ aller en RD Congo et en Zambie pour s’approvisionner surtout en produits qui sont très consommés au Burundi pour éviter qu’il y ait rupture de stock sur le marché burundais qui occasionnerait une flambée de prix.
Seuls les bateaux en provenance des localités du Sud-Kivu en RDC accostent au port de Rumonge, mais souvent c’est pour s’approvisionner en produits Brarudi ou autres produits manufacturés à Rumonge.
Certains observateurs indiquent que cette mesure prise par la Tanzanie va engendrer beaucoup de conséquences. Certaines personnes qui exerçaient à ce port vont perdre leur emploi, les cabaretiers et autres commerces vont fermer. Ce qui va augmenter le taux de chômage.
C’est trop tôt, il faut attendre un peu. Revoir a hausse les prix serait apporter un soutien a ceux qui veulent mettre le Burundi a genou