Ils étaient en train de pêcher dans les eaux burundaises avec des filets prohibés. Ils sont détenus au cachot de la police judiciaire de Rumonge.
Des militaires de la marine burundaise, en collaboration avec le comité de pêche, ont arrêtés 6 pêcheurs congolais, durant une patrouille ce samedi, au niveau de la rivière Dama en commune de Rumonge, sans aucune autorisation. Le bateau dans lequel ils se trouvaient ainsi qu’un moteur ont aussi été récupérés.
Et ce n’est par la première fois que des ressortissants congolais sont attrapés dans les eaux burundaises en train de mener une pêche illégale. Gabriel Butoyi, président de la fédération des pêcheurs du Burundi demande que la loi soit appliquée pour sanctionner ces pêcheurs congolais : « 8 filets prohibés qu’avaient ces pêcheurs Congolais ont été brûlés, le jour de leur arrestation. »
« Plus 3000 engins de pêche prohibés détruits depuis 2010 »
Gabriel Butoyi signale que, depuis 2010, 3000 engins de pêche ont été détruits en vue de protéger la biodiversité du lac Tanganyika. Et pour renforcer l’action, des comités de pêche ont été créés dans les différents ports de pêche, en collaboration avec la marine burundaise et l’administration territoriale.
Beaucoup de campagnes de sensibilisation ont été menées à l’endroit des pêcheurs pour leur expliquer les dangers de la pêche avec des engins prohibés qui détruisent la biodiversité du Lac Tanganyika.
Des résultats commencent à se faire remarquer avec la protection des zones de reproduction des poissons à Kajaga, Gatumba et Kabezi où les pêcheurs témoignent du retour d’espèces de poissons introuvable il y a quelques mois.
Daniel Nyandwi, un pêcheur, demande au gouvernement de rendre disponibles les engins de pêche qui remplissent les normes et d’empêcher que les engins de pêche prohibés ne rentrent sur le territoire burundais. Pour lui, la population doit être impliquée davantage dans la surveillance de la pêche par des campagnes de sensibilisation. Et il faut créer des associations génératrices de revenus pour les familles qui ne vivaient que de cette pêche illégale.
Ivyo bintu nivyo gushimwa kabisa ….