Samedi 23 novembre 2024

Société

Rumonge : des femmes dans les unités d’extraction d’huile de palme

06/06/2014 9

Des veuves, des femmes divorcées, des filles-mères travaillent dans des unités d’extraction d’huile de palme. Les propriétaires de ces unités les apprécient pour leur honnêteté et leur assiduité au travail.

Des veuves, des divorcées, des filles mères: " Nous parvenons à faire nourrir nos enfants en travaillant avec des hommes dans les unités d'extraction de l'huile de palme" au lieu de quémander ou de verser dans la débauche ©Iwacu
Des veuves, des divorcées, des filles mères:  » Nous parvenons à faire nourrir nos enfants en travaillant avec des hommes dans les unités d’extraction de l’huile de palme » au lieu de quémander ou de verser dans la débauche ©Iwacu

Imelde Nakumuryango, 46 ans, travaille dans une unité d’extraction d’huile de Gatete, depuis 4 ans. Elle raconte qu’elle parvient à faire nourrir ces 4 enfants et à payer leurs études. Aujourd’hui, elle signale que les femmes travaillent aux côtés des hommes dans des unités d’extraction d’huile de palme. « Notre travail consiste à cuire les noix de palme et à faire la propreté dans l’unité. Nous sommes de plus en plus considérées dans la société car nous avons du travail. »

Janvière Kamikazi est une fille-mère qui travaille dans une unité d’extraction d’huile de palme depuis plus de 2 ans. Elle assure qu’elle parvient à subvenir aux besoins de son enfant sans quémander.
« J’ai refusé de verser dans la débauche comme d’autres filles », a-t-elle déclaré. Elle précise que d’autre filles commencent à se faire engager sur des chantiers de construction où elles abattent un travail remarquable. Et d’ajouter que des maçonnes seront bientôt embauchées.

« Elles sont honnêtes et travaillent avec assiduité »

Ildephonse Ntirandekura, propriétaire d’une unité d’extraction d’huile de palme, indique qu’il engage davantage de femmes car « elles sont honnêtes et travaillent assidument. » Leur travail consiste à cuire des grains de palme dans des fûts et à faire la propreté à l’intérieur de l’unité.
Il fait savoir que des femmes viennent de plus en plus demander du travail pour faire vivre leurs familles : « Les femmes rurales commencent à voler de leurs propres ailes sans solliciter le concours des hommes, ce qui est une bonne chose. » Et de suggérer que des activités visant l’autonomisation des femmes rurales débutent timidement. « Mais elles doivent être appuyées », insiste-t-il.

Certains observateurs soulignent que beaucoup de couples se disloquent et ainsi l’avenir des enfants est remis en cause. Le ministère de la Solidarité nationale devrait davantage encadrer les femmes vulnérables à l’instar des filles-mères, des veuves, des femmes divorcées ou séparées.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Ge

    Oui adama, l’huile de palme n’est pas dangereuse. On retrouve des graisses saturées dans cette huile mais des chercheurs ont montré qu’il n’y a pas de lien entre ces graisses et les maladies cardiovasculaires – voilà la référence d’une étude réalisée à l’Université de Cambridge (mais c’est en anglais http://annals.org/article.aspx?articleid=1846638). Les scientifiques montrent que le problème provient des acides gras trans nocifs pour la santé.

  2. Rodane

    L’huile de palme est un moyen pour des millions de personnes de sortir de la pauvreté et cet article le montre bien ! http://video-streaming.orange.fr/actu-politique/huile-de-palme-la-controverse-inutile_18419194.html D’ailleurs plus de 40 % de la production provient d’agriculture familiale. Il faut aussi noter qu’elle a un rendement 6 fois supérieur à celui du Colza et 10 fois plus que le soja sur l’année, ce qui profite aux petits producteurs locaux.

  3. canda

    erega akazi muburundi gashobora kutabura, nuko gusa bamwe bamwe turi ibinebwe.

  4. burundi

    Cette photo  » du monsieur dans une piscine si j peux dire d’huile de palme » en dit bcp de ce que nous mangeons et buvons coe la bière de banane ! ça ne donne pas envie d’utiliser l’huile de palme ! en plus du mauvais cholestérol qu’elle contient !

    Du reste, les femmes ne devraient pas penser à travailler seulement s’elles deviennent veuves ou mères célibataires, les fmes avec leur mari doivent autant pour augmenter le revenu de leur ménages ; on doit tous travailler même dur car les tps sont durs!

    • Karundi

      Parce que tous les saucissses et autres brochettes je ne sais quoi que tu manges tu sais comment c’est préparer? Ces boucheries que vous admirez à Buja vous faites des inspections pour connaitre leur niveau d’hygiène? Quant au cholesterol, n’en parlons pas, je e pense pas que ce sont ceux qui consomment l’huile de palme (le menu peuple au burundi) qui ont plus de maladie liées à une consommation exagérée de cholesterol (hypertension, maladie cardiaque, etc…)?

      Pour ton information, tu trouveras dans ce lien, les vertus reconnues mondialement de l’huile de palme comme produit valable de substitution dans l’alimentation humaine et dans l’industrie agro alimentaire :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_palme

    • Karundi

      Voici un extrait : « Afin de remplacer les graisses animales plus chères et difficiles à travailler (comme le beurre), l’agro-industrie a utilisé les huiles végétales hydrogénées (comme celles présentes dans la margarine). Or, le processus d’hydrogénation induit la formation d’acide gras trans, reconnus comme contribuant aux maladies cardio vasculaires18,19. Les industriels se sont alors tournés vers l’huile de palme20, qui possède, une fois raffinée, des qualités physiques et organoleptiques satisfaisantes pour la fabrication de nombreux aliments :

      avec sa forte concentration d’acides gras saturés (50 %), l’huile de palme reste solide à température ambiante ce qui permet de limiter l’emploi de graisses hydrogénées ;
      elle est généralement plus stable à la cuisson que d’autres huiles ;
      elle a un goût neutre une fois raffinée ;
      elle permet une bonne conservation du produit fini.
      Ces différentes qualités font que l’huile de palme est très appréciée, mais elle n’est jamais indispensable et difficilement substituable d’un point de vue technique. L’huile de coco, le beurre de cacao et de karité sont aussi des graisses végétales utilisées en alimentation. Les huiles de tournesol et d’olive sont tout aussi bien utilisées dans les fritures.

      Notons qu’à partir de 27 °C cette huile a tendance à s’évaporer notamment lorsqu’elle est en contact avec du sucre ou du lactose, ce qui peut provoquer une perte plus ou moins importante du produit la contenant. Cette perte est visible dans certains produits comme les pâtes à tartiner l’utilisant.

      Bien que ce produit ne soit pas mis en avant dans l’information au consommateur, on trouve de l’huile de palme dans un grand nombre de produits élaborés par l’industrie agro-alimentaire, en général uniquement désignée comme « huile végétale » : chips, croûtons, soupes lyophilisées, pâtes à tartiner, biscuits, lait pour bébé, sardines en boîte, bouillon de poulet instantané, mayonnaise, sauce tomate, céréales, chocolat, glaces, fromage râpé, fromages analogues, sauces, crèmes fraiches, pâtes à tartes, plats préparés, sauces pré-faites, biscottes, brioches, biscuits salés et sucrés, etc.21

      La France consomme 126 000 tonnes d’huile de palme à usage alimentaire par an, soit 2 kg par habitant et par an en moyenne « 

      • adama

        Oui l’huile de palme résiste à la chaleur et se trouve déjà a l état semi-solide a température ambiante, ses qualités intrinsèques participent à son utilisation massive dans l’industrie alimentaire. Elle joue un rôle majeur dans notre santé en remplaçant les huiles hydrogénées produisant des graisses trans néfastes pour le système cardiovasculaire. Quand on s’intéresse davantage a la littérature, on notera que les médecins et diététiciens recommandent une consommation équilibrée de tout type de lipide (sauf les graisses trans évidemment).

    • borntomakelovenotwar

      Tu n’en sais et tu vomis dans les crevettes que tous admirent scientifiquement et dans le goût !

  5. Stan Siyomana

    1. Les braves femmes de Rumonge, sud du BEAU PAYS DE MWEZI GISABO disent: « Nous sommes de plus en plus considerees dans la societe car nous avons du travail »
    2. Amelewerk Haile (= une femme ethiopienne du village de Faniekir, sud de l’Ethiopie, qui, deux fois par semaines se joins a d’autres braves femmes pour faire des produits d’artisanat en appliquant la celebre methode japonaise de travail (= KAIZEN)) dit: « La societe nous reconnait aujourd’hui/We’ve got social recognition…En tant que femmes, nous sommes capables de subvenir a plusieurs depenses au sein de nos familles, et puis, nous avons plus de respect de la part de nos maris, car nous avons acquis plus de competences/we get more recognition from our husbands because we have got more skills… »
    (Voir Paul Melly:  » Japan brings Kaizen philosophy to Ethiopia », http://www.bbc.com, 24 March 2014).
    3. D’apres des chercheurs de Rijksuniversiteit Groningen (Universite de Groningen, en Hollande):
    A la difference des autres regions qui se sont industrialisees avant, la premiere force derriere l’exode rural/urbanisation en Afrique n’est pas l’appat d’emplois qui sont bien renumeres et plus productifs dans le secteur formel, MAIS BIEN LE FLEAU DE LA PAUVRETE EN MILIEU RURAL. Moins d’un africain sur dix travailleurs africains peut se trouver un boulot dans l’industrie manufacturiere, et une toute petite fraction de ce groupe est dans le secteur formel…
    Alors que l’exode rural a contribue a la grande croissance economique de l’Asie de l’Est, et meme en Afrique pendant la periode juste apres les independances, aujourd’hui cet exode rural ne semble pas accelerer la croissance de la plupart des economies africaines.
    Comme la main d’oeuvre en Afrique sud-saharienne est supposee croitre de 11 millions de gens par an pour les dix annees a venir, il y a un grand danger que la dividende demographique de l’Afrique SOIT GASPILLEE A TRAVERS L’EMPLOI QUI NE DEMANDE PAS BEAUCOUP DE QUALIFICATION/the region’s demographic dividend will be squandered through low-skilled employment.
    (Voir De Vries, G., Timmer, M, and De Vries, K., 2013: « Structural transformation in Africa. Static gains, dynamic losses ». Groningen Growth and Development Centre Memorandum 136. University of Groningen).
    Merci.

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