« Notre religion nous oblige d’assister les personnes en situation de détresse dont les détenus, les malades, les orphelins et les handicapés », souligne Safia Harerimana, une des musulmanes qui ont apporté de la nourriture aux détenus dans le cachot de police de Rumonge, ce dimanche 7 septembre.
Elle fait savoir qu’elles ont commencé par donner de la nourriture aux personnes hospitalisées dans les différentes structures sanitaires de la ville avant de se rendre au cachot de police. Elle raconte que, chaque mois, les musulmanes doivent effectuer des opérations d’assistance aux personnes en situation de détresse. A cet effet, elles collectent des vivres.
Plus d’une dizaine de détenus ont remercié ces musulmanes, certains détenus non originaires de Rumonge venant de passer deux jours sans manger. Ils indiquent que le rationnement des détenus dans les cachots reste un problème épineux. Et d’ajouter que chaque nouveau détenu doit donner 5.000 Fbu destiné à l’achat de la nourriture des détenus dans le cachot.
Selon une source policière contactée sur place, le rationnement des détenus dans un cachot reste un défi. « C’est la personne qui a porté plainte contre une personne x détenue qui devrait lui apporter de la nourriture, mais cela ne se fait pas. »
Quand un nouveau détenu n’a pas les frais dit de « bougie » (l’achat de la nourriture), confie-t-il, il se voit rouer de coups par ses codétenus, ce qui engendre d’autres infractions comme « les coups et blessures volontaires ».
Les associations de défense des droits humains demandent au gouvernement de se pencher sur ce problème afin que les personnes détenues dans les cachots puissent être rationnées sans difficulté.