Mardi 05 novembre 2024

Société

Rumonge : des femmes aspirent à la pêche

09/03/2020 Commentaires fermés sur Rumonge : des femmes aspirent à la pêche
Rumonge : des femmes aspirent à la pêche
Selon cette femme, elles ont la force et la volonté de pécher.

Des femmes brisent le tabou et sengagent à pêcher dans le lac Tanganyika comme leurs frères. Les unes parlent de la transgression de la coutume au moment où dautres les encouragent à aller de lavant.

Longtemps réservé uniquement aux hommes, le métier de pêcheur attire la convoitise de certaines femmes qui commencent à sorganiser pour devenir prochainement des pêcheuses. Ce sont surtout des femmes veuves, célibataires, divorcées ou des mères célibataires qui sont les pionnières dans cette initiative. Elles se sont regroupées en association pour mieux défendre leurs intérêts et droits socioprofessionnels. Car pour elles, ce ne sera pas un passe-temps ou une activité de loisir mais une profession. « Nous avons la volonté, la force et lengagement pour mieux faire ce nouveau métier », a indiqué Mawazo Nahimana, une de ces femmes qui va commencer à pêcher dans les eaux du lac Tanganyika
Elle a souligné quelles sont prêtes à débuter ce nouveau métier car elles ont la volonté, la force et lengagement et certains hommes et femmes les soutiennent et les encouragent.

Selon Mawazo, elles veulent emboîter le pas aux femmes du Sénégal qui sont très présentes dans le secteur de la pêche dans leur pays. Elle indique que cette nouvelle activité de pêche va leur permettre datteindre une autonomie financière surtout que la majorité sont des vulnérables.

« Nous bénéficions du soutien de la fédération des pêcheurs, des hommes pêcheurs et même de certaines femmes », a-t-elle indiqué. Elle invite dautres femmes des collines à briser le tabou et à venir se faire inscrire dans leur association.

Une initiative différemment appréciée

Lydia Nduwamahoro, une autre femme membre de cette association demande au ministère ayant la promotion de la femme dans ses attributions ainsi quaux associations nationales et internationales qui soccupent de la promotion de la femme de les soutenir.

Elles sollicitent surtout un appui en gilets de sauvetage pour se prévenir des fréquents accidents qui surviennent dans le lac Tanganyika et de pouvoir doter certains ports de pêche des unités bien équipées de secours en cas de naufrage ou en cas de vent violent.

Nduwamahoro demande que la nouvelle loi sur la pêche soit largement vulgarisée et que les jeunes filles soient sensibilisées afin de sadonner à ce métier.

Certaines femmes rencontrées dans les rues de la ville de Rumonge ne les soutiennent. Elles indiquent que cela revient à la transgression des murs et des coutumes burundaises. Pour elles, les femmes nont jamais pêché depuis le temps de nos ancêtres. Mais dautres femmes les encouragent pour cette initiative » qui va les tirer de la misère et de la pauvreté »

Contacté, Gabriel Butoyi, président de la fédération des pêcheurs du Burundi, indique que les femmes sont aussi autorisées à pêcher car aucune loi ne leur interdit de pêcher. Par contre, il les encourage à aller de lavant et de commencer à simprégner de la loi qui régit la pêche. Il demande à certaines femmes et aux hommes de cesser de les dénigrer ou de les discriminer. Il précise quà travers ce métier ces femmes vont participer au développement de leur commune et de leurs familles.

Radjabu Hamissi, chef de zone Rumonge, soutient cette initiative. Pour lui, cela va réduire le taux de la débauche qui sobserve dans la ville de Rumonge.

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