Jean Ndayisaba, correspondant de l’Agence Burundaise de presse(ABP) à Rumonge indique avoir été victime d’un acte de cambriolage dans son bureau dans la nuit du 21 septembre.
Des personnes non encore identifiées y ont volé des documents, entre autres son passeport, son diplôme certifié conforme à l’original et une somme d’un million de Fbu. Le téléphone et le fax étaient visibles ainsi que d’autres documents pêle-mêle sur son bureau.
Selon ce correspondant de l’ABP, « cet acte de cambriolage constitue un acte d’intimidation et d’agression de la part de ses détracteurs qui n’apprécient pas la qualité des articles produits d’une façon professionnelle. » Il signale qu’il a été victime de plusieurs agressions, d’emprisonnements abusifs et d’une agression physique chez lui par un agent du service national de renseignements.
Il demande que sa sécurité soit assurée afin de pouvoir continuer de vaquer paisiblement à ses occupations.
Les informations recueillies auprès de la police judiciaire à Rumonge indiquent qu’un vigile de l’immeuble, qui abrite le bureau du journaliste, a été arrêté pour des raisons d’enquête, le cambriolage s’étant passé durant sa garde.
Inquiétudes des associations de la société civile
Certains responsables des associations de la société civile à Rumonge sont inquiets de ces actes d’agression et d’intimidation qui sont dirigés contre des journalistes, ces derniers mois. Ils demandent aux autorités publiques d’assurer la sécurité des journalistes et à ces derniers d’adopter des stratégies pour renforcer leur sécurité physique. Ces associations rappellent qu’un autre correspondant d’une radio privée a été victime de menace d’emprisonnement et d’agression physique, il y a quelques mois.
Ces associations louent le courage et le professionnalisme des correspondants dans la région sud, dont l’un parmi eux vient de décrocher un prix de la part d’une organisation de la société civile.
Ces responsables associatifs demandent que le climat entre les pouvoirs publics et les journalistes s’améliorent afin que la population puisse avoir accès à une information équilibrée et de qualité.
Signalons qu’un dossier en rapport avec des actes d’agression et d’intimidation contre des journalistes est en cours d’instruction au parquet de Bururi.