La population se plaint, elle parle d’une forme de pression dans la collecte de la contribution pour la construction du bureau de la province de Rumonge. L’administration indique que tous les secteurs socio-professionnels ont été contactés et ont adhéré à ce principe volontairement.
Jérémie Bizimana, administrateur de la commune de Rumonge a indiqué samedi en zone de Buruhukiro que toute personne ayant atteint 18 ans révolus est tenu à donner une contribution de deux mille francs comme pour la construction du bureau provincial de Rumonge.
Il a indiqué que ce montant sera collecté par individu et non par ménage et toute personne qui sollicitera un service ou un document à la commune devra préalablement montrer un reçu de paiement de cette contribution.
Les quittances sont déjà disponibles chez les élus locaux afin de collecter ces fonds et la population a été invitée à s’acquitter de ce devoir afin de participer à la construction de cette ’’infrastructure publique d’une grande importance pour la province’’.
Un intervenant au cours de la réunion a émis le souhait que cette contribution soit volontaire et non imposée car une contribution n’est pas synonyme de taxe et d’appeler les collecteurs de ces contributions à user de courtoisie et à sensibiliser les gens pour plus d’adhésion.
Selon lui, il faut que la contribution soit collectée par ménage comme avant car il y a des gens qui ont atteint cet âge mais qui sont insolvables dont des élèves et des indigents.
«Une collecte sous pression »
N.A, un conducteur d’un taxi moto, dénonce un forcing dont certains élus collinaires font usage en collectant cet argent : « Des barrières ont été placées à plusieurs endroits pour nous obliger à payer.»
Il indique qu’ils n’ont pas été avertis pour qu’ils se préparent à verser cette contribution et regrette que ces collectes se fassent de manière coercitive alors que normalement une contribution est volontaire. « Il faut que l’administration multiplie des séances de sensibilisation afin que cette opération se fasse dans la dignité et dans le respect des droits des uns et des autres ».
K.B, tient une boutique dans un des quartiers de la ville de Rumonge. Il indique que la contribution varie d’un commerçant à un autre selon le chiffre d’affaire. «On m’a demandé de payer 10 mille francs et quand j’ai posé la question de savoir sur quelles bases les montants à faire payer sont calculés, je n’ai pas eu de réponse ».
« Il y a eu des consultations »
Une source proche du cabinet du gouverneur indique qu’avant cette opération de collecte, « il y a eu une campagne de sensibilisation de tous les secteurs socio professionnels, le secteur privé et le secteur informel et leurs représentants ont accepté l’initiative».
Selon cette source, il n’y a pas de pression exercée sur la population mais elle parle d’un rappel d’honorer leurs engagements pris lors des réunions tenues par le gouverneur.
D’après cette source l’administration tranquillise la population quant à la bonne gestion des fonds qui seront collectés car le président du comité ad hoc est un homme d’Eglise.
Signalons que la construction de l’immeuble qui va abriter le bureau du gouverneur et d’autres services provinciaux est au niveau de la fondation et sera construit pour un montant de plus d’1 milliard de BIF.