Accident, assassinat ou superstition… La population demande que des enquêtes soient menées pour que la lumière soit faite.
Selon le président de la fédération des pêcheurs du Burundi, ces corps ont été repérés dans le lac, au niveau de la commune de Rumonge depuis le début de ce mois de juin.
Gabriel Butoyi précise que deux pêcheurs sont morts noyés lorsque leur pirogue a été percutée et détruit par un hippopotame au large de la localité de Karonda en zone de Kigwena il y a deux semaines.
Un autre pêcheur est mort au large de la localité de Kizuka au moment où il était en train de nager sur un bidon. Un corps d’un pêcheur du nom de Ruzoviyo a été découvert, il y a plus d’une semaine au large de la localité de Gatete, mais il présentait des blessures au niveau de la tête. Les circonstances de sa mort restent obscures mais la police a entamé les enquêtes.
Un autre corps d’un pêcheur a été retrouvé au large de la ville de Rumonge, il y a plus de deux semaines sans que les circonstances de sa mort soit élucidées.
Gabriel Butoyi demande à l’Assemblée nationale de voter la loi sur la pêche au Burundi qui sera étudiée au cours de cette session parlementaire afin de réglementer la pêche au Burundi.
Il précise que la loi qui régit la pêche aujourd’hui date de la colonisation belge, c’est-à-dire en 1937.
Les enquêtes ont été entamées
Les sources policières en commune Rumonge indiquent que les enquêtes, pour mieux déterminer les circonstances de leur mort, ont été entamées.
Elles précisent que l’épouse du pêcheur dont le corps présentait des blessures a été arrêtée.
Les mêmes sources précisent que pour d’autres cas les enquêtes se poursuivent. La police demande à la population de collaborer.
Certains pêcheurs contactés soulignent que les raisons de leur mort sont nombreuses : ils peuvent mourir par noyade, peuvent être assassinés ailleurs et leurs corps sont jetés dans le lac ou peuvent être sacrifiés suite à la superstition par les patrons pêcheurs afin d’avoir une bonne prise de poissons.
La population regrette que certains corps repêchés dans les eaux du lac Tanganyika soient souvent directement inhumés sur les plages. Elle demande aux autorités administratives de décourager ces pratiques afin que ces corps soient inhumés dans des cimetières connus.