L’association « Union des rapatriés burundais » signale qu’une personne meurt chaque jour des suites de maladies liées à la malnutrition. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchées. Son président demande des centres nutritionnels thérapeutiques dans les différents villages de paix.
Selon Athanase Masumbuko, président de l’Union des rapatriés Burundais qui regroupe les anciens réfugiés burundais rapatriés depuis 2002, la situation est plus que préoccupante depuis le début du mois de mai. Il indique que l’association enregistre chaque jour en moyenne un décès parmi les rapatriés. M. Masumbuko précise que ce sont surtout les maladies liées à la malnutrition qui emportent la vie de ces personnes.
Certains rapatriés n’ont pas encore eu accès à la terre, ce qui fait que certains de leurs enfants et des familles vulnérables vivant dans les villages de paix, présentent des signes de malnutrition sévère. Il souligne que certains enfants souffrent du kwashiorkor et du marasme nutritionnel à cause du manque de nourriture.
Ce dernier affirme que la population du village de paix de Mutambara a manifesté à maintes reprises son mécontentement : « Elle a même transporté sur une civière des personnes qui agonisaient suite à la famine pour les déposer devant le bureau de l’administrateur communal de Rumonge. »
Des centres nutritionnels thérapeutiques
Athanase Masumbuko précise qu’il faut agir vite pour que la situation ne s’empire. A cet effet, il demande que des centres nutritionnels thérapeutiques soient vite placés dans les différents villages de paix de cette commune. Ainsi, les rapatriés, regroupés en association, seront encadrés afin d’exécuter des activités génératrices de revenus pour subvenir aux besoins de leurs familles. Gérard Ndikumana, administrateur communal de Rumonge, reconnaît que certaines familles vivent dans des conditions très difficiles à cause du manque de terres cultivables. Toutefois, il indique que des vivres sont distribués à ces familles par le ministère de la Solidarité nationale, l’administration communale étant à l’heure actuelle en train d’identifier des terres domaniales que l’on pourra donner à ces rapatriés et à d’autres familles vulnérables vivant dans ces villages de paix.
Quant à l’installation des centres nutritionnels thérapeutiques, M. Ndikumana précise que cette question sera soumise aux responsables de la santé au niveau du district sanitaire.