Des détenus libérés de la prison de Murembwe n’arrivent pas à retourner dans leurs provinces respectives, faute de frais de transport. Certaines autorités administratives et la police indiquent que certains ex-détenus sont source d’insécurité et demandent à la direction générale des affaires pénitentiaires d’assurer leur transport vers leurs provinces d’origine.
Une centaine d’ex détenus de la prison de Murembwe essaient de s’intégrer difficilement dans la communauté de la colline Mutambara en commune de Rumonge où est implantée la prison de Murembwe indique Gashindi Sylvain, chef de colline Mutambara.
Ces sont les ex détenus de la prison de Murembwe qui ont été libérés il y a une année mais qui ne sont pas parvenus à retourner chez eux à cause du manque des frais de transport pour la grande majorité mais pour d’autres ils ont commis de grands délits et ne veulent plus retourner chez eux et pour les autres ils indiquent qu’il leur est facile de gagner la vie à Rumonge plus que chez eux.
Il précise que pour la grande majorité ils ont été bloqués sur cette colline située à quelques mètres de la prison à cause du manque du ticket de transport.
Cette autorité administrative à la base indique que certains sont source d’insécurité car ils s’adonnent au vol dans les champs, dans les ménages, au viol et à des actes d’escroquerie et sont vite arrêtés et retournent en prison.
D’autres ont déjà fondé leurs foyers et essaient de s’intégrer dans la communauté de Mutambara.
Il lance un appel à la direction générale des affaires pénitentiaires à assurer le transport de ces ex détenus chez eux et ceux qui seront dans l’avenir afin de participer au renforcement de la sécurité sur sa colline de Mutambara.
Même son de cloche pour le commissaire provincial en province de Rumonge qui indique que la plupart des délinquants qui sont arrêtés dans la ville de Rumonge sont des anciens détenus de la prison de Rumonge qu’on retrouve dans les différents quartiers de la ville de Rumonge.
Ils sont souvent arrêtés pour des cas de vols dans les quartiers.
Il lance un appel que des stratégies soient prises à tous les niveaux afin d’’organiser le retour dans leurs provinces d’origine des détenus libérés surtout pour ceux qui sont libérés en masse car ils sont source d’insécurité et risquent de retourner en prison.
« Le ministère de la Justice est interpellé »
Un activiste des droits de l’Homme qui a requis l’anonymat indique que la gestion des prisonniers incombe à la direction générale des affaires pénitentiaires qui est un département du ministère de la Justice.
Le ministère de la Justice qui libère les prisonniers devait aussi organiser avec l’appui de ses partenaires le retour des détenus vers leurs provinces d’origine pour assurer leur protection avant l’arrivée dans leurs entités administratives.
Il interpelle les organisations qui militent pour les droits des détenus de s’organiser afin de compléter les efforts du ministère de la justice dans le transport des détenus et cela a été fait au cours des années antérieures.
Il indique que la prison de Murembwe est connue comme une prison qui héberge beaucoup des détenus condamnés qui viennent purger leur peine au sein de cette prison en provenance des différentes provinces du pays.
Un ancien détenu rencontré dans la ville de Rumonge demande que le transport puisse être assuré pour les détenus libérés qui sortent des prisons avec zéro franc alors qu’ils ont travaillé pour les prisons et certains ont fait rentrer de l’argent à cause des activités qu’ils mènent.
Signalons qu’un sexagénaire libéré, lundi 6 mars, de la prison de Murembwe, originaire de la commune Muhuta en province Rumonge, est hébergé chez le chef de colline Mutambara en attendant qu’un bienfaiteur lui donne un ticket de transport vers sa commune natale.
La prison de Rumonge est implantée en pleine brousse près du lac Tanganyika. Des détenus condamnés passent leur temps à cultiver les champs de la prison ou à garder ces champs pendant la nuit, raison pour laquelle certains détenus sont familiers avec la population de la colline Mutambara qu’ils côtoient souvent.