Dans une correspondance adressée à l’ombudsman burundais, les étudiants ressortissants du site de Ruhororo à Ngozi demandent à Monseigneur Sérapion Bambonanire de déposer le tablier.
Selon eux, il ne se réfère pas aux textes régissant son travail. De plus, ils s’opposent au déménagement qu’ils disent forcé que la CNTB impose aux déplacés de ce site.
Ces étudiants n’y vont par quatre chemins. Monseigneur Sérapion Bambonanire doit partir de la direction de la Commission nationale terres et autres biens (CNTB) car il a échoué dans sa mission. D’après ces étudiants, depuis que le patron du CNTB a mis son premier pas dans ce site, la tension est montée et la situation est devenue confuse et chaotique alors qu’avant les déplacés et leurs voisins restés sur les collines avoisinantes vivaient en harmonie. Ils indiquent que toute situation horrible ou sanglante qui pourrait éclater dans le site de Ruhororo incombera à la responsabilité de Monseigneur Bambonanire en premier lieu et le gouvernement burundais qui se montre absent devant cette question épineuse.
Ces étudiants accusent Sérapion Bambonanire de ne pas respecter les textes surtout les principes nationaux et internationaux relatifs aux personnes déplacées à l’intérieur de leurs propres pays. Sur ce, ils invitent le gouvernement du Burundi et la CNTB de revisiter ces textes. Selon eux, le retour des déplacés dans les collines doit être volontaire et librement consenti. De plus, ces déplacés demandent la mise en place de la Commission vérité et réconciliation (CVR) afin qu’ils sachent la vérité sur ce qui s’est passé et que les coupables soient traduits devant la justice et punis avant de songer au retour des déplacés chez eux.
Des accusations contre les jeunes Imbonerakure
D’après ces étudiants, les attaques des jeunes militants du parti au pouvoir «Imbonerakure» sèment le doute sur la sécurité des ces déplacés et leur cohabitation avec les Imbonerakure une fois retournés sur leurs collines. Des attaques perpétrées pendant les sports collectifs qui, d’après ces étudiants, sont encadrés par l’administrateur communal Clément Baryakaziri.