La Cour d’Appel de Ngozi interdit l’administrateur de la commune Ruhororo de construire le bureau communal dans une parcelle d’un citoyen de la localité. Cette autorité s’oppose à la justice. Elle indique plutôt que la parcelle appartient à la CNTB.
<doc3962|right>Ce bâtiment en étage est en train d’être érigé en face de l’actuel bureau communal de Ruhororo, juste à trente kilomètre de la ville de Ngozi. Un certain Jean Kajandi affirme que ce terrain lui appartient. Il démontre : « Il y a quatre ans que j’ai acheté ce terrain à feu Daniel Ntibarimwo. En plus, sur les quittances de paiement, il y a le sceau de la commune et la signature des administratifs de cette époque. » Il indique que depuis ce temps, personne parmi ces administratifs ne lui avait interdit d’exploiter cette terre. Tout simplement, contineu Kajandi, ce terrain est mieux placé. « L’administrateur a usé de son pouvoir pour m’exproprier », précise Kajandi en indiquant qu’il a été exproprié sans même avoir été indemnisé. Les habitants de lieux affirment aussi que la parcelle lui appartient. D’après eux, l’administration aurait exproprié ce citoyen parce que la parcelle se trouve sur la route RN15 (Ngozi-Gitega) qui est en train d’être aménagée afin d’être bitumée.
La mesure n’a pas été respectée
Lors de la deuxième comparution devant la Cour d’Appel en mars 2012, la Cour d’Appel de Ngozi avait exigé à l’administrateur de suspendre toutes les activités en rapport avec la construction de ce bâtiment. Quant à Kajandi, il avait reçu le plein droit d’y cultiver en attendant le procès. « Rien n’a été fait. Par contre j’ai subi des intimidations de la part de l’administrateur », précise Kajandi. Ce citoyen s’étonne de voir le chantier continuer alors que la justice y avait déjà suspendu toute activité. Il demande l’aide des autorités provinciales.
Clément Bakyaziri, administrateur de la commune Ruhororo et président de la CNTB (Commission Nationale Terres et autres Biens) n’a pas respecté cette mesure. Selon lui, Kajandi utilise de faux papiers. Selon lui, ce terrain fait partie du patrimoine communal. Pour cela, poursuit-il, il n’ya aucune raison de suspendre la construction du bureau communal qui sera prêt pour le cinquantenaire.
D’après cet administratif, la politique actuelle de l’Etat est de récupérer tous ses patrimoines détenus par la population. « C’est dans l’optique de les exploiter et y réaliser les projets envisagés », explique Bakyaziri.
Selon Claude Nahayo, gouverneur de la province, la CNTB ne doit pas s’impliquer dans un dossier qui est déjà au niveau de la justice. Par ailleurs, il indique que Kajandi ne l’a jamais contacté. Sinon, poursuit-il, cette question serait résolue à l’amiable. Comme il a déjà porté plainte à la justice, précise le gouverneur, il n’a qu’à attendre le procès qui a été reporté en juillet.