La tension remonte à Ruhororo. A la base, la réunion de ce lundi 1er avril, qui s’est tenue en commune Mwumba dirigée par le chef de l’Etat, où le conflit latent entre déplacés et résidents est revenu sur la table. L’administrateur annonce déjà 15 arrestations à opérer.
<quote>[Ruhororo : un passé qui ne passe pas ->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4085]</quote>
<doc7681|right>Une affaire qui refait surface. Avec 15 noms, tous déplacés du site, dans la ligne de mire de l’administrateur : « Ce sont des fouteurs de l’ordre qu’il faut vite arrêter », prévient ce jeudi 4 avril, Clément Baryakaziri, le numéro un communal, devant les administratifs collinaires.
L’affaire remonte au lundi 1er avril. Le président de la république, tient une réunion, en faveur des différents chefs de service et natifs de la province Ngozi. Priscille Mwidogo, sénatrice, native de Ruhororo, se lève et soulève la question : « C’est un secret de polichinelle. Le climat est morose entre déplacés et résidents». Pour réplique, le président Nkurunziza y va directement : « Je donne deux mois aux autorités provinciales et natifs pour en donner l’issu. Passé ce délai, je ne prendrai qu’un mois pour tout résoudre».
Pour réaction, c’est ainsi que l’administration annonce des arrestations au sein du site. Mais, d’ores et déjà, les déplacés parle d’un complot entre l’administrateur et les Imbonerakure, jeunes militant du parti présidentiel, car, révèlent-ils, « les personnes auxquelles l’administrateur s’en prend, sont les plus intellectuels, qui se battent pour le bien des déplacés. Des éléments que M. Baryakaziri considèrent comme gênants ».
Rappelons que le nœud du conflit réside aux terres qu’occupent ces déplacés. Ces derniers ne désirant pas vider les lieux, les résidents, eux, affirmant qu’il s’agit de leurs propriétés, et qu’ils doivent à tout prix retrouver la possession.