Il s’agit de Jacqueline Minani et Virginie Nibizi, respectivement des communes Rugombo et Buganda. Elles ont été poignardées par leurs maris au cours de la première quinzaine de novembre.
Elle était à l’hôpital de Cibitoke, lundi 12 novembre dans un état très critique. Jacqueline Minani, de la colline Buhinyuza, a été poignardée aux côtes et à l’épaule par son mari, Pascal Ndayizeye alias Lisuba, la veille vers 20 heures : « Mon mari a fait irruption à l’intérieur de la maison. Dans un état d’ébriété total, il a commencé à me gifler », raconte-t-elle.
D’après cette trentenaire, son mari a pris ensuite un couteau et l’a poignardée. Cette maman de deux enfants dit qu’elle a été secourue par les voisins après avoir été alertés par les cris de la victime. La raison de ces violences ? « Des querelles liées à la gestion des biens familiaux », selon la victime. Avant de rappeler que son mari entretient des relations extraconjugales avec une autre femme.
Trois cas de décès de femmes tuées par leurs maris
D’après le personnel soignant, la victime est arrivée dans un état critique. Elle avait été grièvement blessée surtout au niveau des côtes. Dans la foulée, divers médicaments lui ont été administrés : « Cette patiente doit subir divers examens médicaux. Or, nous ne disposons pas des appareils adéquats. Elle doit-être transférée à Bujumbura dans une formation sanitaire spécialisée », précise-t-elle.
Ce cas est loin d’être isolé. Virginie Nibizi, de la colline Ruhembe, commune Buganda, a été poignardée à l’abdomen, le 6 novembre, par son mari Juvénal Karenzo.
Les associations de défense des droits humains à Cibitoke disent que la situation des violences domestiques a atteint son paroxysme. D’après eux, la province de Cibitoke connaît un regain de violences basées sur le genre, ces derniers jours. Le coordinateur-adjoint du Centre de développement Familial Cibitoke (CDF) dit que 3 cas de décès des femmes tuées par leurs maris ont été déjà répertoriés durant ce second trimestre de l’année en cours. Richard Nkurunziza assure que des sensibilisations à l’endroit de la population, accompagnées par le travail de la justice, pourront efficacement décourager ce comportement.