Manque criant de bancs-pupitres et de matériel didactique dans les établissements scolaires de Rugombo. Les enfants et les enseignants ne savent plus à quel saint se vouer. Les autorités éducatives peinent à trouver des solutions.
A l’école fondamentale de Rugombo I, du nom de la même commune à une dizaine de km du chef-lieu de la province Cibitoke, les enfants suivent les cours assis à même le sol. Les plus ‘’chanceux’’ sur des pierres.
Une situation similaire se présente dans presque la quasi-totalité des écoles fondamentales de cette commune. « Il est quasiment impossible de suivre les cours dans de telles conditions car les bancs-pupitres où nous pouvons nous asseoir manquent cruellement », se désole une écolière de la 5e année primaire.
Dans de telles conditions d’apprentissage, elle souligne que les uniformes, les cahiers et le reste du matériel scolaire s’usent rapidement.
Les chiffres pléthoriques dans les salles n’arrangent rien. « En moyenne, nous sommes plus d’une centaine dans une classe et on arrive à peine à entendre la voix de l’enseignant au moment du cours », précise avec chagrin un élève de la 9e.
Des lamentations s’observent aussi du côté des parents. Ces derniers jettent le tort sur le gouvernement qui semble ne pas s’intéresser à l’éducation des enfants. « Rien n’est en train d’être fait pour équiper les écoles en banc-pupitres ainsi qu’en matériel didactique et pédagogique usuel », lâche avec colère un octogénaire et parent de 4 enfants sur l’école de Karurama à proximité du chef-lieu de la province. Il lance un appel pressant aux pouvoirs publics pour trouver une solution dans les meilleurs délais. « Et ce pour garantir une éducation de qualité à nos enfants ».
Un enseignement au rabais
Les informations collectées sur place et confirmées par différentes sources montrent que la situation est alarmante nos seulement à Rugombo, mais aussi dans presque toutes les écoles de cette province de l’ouest du pays.
Un enseignant de l’une des écoles fondamentales de la commune Mabayi sous couvert d’anonymat indique qu’en plus de l’exiguïté des salles de classe, les manuels scolaires maquent aussi bien au primaire qu’au secondaire.
Même son de cloche pour une autre enseignante de Buganda qui fait savoir que l’éducation donnée ne diffère en rien d’une alphabétisation de masse avec des effets néfastes sur l’avenir des enfants.
Un spécialiste des questions éducatives basé à Cibitoke interpelle les parents, l’administration et les autorités scolaires au niveau local. Pour lui, il est impérieux d’organiser les états généraux de l’Education au Burundi où les questions qui hantent chaque province du pays pourraient être débattues.
Contacté à ce sujet, un conseiller de la Direction provincial de l’Education à Cibitoke s’est contenté de dire que les défis du secteur de l’Education sont à la fois « immenses et connus ».
None Gouvernement Mvyeyi et Nkozi nk’ivyo irababona? ? Wapi kabisa turacagowe! !
L’argent du contribuable sert à l’achat de très belles voitures pour les ministres et des armes pour « nos militaires » et policiers. J’oubliais, il sert aussi pour rémunérer les agents des services de renseignement. Curieusement, nos têtes pensantes oublient le vieil adage: « iziza guhona zihera mu ruhongore ».
Après avoir instauré le pire programme d’enseignement connu jusqu’ici au Burundi – le précédent était la kirundisation initié par Bagaza – nous faisons face à une véritable catastrophe. Dieu merci, l’enseignement des langues a été allégé mais dans les conditions que nous présente cet article d’Iwacu, ce n’est pas parce que l’enseignement d’une langue comme le swahili par une personne qui ne l’a jamais ni appris, ni parlé aura enfin cessé que les enfants assis à même le sol apprendront mieux. En outre, l’apprentissage sans manuels scolaires est un non-sens. Les anciennes « Yaga Mukama » étaient meilleures sur ce plan.
Quand Silvio Berlusconi a été élu président du Conseil italien en 2001, un ami italien m’a dit: » vous savez, le peuple a les dirigeants qu’il mérite ». Je l’ai cru pendant un temps mais j’ai plus tard remis en question cette vision: les Burundais méritent mieux.
Durant la dernière campagne présidentielle, un des candidats a promis de construire des réfectoires pour que chaque Burundais puisse aller se faire servir son repas gratuitement. Il promettait également la construction de routes à voies superposées. Curieusement, il y en avait qui le croyaient. Comme il n’a pas gagné les élections, on peut bien oublier ces promesses (de campagne). Celui qui les a gagnées par contre a promis une retraite dorée à tous les fonctionnaires après avoir rencontré Dieu en personne et lui avoir parlé les yeux dans les yeux (selon ses propos: « Narabonanye n’Imana amaso mu yandi ». Curieusement, son gouvernement n’arrive pas à mettre à disposition des écoles les moyens pour former ces enfants. Que deviendra le Burundi quand ce sera le tour de ces derniers de diriger le pays?
Désolé pour mon pessimisme.
Vérifiez vos siurces. La kirundisation ce n’est pas sous Bagaza mais Micombero !
Je suis sûr et certain. Micombero a été déposé en 1977 alors que la kirundisation a été introduite dans les années 1980. C’était pratiquement au même moment que la « double vacation ».