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RUGOFARM : Le développement de la communauté de base, sa priorité

26/03/2018 Commentaires fermés sur RUGOFARM : Le développement de la communauté de base, sa priorité

Trade mark East Africa challenge fund « TRAC FUND », a présenté mercredi 16 mars, le rapport d’évaluation sur la culture de patchouli en province Cibitoke.

Dans son discours d’ouverture, Chadrick Habonimana, Administrateur Directeur Général du Complexe Agro-Industriel de Rugombo (RUGOFARM), a déclaré que ce projet a été financé conjointement par Trade Mark East Africa et la société RUGOFARM. «Le coût du projet s’élève à 800 mille USD et chaque partie a contribué la moitié.»

Chadrick Habonimana : « Grace à ce projet, la production de patchouli a considérablement augmenté comme en témoigne le volume des exportations de RUGOFARM.»

M. Habonimana s’est félicité des résultats déjà atteints. « La production de patchouli a considérablement augmenté comme en témoigne le volume des exportations de RUGOFARM. Elles sont passées de 0,3 MT au début du projet à 2, 5 MT d’huiles à la fin du projet.»

Le nombre de patchouliculteurs a augmenté exponentiellement. « Au début du projet, la société RUGOFARM ne comptait que 50 agriculteurs. Actuellement, ils sont plus de 3674 fermiers dans quatre communes de la province Cibitoke, à savoir : Rugombo, Mabayi, Mugina, et Murwi», a précisé M. Habonimana.

Cerise sur gâteau, il a indiqué également que leurs revenus ont augmenté passant de 70USD en moyenne par ménage au début du projet à 150USD à la fin de ce dernier. Les patchouliculteurs ont été également formés grâce à ce projet ; passant d’une association au début du projet à 60 de nos jours. Le nombre de grandes pépinières est passé de 2 à 27 pépinières.

L’ADG de RUGOFARM, a tenu à préciser que le projet a généré l’emploi de plus de 150 personnes. Un bon exemple dans la création d’emploi. « Désormais, tout le personnel dépasse 1300 employés dont la moitié est affecté à la production de patchouli.»

Et de rappeler : « La société a été créée en 1991 pour la promotion de l’industrie des huiles essentielles au Burundi ». Elle a commencé ses activités avec plusieurs plantes dont le vétiver, l’eucalyptus et le lemon-grass. Avec la crise de 1993, l’entreprise a fermé ses portes. RUGOFARM n’a repris ses activités qu’en 2001 avec une nouvelle plante importée de l’Indonésie, le patchouli.

M. Habonimana a fait remarquer que le financement de Trade Mark East Africa challenge fund s’inscrit dans le cadre des projets des entreprises innovantes qui ont impact social et économique direct sur la population locale. « Un appui d’une importance capitale parce que désormais, on s’est positionné sur le marché des exportations des pays de l’EAC. »De surcroit, ajoute-t-il : « Nous ne comptons pas en rester là ; l’objectif étant de ne plus exporter la matière première, nous projetons de transformer l’huile de patchouli en produits cosmétiques sur place.»
Autre cible : RUGOFARM envisage étendre ses activités dans toutes les communes de la province Cibitoke et dans les provinces du pays notamment: BUBANZA, BUJUMBURA RURAL, RUMONGE et MAKAMBA. Bien plus, élargir ses activités dans les pays de l’EAC.

Que de la satisfaction

Du côté de Trade Mark East Africa challenge fund, c’est la satisfaction. «Le projet de culture de patchouli a atteint ses objectifs. Qu’il sert d’exemple aux autres entreprises du pays et celles de la Communauté Est Africaine», a déclaré Nyambula Kimani, consultant de challenge Fund, un fond de Trade mark East Africa qui finance des projets innovants des entreprises privées des pays de la Communauté Est Africaine.

Mme Kimani a fait savoir que la sélection du projet de la culture du patchouli n’est pas anodine: « Aucune autre entreprise en Afrique ne produit et transforme le patchouli. » Cette culture cadrait bien avec les critères d’amélioration du bien-être de la population de Cibitoke. Et de préciser qu’avant « l’introduction de cette culture, les habitants de cette province ne cultivaient que des plantes vivrières, peu génératrices de revenus. Mais que depuis la culture du patchouli, leurs revenus ne cessent de s’accroître.»

Elle a indiqué que ces projets doivent répondre aussi aux critères de sélection notamment l’impact social du projet au sein de la population locale, la promotion du commerce intra-régional et inter-régional. En plus de ces critères, souligne-t-elle, l’entreprise innovatrice du projet doit prouver la capacité technique et financière nécessaire à l’exécution du projet.

La consultante soutient aussi que : « RUGOFARM a également prouvé ces capacités.
Au regard de tout cela, Trade Mark East Africa n’a consenti que des moyens importants au niveau des infrastructures et du matériel pour le démarrage des activités.

Pour ce, Mme Kimani s’attend à ce que d’autres projets soient réalisés par d’autres sociétés pour d’autres cultures. « La production et la transformation du patchouli a été une réussite, autant donc s’en inspirer, car, il attire des investisseurs étrangers. »

Les bénéficiaires jubilent.

Emmanuel Girukwayo : « Grâce aux revenus tirés de la vente de patchouli, j’ai construit quatre maisons de location et j’ai acheté un véhicule de déplacement.»

Les agriculteurs de la province Cibitoke saluent le projet de la culture de patchouli initié par RUGOFARM. « Grâce aux revenus tirés de la vente de patchouli, j’ai construit quatre maisons de location », témoigne Emmanuel Girukwayo, agriculteur de la colline Buhoro en commune Mabayi. Actuellement, il confie que ses recettes des loyers mensuels atteignent 120 mille Fbu. A côté des 4 maisons, il a acheté un véhicule qui assure son déplacement. Sa production moyenne annuelle avoisine 9 000 kilos. Comme un kilo de feuille de patchouli se vend à 300 Fbu, son revenu annuel est 2 700 000 Fbu. Il a consacré la culture de patchouli sur une superficie de 2, 5 hectares. Mais, il compte l’élargir à 5 ha
Rachelle Ntirandekura, habitant de la colline Buhoro soutient que la culture patchouli présente plusieurs avantages par rapport aux autres plantes. «Elle ne demande pas beaucoup d’entretiens. Cette culture vit avec d’autres cultures contrairement aux autres monocultures industrielles. »

Une production, témoigne-t-elle, m’a permis de construire une maison moderne grâce aux recettes tirées de la culture de patchouli. Actuellement, elle n’a aucun problème financier pour acheter le matériel scolaire de ses enfants. Ce qui n’était pas le cas avant.

Méthuselah Yamuremye, un autre agriculteur du patchouli apprécie : « Elle génère beaucoup de recettes dans un laps de temps. La première récolte intervient quatre mois seulement après avoir planté et tous les deux mois, les récoltes suivantes, multipliant ainsi les revenus du patchouliculteurs.»

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