Dans ce communiqué sorti au lendemain de son arrestation à Bugarama, Reporters sans frontières (RSF) lance un appel pour la ’’libération immédiate de journaliste détenu par les services nationaux de renseignements burundais depuis le 22 juillet’’.
Mais la police écarte et nie toute implication des corps de sécurité dans cette affaire. Mais d’autres sources nous indiquent que ce journaliste dernièrement recruté par le Groupe de Presse Iwacu aurait été arrêté par des éléments qui seraient du SNR.
Pour Reporters Sans Frontières, il s’agit d’une ’’arrestation arbitraire sans aucune justification officielle’’.
C’est au moment où sa famille du journaliste Jean Bigirimana et ses collègues s’inquiètent et sont sans nouvelles de lui depuis ce vendredi dans l’après-midi.
Selon sa famille, note RSF, il a quitté sa maison le vendredi 22 juillet vers 13 heures pour Bugarama. Apprenant qu’il y aurait été arrêté, des membres de sa famille se sont rendus sur place et ont appris que le journaliste avait été arrêté par des membres du SNR, en présence d’autorités locales.
Les éléments qui l’ont arrêté lui ’’reprochent ses déplacements fréquents vers le Rwanda. «Le journaliste revenait en effet dernièrement d’une formation dispensé dans ce pays voisin. Aucune autre raison, légale, de son arrestation n’a été donnée».
Pour RSF, ’’ces méthodes d’arrestation arbitraires en vue d’intimider les hommes des médias participent à entretenir l’état de crise dans le pays et à miner l’Etat de droit’’.
Signalons que le Burundi a perdu 11 places en 2015 (156ème sur 180) au classement de la liberté de la presse établi par Reporters Sans Frontières.
@Yves
« Si vous, gens au pouvoir, avez encore un minimum de considération » …
Le silence coupable et honteux des « gens au pouvoir » jette bas toutes ces suppositions polies, ces tentatives – généreuses – de caresser le monstre dans le sens du poil, pour obtenir malgré tout un résultat en rapport avec notre sentiment de justice et de dignité.
Le fait est que son Excellence Hyperbolique le Président de la République se soucie comme d’une guigne de la justice et de la dignité. Il a pris, il y a longemps déjà, une décision des plus mal avisées et, fort de son obstination et du soutien fantasmé d’un Dieu taillé à sa petite mesure, il trône, insouciant des malheurs des Burundais ou impuissant à y remédier.
Dix ans de lutte pour réduire l’opposition des partis et de la société civile, dix ans de déni et de rejet de l’ubuntu. Pour aboutir à cette apothéose du néant, le retour à une sourde violence et la mise en misère d’un pays privé de tout espoir de pacification.
Monsieur le Président, vous faites fausse route.
Nous demandons tous, sans délai, la libération de Jean Bigirimana. Si vous, gens au pouvoir, avez encore un minimum de considération pour les termes « humanité » et « justice », alors vous devez cesser immédiatement toute forme de violence physique à son encontre et le relâcher