Malgré l’insistance du Parlement et du personnel de la Régie des Services Aéronautiques (RSA), la mutation de cette dernière en Autorité de l’Aviation Civile du Burundi traîne depuis 8 mois …
<doc6598|right> Le 2 mai 2012, le président de la République promulgue le Code de l’aviation civile du Burundi pour servir de base et de principe organisateur du secteur. Ce texte crée l’Autorité de l’Aviation Civile du Burundi, AACB, qui vient remplacer la RSA, Régie des Services Aéronautiques. Il ne reste alors qu’un décret-loi portant organisation et fonctionnement de l’AACB pour que la première loi soit entièrement exécutée … "Sauf que depuis, rien n’a bougé pour des raisons liées à l’autonomie de gestion financière et administrative qui en découlerait", indique Stany Ndayisaba, président du Syndicat des Travailleurs de l’Aviation Civile, STAC. Pourtant, souligne-t-il, le gouvernement s’est engagée à respecter cette autonomie.
Cette lenteur a poussé le syndicat à lancer un préavis de grève en octobre dernier. Convoqués par le Parlement, le 2ème vice-président et le ministre de tutelle ont promis de résoudre rapidement la question.
Or l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) se propose d’effectuer un audit de sécurité au Burundi au mois de mars 2013 : "De quoi faire porter au pays une mauvaise note, ce qui entraînerait le mauvais classement de l’aéroport international de Bujumbura avec pour conséquence des compagnies étrangères qui l’éviteraient désormais", prévoit la Stac.
La principale raison avancée par le gouvernement pour expliquer le problème est l’obligation de changer la loi sur les finances (qui veut que toutes les recettes de l’Etat passent par l’OBR pour un compte unique du Trésor) pour mettre en place celle sur l’aviation civile (qui préconise, selon l’Autorité Internationale de l’Aviation Civile, l’autonomie de gestion et d’administration des structures telles que l’AACB).
Et au personnel du Stac de faire état de leur "incompréhension face à la lenteur du processus", pointant déjà le fait que "l’institution sans identité légale qui gère l’aviation civile burundaise est financièrement autonome"
Une situation "qui doit être clarifiée par le gouvernement, le préavis de grève étant toujours en cours", suggèrent les syndicalistes.