Mardi 05 novembre 2024

Archives

RPA/ L’un est accusé de tapage nocturne, l’autre de perturber l’ordre public

05/06/2013 Commentaires fermés sur RPA/ L’un est accusé de tapage nocturne, l’autre de perturber l’ordre public

Bob Rugurika et Bonfils Niyongere, respectivement rédacteur en chef et journaliste à la Radio Publique Africaine, ont passé 10 heures d’interrogatoire au parquet général de la République en Mairie de Bujumbura, ce 14 novembre. <doc1997|left>Le premier est accusé de tapage nocturne, pour avoir toqué à la porte du directeur adjoint de la Régie des Œuvres Universitaires (ROU) dans la soirée de ce 6 novembre. Il cherchait des informations. Le second d’avoir organisé des réunions dans le but de troubler l’ordre public, d’inciter à la violence et d’entrave judiciaire (dissimulation des preuves qui attestent que des réunions ont été tenues). A 9h30, Bonfils Niyongere est le premier à être interrogé dans le bureau n°5 du magistrat instructeur Benoît Bankinyakamwe. Il est accompagné des avocats de la RPA, maîtres Gabriel Sinarinzi et Jean-Bosco Ngendakubwayo. Plusieurs journalistes des différents médias, gouvernemental et privés, sont présents pour soutenir leurs confrères. Vers 14h, fatigué, Bonfils Niyongere sort du bureau et le magistrat instructeur demande à Bob Rurugurika de l’attendre, le temps de faire sa pause. Une heure après, il l’appelle dans le même bureau. Certains représentants des associations de la société civile étaient venus soutenir les journalistes : les présidents de l’ACAT (Lutte contre la torture), de l’Olucome (Lutte contre les malversations économiques) et de l’OAG (Observatoire de l’Action Gouvernementale). 18h30, c’est la fin de l’interrogatoire. Maître Gabriel Sinarinzi trouve que ses clients sont accusés d’un fait mineur. « Ils n’ont même pas pu donner des preuves accusatrices », s’étonne-t-il. Le prochain rendez-vous est pour ce 18 novembre, et le magistrat instructeur demande aux deux accusés de revenir avec leurs témoins à décharge. L’avocat de la RPA fait savoir qu’une plainte vient d’être déposée au parquet près la Cours d’appel de Bujumbura, contre ceux qui ont séquestré et volé les téléphones de Bonfils Niyongere. Rappelons brièvement les faits du 6 novembre Bonfils Niyongere raconte qu’il venait d’une messe pour rendre visite à un ami dans les enceintes de l’Université du Lac Tanganyika: « Quelques minutes après, Jean-Claude Ndayikengurukiye, directeur adjoint de la ROU chargé de la sécurité (OPP2) est arrivé, en tenue civile et un pistolet à la main. » Il affirme qu’il a été séquestré et que ses deux téléphones ont été saisis par l’OPP2 Jean-Claude Ndayikengurukiye, alias Mushinge. Son rédacteur en chef est immédiatement arrivé sur les lieux.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 171 users online