Certaines parties de la RN 10 sont en mauvais état. La population demande la réhabilitation de la seule route goudronnée de toute la province. Les administrateurs communaux de Mabayi et Bukinanyana ont une lueur d’espoir.
<doc2781|left>« La route nationale n° 10, reliant les provinces de Cibitoke et Kayanza, risque d’être impraticable pour les véhicules si rien n’est fait », constate Bonne Année Dieudonné, conducteur de taxi.
La partie la plus dangereuse est celle de Muyogoro, sur la colline Manyama. Située entre les zones Rugajo (commune Mugina) et Buhoro (commune Mabayi) à 22 kilomètres de Rugombo, cette montagne de plus de 77 mètres peut s’effondrer d’un moment à l’autre à cause de l’érosion. La circulation est momentanément bloquée par des monticules de terre qui s’entassent au milieu de la route. La population essaie de les dégager mais en vain : lorsqu’une partie de la terre est évacuée, une autre revient quelques minutes après. « C’est un travail qui exige de gros moyens avec des machines», explique un autre chauffeur.
Une autre localité dangereuse est à 54 kilomètres dans la zone Rusenda en commune Bukinanyana : « L’érosion risque d’emporter cette route à cause des pluies diluviennes », raconte un habitant de la place. D’après lui, cela serait une grande perte si cette seule route goudronnée de la province Cibitoke devenait impraticable: « Les prix des produits agricoles venant de Cibitoke comme la banane, le haricot et les tomates vont augmenter car le trajet sera long. »
En outre, témoigne un habitant de Bukinanyana, les relations entre les habitants des provinces Kayanza et Cibitoke seront rompues. Conducteurs d’automobiles, cyclistes et piétons ont surtout peur de la montagne Manyama parce qu’elle risque de s’écrouler sur eux. Ils demandent à la direction générale des routes de l’entretenir.
Menace sur la forêt
Fidèle Nzigamiye, forestier provincial, raconte que la commune Mabayi a déjà perdu une petite partie de la forêt à cause de l’éboulement de la colline Manyama. Juvénal Niyonkuru, responsable de l’entreprise Etudes et réalisations des projets de construction, affirme que son contrat concerne seulement l’évacuation des monticules qui sont dans la route. Pour les autres travaux de grande envergure, il attend l’ordre d’exécution de la direction générale des routes. Jean Marie Hakizimana et James Samagorwa, respectivement administrateurs des communes Mabayi et Bukinanyana, reconnaissent les avantages de la RN 10. Mails ils déplorent que certaines parties de ce tronçon soient en mauvais état à cause de l’érosion et des glissements récurrents de terrain. Toutefois, ils se veulent rassurants : « Comme la direction générale des routes est au courant, les travaux de réhabilitation seront prochainement effectués. »
Nous avons essayé de joindre le Directeur général des routes sans succès.