Des habitants du quartier INSS dans la zone Rohero en mairie de Bujumbura dénoncent les vols nocturnes faits par des groupes d’hommes armés de fusils et de machettes. Ils appellent la police à multiplier des patrouilles dans ce quartier.
Tout a commencé vers la fin du mois d’octobre dernier quand des bandits armés de fusils et d’armes blanches à bord d’un véhicule de type Probox se sont infiltrés dans un ménage habité par « des Congolais » dans le quartier INSS. Selon des sources rencontrées sur place, ces bandits ont pillé beaucoup de matériels de ménage avant de s’enfuir.
« Ce dimanche 6 novembre était notre tour. C’était autour de 20 heures. Des bandits armés de fusils et de machettes sont venus à bord d’une voiture immatriculée JA 9919. Cette voiture a passé ici plusieurs fois avant de s’arrêter. Ils sont descendus et ont volé quatre téléphones, un sac à main et 50 mille BIF appartenant aux dames qui prenaient un verre »,raconte Alexis Arakaza, gérant de l’alimentation « Panier de la ménagère » à l’avenue Mwaro dans le quartier INSS. Il espère que la police fera ses enquêtes à partir de la plaque du véhicule utilisée dans ce vol pour identifier ces criminels.
Selon une femme ayant perdu son téléphone, les visages de ces bandits étaient masqués : « Ils nous ont intimidés, nous ont demandé de nous allonger par terre, menaçant de nous tuer avec leurs machettes. C’était une scène terrible ».
Des bandits sont revenus au même endroit ce 9 novembre à 2 heures. Des policiers qui font la garde à un bar voisin les ont surpris en train d’ouvrir le portail d’un ménage tout près de l’alimentation. Après des coups de feu, ces policiers ont attrapé un de ces bandits.
Selon les habitants de cette localité, il a été sérieusement tabassé avant d’être conduit au cachot de la zone Rohero ses deux complices ont pu s’échapper.
« A 3 heures, ils sont encore une fois revenus. Nous nous sommes réveillés alors qu’ils avaient déjà ouvert le portail. On ne sait pas où ils ont trouvé des clés », témoigne un locataire de ce ménage.
Des habitants de ce quartier rencontrés sur place déplorent des coupures d’électricité à minuit. Selon eux, des bandits profitent souvent des heures avancées et de l’obscurité.
« Nous nous sentons en insécurité. Avec ces vols répétés, il faudra éviter de rester dans les bars tard dans la nuit pour ne pas être victime de ces criminels », indiquent-ils.
Ils regrettent que des bandits remis à la police soient souvent libérés le lendemain. Et d’appeler les officiers de la police judiciaire à collaborer avec l’administration dans le traitement des dossiers de banditisme.
Ils demandent à la police de multiplier des patrouilles dans ce quartier pour traquer tous ces groupes de criminels.
Iwacu a contacté le porte-parole de la police en vain.
Les anciens se rappellent comment les voleurs « katarina » ont été empêchés de nuire.