Rock Bujumbura, une asbl belge, offre aux jeunes burundais l’opportunité de faire de la musique. Stijn De Reu, son fondateur et président, cherche de nouveaux partenaires à soutenir.
<doc3071|right>Fondée en 2006 en Belgique, l’association des volontaires Rock Bujumbura croît sans cesse. Le succès la rend capable d’augmenter le nombre de ses partenaires burundais. En janvier 2012, Stijn De Reu est venu au Burundi pour évaluer les projets que l’organisation épaule déjà et pour faire la connaissance de nouveaux candidats. « S’il y a des groupes de jeunes qui aimeraient mettre sur pied un projet musical, je les prie de nous contacter pour voir ce qui est possible », lance-t-il.
Rock Bujumbura permet aux jeunes burundais, débutants ou non, de faire de la musique. Faute d’infrastructures et d’instruments de bonne qualité, cela est aujourd’hui presque impossible, surtout à l’intérieur du pays. Pour aider les jeunes musiciens à exercer leurs talents, l’organisation met à leur disposition des instruments rock d’occasion : guitares électroniques, batteries, amplificateurs, etc. Ceux-ci sont offerts par des personnes privées, des musiciens ou des entreprises de musique belges. Ils sont contrôlés et réparés par les élèves de quelques écoles techniques avant d’être envoyés au Burundi. Là, ils gagnent une deuxième vie.
Des instruments gratuits sous conditions
« Avant de nous engager dans un partenariat, nous demandons aux éventuels candidats de présenter leur projet musical. Si nous le jugeons convaincant, nous leur prêtons gratuitement des instruments », explique M. De Reu. Chaque année, quelques membres de Rock Bujumbura se rendent sur place pour évaluer la collaboration. « Si le partenaire n’arrive pas à soumettre de bons résultats, nous pouvons reconsidérer notre partenariat et récupérer les instruments. »
Pour l’instant, l’association belge coopère avec Rock Bujumbura Kugasaka (RBK) de Ngozi et l’Association Humanitaire contre la Délinquance (AHD) de Bujumbura. RBK emprunte des instruments et un studio d’enregistrement. Pendant le weekend, cette organisation offre des cours de musique aux jeunes et, de temps à autre, elle organise également des concerts. Pendant la visite d’évaluation, en janvier, Stijn De Reu a pu constater que RBK est en train de se développer fortement.
L’AHD donne des formations techniques aux jeunes dont la plupart se trouvent en situation de rue. La musique constitue pour eux une manière de s’exprimer sur le passé et de se construire un avenir.
« Le Burundi n’attire pas souvent l’attention des médias belges », regrette le président de Rock Bujumbura. D’où l’objectif de son organisation de mettre ce pays positivement sous les feux de la rampe. « Beaucoup de jeunes burundais aiment jouer de la musique. Ils écrivent de belles chansons sur la vie et leur pays. C’est bon de montrer cet aspect trop souvent négligé. »
Pour tous renseignements sur l’association Rock Bujumbura :
[email protected] ou www.rockbujumbura.org (bientôt disponible en français).