Après l’effondrement du pont sur la rivière Murago, les usagers de cette route dénoncent l’insalubrité et l’irrespect des gestes barrières contre la Covid-19 qui s’observent de part et d’autre du pont qui s’est affaissé.
De part et d’autre du pont effondré, se trouvent des parkings des bus et des voitures du transport en commun, des taxi-motos et des taxi-vélos.
Les uns desservent la mairie de Bujumbura. D’autres assurent le transport des personnes et des marchandises vers et en provenance de la province de Bubanza.
A côté de ces parkings, s’installe un petit commerce. Des commerçants ambulants avec du jus de toutes sortes font des navettes de part et d’autre du pont à la recherche des clients.
De petits restaurants servent les passagers et les conducteurs de bus, taxi-motos et taxi-vélos. Des vendeuses de limonades et des boissons alcoolisées sont assises au bord de la route. Les heures fixées pour consommer l’alcool sont violées.
De l’insalubrité aux alentours du pont
Des va-et-vient s’observent. L’endroit grouille de monde. Un bémol: l’irrespect des gestes barrières contre la Covid-19. Il y a absence de kits pour le lavage des mains. « La contamination à la Covid-19 est imminente. Il n’y a pas d’eau. Les gens embarquent sans se laver les mains », alerte un des passagers qui venait de débarquer en provenance de la mairie de Bujumbura.
Ce n’est pas tout. Les restes de nourriture sont jetés partout. Les lieux d’aisance font défaut. Les gens se soulagent et défèquent n’importe où. « A la tombée de la nuit, certains passagers et chauffeurs profitent de l’obscurité pour se soulager ou déféquer dans les palmerais », déplore un chauffeur d’un bus. Le milieu est malsain. Une odeur nauséabonde se dégage. Les mouches pullulent. « Quand nous nous rendons dans nos champs, nous piétinons dans les défécations », se lamente N.J. une agricultrice de maïs tout près du pont.
« Nous demandons à l’administration de construire des latrines à cet endroit, en attendant la reconstruction du pont », lance un cri d’alarme Nahimana Paul, un des passagers. Le risque d’attraper les maladies des mains sales est grand.
Interrogé sur ces lamentations, Siméon Butoyi, administrateur de la commune Mutimbuzi fait savoir qu’il va effectuer une descente sur terrain. « Nous allons faire le constat de l’état des lieux et prendre après des mesures qui s’imposent ».
Quant à la reconstruction du pont Murago, M. Butoyi informe que l’Agence routière a promis de le réhabiliter. Et de préciser que les travaux vont démarrer ce mercredi 17 mars.