Sur la route Bujumbura-Rumonge, certaines activités sont suspendues depuis ce lundi 20 juin plus précisement sur le tronçon Nyaruhongoka, dans la commune de Muhuta en province de Rumonge. Les gens traversent par bateaux à cause de l’éboulement de la terre. Les commerçants enregistrent d’énormes pertes.
Après un éboulement à Nyaruhongoka, la RN3 est impraticable. Les véhicules qui faisaient le trajet Bujumbura-Rumonge ne peuvent plus continuer. Les gens sont obligés de traverser par bâteau ou de longer la colline sur un trajet d’environ 3 km.
Certains véhicules viennent de passer trois jours avec des marchandises à bord. Les commerçants disent enregistrer des pertes énormes. Pour certains, leurs produits périssent, pour d’autres, le transport maritime devient coûteux.
“La perte est énorme. Avant, un bidon d’huile de palme était transporté à Bujumbura à 2 mille BIF mais après l’éboulement nous payons 6 mille BIF. Nous travaillons à perte”, témoigne une commerçante d’huile de palme.
Les grossistes des fruits comme les mandarines ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs fruits commencent à pourrir. “Vous voyez que certains produits sont à jeter. Nos mandarines pourissent et nous les jetons. Le gouvernement devrait nous aider à transporter nos marchandises ou nous rembourser le ticket”, regrette Salutier, un grossiste de fruits de Mubimbi. Pareil pour Nahimana, une autre commerçante de Rumonge. “Depuis lundi, je suis bloquée ici, j’ai beaucoup perdu. Je pourrais estimer une perte d’environ 800 mille de BIF”.
Le trafic et les relations avec les autres habitants sont au point mort, suite à cet éboulement. La plupart des activités sont suspendues. Un pêcheur assure qu’ils gagnent beaucoup car ils se mis à déplacer les gens par bateaux. “Il est vrai que le malheur des uns fait le bonheur des autres, mais nos amis surtout les commerçants perdent énormement. Si nous gagnons, ils perdent. Et cela va se répercuter sur les prix au marché à cause de cette route. C’est regrettable. ”
Sur ce tronçon endommagé, deux bulldozers essaient de dégager la route. Toutefois, le ministre chargé des Infrastructures a indiqué que cela prendra au moins 5 jours.
Le nom de cette localité – Nyaruhongoka – nous fait des clins d’œil pour nous dire attention je suis une colline qui perd ses dents (guhongoka) ou pour dire simplement qu’elle est sujette aux éboulements fréquents. C’est une alerte qui nous vient des expériences et observations du passé, que nos ingénieurs en ponts et chaussées doivent prendre en considération dans leurs calculs des œuvres à réaliser.