Ripple Effect est une Organisation non gouvernementale britannique financée par Isle of Man à travers le projet « Restore-Regeneration of Soils and Thriving rural ecosystem ». Elle se donne la mission d’augmenter la résilience économique et climatique de 1 000 familles de petits exploitants agricoles vivant autour du lac Cohoha.
Sur les rives du Lac Cohoha, un souffle nouveau a été apporté par le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage en collaboration avec l’ONG britannique Ripple Effect. Ensemble, ils ont donné le coup d’envoi d’un projet de Régénération des sols et des écosystèmes ruraux prospères. Avec un budget de 618 435 livres sterlings, le projet vise à transformer le quotidien des familles de petits exploitants agricoles affectés par les effets combinés du changement climatique et de la dégradation des terres.
Inauguré officiellement le mercredi le 9 avril 2025 à Kirundo, ce projet de deux ans se veut être un catalyseur de changement. Il veut ainsi promouvoir des pratiques agroécologiques durables afin d’améliorer la productivité agricole tout en protégeant l’écosystème. Cela contribuera à renforcer l’autonomie économique des familles et à créer des modèles reproductibles dans leur communauté et au Burundi.
Considérée jadis comme le grenier du pays par ses terres fertiles, ses points d’eau naturels comme les lacs Cohoha, Rweru et Rwihinda, la province de Kirundo représentait jusqu’à la fin des années 90 un centre stratégique de production vivrière. Cependant, le changement climatique, conjugué à une pression démographique croissante, a fortement affecté la fertilité des sols. Des collines autrefois verdoyantes se sont transformées en terres arides et improductives. Le maïs, le haricot, la pomme de terre, le manioc (piliers de l’alimentation locale) ont connu des baisses de rendement et des villages entiers ont connu des épisodes de famine.
Face à cette situation critique, la population exprime aujourd’hui une volonté forte de retrouver sa productivité et son rôle de nourricier national face aux aléas climatiques. Pour l’administration et la population l’espoir est de mise.

« Ne tombez pas dans les mêmes erreurs que la plupart d’autres projets qui n’ont pas pris compte de la complexité des saisons culturales dans la région naturelle de Bugesera. Les pluies viennent tôt et ne durent pas longtemps comme dans les autres régions », conseille le directeur provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (DPEAE) de Kirundo.
Quant au directeur général de l’Environnement, des Ressources en eau et de l’Assainissement, il reconnait que le projet colle indiscutablement avec la province de Kirundo vue les aléas climatiques qui ont impacté fortement la survie de la population. Il appelle par conséquent la population à travailler main dans la main avec les responsables de Ripple Effect pour pérenniser les acquis du projet.
« Celui qui vient avec un programme de sortir la population de la pauvreté amène la paix et la paix est une condition sine qua non pour tout développement d’un pays », a déclaré Ir Christian Nimubona.
Régénérer les écosystèmes de manière inclusive et équitable
D’après la directrice Pays de Ripple Effect, l’ONG est présente au Burundi depuis 2013. Elle exécute actuellement des projets dans les provinces de Mwaro, Bururi, Muramvya et précédemment dans la province de Bujumbura.

au projet sont consultés dans l’élaboration, la planification et l’exécution du projet. »
Dans la province de Kirundo, le changement climatique a déjà eu un impact direct sur la productivité et les moyens de subsistance. Le projet vise à régénérer les écosystèmes de manière inclusive et équitable tout en augmentant la résilience économique et climatique de 1 000 petits exploitants agricoles regroupés en 40 associations vivant autour du lac Cohoha. Ce qui améliore ainsi la sécurité alimentaire de leurs familles et communautés. Elle a fait savoir en outre que le projet s’inscrit dans la mission de Ripple Effect qui est d’inspirer et d’outiller les communautés burundaises pour transformer des vies et protéger la planète.
« Il contribue pour ce faire à notre objectif stratégique d’aider 500 000 personnes à sortir de la pauvreté d’ici 2030 au Burundi. Nous travaillerons surtout avec les participants au projet que nous évitons sciemment d’appeler bénéficiaires, étant donné leur rôle déterminant dans l’atteinte des objectifs du projet », a indiqué Gloria Nimpundu. Selon ses propos, à partir de chaque famille avec laquelle ils travaillent, trois autres familles bénéficient également de ce soutien créant ains un effet d’entrainement dans la communauté d’où le nom de l’organisation.
Elle confirme qu’au fur et à mesure que les familles apprennent, ces dernières produisent et vendent plus ; les connaissances sont partagées avec leurs familles, leurs voisins et leurs communautés qui reproduisent la même chose.
« Comme une goutte d’eau dans un étang tranquille, l’impact se propage, et des millions de personnes tirent meilleur profit du potentiel de leur terre, allant au-delà de la survie pour la prospérité », conclut-elle en se projetant sur un développement durable de notre pays en 2030.
Objectifs, groupes cibles et prévisions en termes d’impact
a) Objectif global du projet :
Conservation des sols et de l’eau pour les moyens de subsistance et la résilience climatique pour les petits exploitants agricoles autour du lac Cohoha
b) Objectifs spécifiques du projet :
-Amélioration de la protection des bassins versants et des ressources naturelles grâce à une approche diversifiée en matière de genre et d’inclusion sociale autour du lac Cohoha,
– Amélioration de la production végétale et animale pour les petits exploitants agricole grâce à des pratiques agroécologiques de conservation des sols et de l’eau autour du lac Cohoha,
-Amélioration des revenus des ménages de petits exploitants agricoles autour du lac Cohoha.
c) Impact attendu à la fin du projet
-Amélioration des revenus des ménages autour du lac Cohoha ;
-800 hectares de terres protégées (selon des pratiques de gestion durable des terres)
-75 % des femmes signalent une meilleure participation à la prise de décisions sur l’utilisation des ressources naturelles.
-80 % des groupes d’entraide sont en situation de sécurité alimentaire ou d’insécurité alimentaire légère (HFIAS)
-77,5 % des ménages de petits exploitants agricoles consommant 6 types d’aliments ou plus (HDDS)
– 60 % des ménages de petits exploitants agricoles gagnent 2.15$
d)Groupes cibles :
-1 138 ménages (67,25% de femmes et 32,7% d’hommes), y compris des jeunes, des personnes handicapées et des groupes minoritaires par exemple les autochtones.
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