Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 20 janvier à Bujumbura en compagnie de Ntumba Luaba, secrétaire exécutif de la CIRGL (Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs), Prosper Higiro, Secrétaire général du Forum des parlements de onze pays africains, a indiqué que les deux institutions doivent collaborer pour asseoir une paix effective dans la sous-région.
<doc2738|left>« Un cadre de collaboration pour la stabilisation et la pacification de la région des Grands Lacs doit être établi », suggère M. Higiro.
Ce forum vise, indique-t-il, le rassemblement des parlementaires de la région, leur compréhension commune du pacte (de Nairobi), leur sensibilisation sur la ratification dudit pacte et leur implication dans sa mise en œuvre : « D’où le caractère crucial de l’engagement des différents parlements dans ce processus de paix», souligne-t-il.
Dans le but de décentraliser les tâches, précise-t-il, cinq commissions ont été créées: une pour la paix et la sécurité dirigée par l’Ouganda, une deuxième pour la démocratie et la bonne gouvernance dirigée par le Kenya, une troisième pour le développement économique, ressources naturelles et intégration régionale dirigée par le Soudan ; la quatrième en charge des questions humanitaires et sociales dirigée par la République Centre Africaine (RCA) et enfin la commission questions des femmes, des enfants et des personnes vulnérables dirigée par le Congo (Brazzaville).
A ne pas confondre avec l’EALA (East African Legislative Assembly)
Pour Prosper Higiro, le Forum des parlements et l’EALA ont des ressemblances et des différences aussi. « L’EALA est une assemblée d’une communauté de cinq pays avec des pouvoirs législatifs. Or, le Forum rassemble onze pays et n’a pas de pouvoir législatif. Il va faire des recommandations sur lesquelles l’EALA peut travailler. Toutefois, les deux sont constituées de représentants du peuple et leurs missions sont complémentaires », a-t-il nuancé.
Une collaboration louée par M. Ntumba Luaba de la CIRGL : « unis, nous ne pouvons que progresser ». En collaboration avec la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, le Forum va statuer, souligne-t-il, sur l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des Grands Lacs : « Une lutte acharnée contre les violences sexuelles faites aux femmes figure aussi sur son agenda», ajoute M. Higiro. Pour lui, il est indispensable d’organiser une réunion dans les meilleurs délais pour que les parlements puissent établir des sanctions en rapport avec ces genres d’infractions.
Le Forum bénéficie d’un soutien des pays membres, de la CIRGL et de l’AWEPA (Association des parlementaires européens pour l’Afrique). Chaque Etat membre contribue en prélevant entre 2 et 20% sur son budget pour le fonctionnement du Forum.
_____
{ Les pays membres du forum des parlements de la région des Grands Lacs:
Angola, Burundi, Congo-Brazzaville, Kenya, République Centrafricaine, Kenya, République Démocratique du Congo, Rwanda, Soudan, Tanzanie, Ouganda et Zambie. Ce Forum qui a son siège à Kinshasa en RDC, existe depuis le 15 décembre 2006, à la suite de la signature à Nairobi du Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement de la région des Grands Lacs.
Les pays membres de l’EALA :
Burundi, Rwanda, Ouganda, Tanzanie et Kenya.}
_____