Des sources indiquent une falsification des pièces comptables visant la malversation à la poste et font état d’un travailleur qui aurait pris le large. Faux, rétorquent la Brigade anti-corruption et le directeur général de la Régie Nationale des Postes.
<doc3971|right>« Après nos investigations, nous nous sommes rendus compte qu’il y a eu falsification des pièces comptables, mais l’accusée, la chargée des approvisionnements, a remboursé l’argent (625 mille Fbu) », annonce une autorité de la Brigade Spéciale Anti-corruption. La même source ajoute qu’une autre affaire à la poste faisait état d’un éventuel détournement de 10 ordinateurs : « Cependant, nous nous sommes rendus compte que les machines sont bien arrivées dans les stocks. » Pour elle, l’autorité de la poste qu’on accuse d’avoir pris le large était allée voir son mari alité à Arusha : « Nous l’avons su après de minutieuses enquêtes. » Elle précise, en outre, que le directeur général de la poste n’est impliqué dans aucun de ces dossiers.
Gilbert Baranyizigiye, directeur général de la Régie Nationale des Postes nie avoir écourté son voyage à Arusha pour venir se présenter à la cour anti-corruption, comme des sources l’indiquaient : « Je participais à un séminaire organisé par l’Union Panafricaine des Postes du 1er au 2 mai, et je suis rentré le 3 après la réunion. Vous pouvez le vérifier facilement sur internet. » Il nie, par ailleurs, avoir été convoqué à la Brigade ou à la Cour anti-corruption. Comme il l’annonce, les agents de la Brigade anti-corruption sont venus à la poste pour faire leur travail comme d’habitude : « C’était pour une prétendue livraison fictive de 10 ordinateurs. » Pour lui, la chargée des approvisionnements n’a pas fui de peur d’être arrêtée : « Elle était allée à Arusha pour ses missions privées, et des gens mal intentionnées, de cette maison, ont propagé une rumeur selon laquelle elle aurait fui la justice. »
Il n’y a pas de scandale à la poste, insiste Gilbert Baranyizigiye. Il attribue la propagation de ces « rumeurs » à des gens qui veulent, selon lui, régler leurs comptes en intoxiquant la communauté.