Les automobilistes kenyans font face à une pénurie sans précédent du carburant alors que les incertitudes concernant la subvention de l’État persistent. La population s’attend à la révision mensuelle des prix à la pompe, écrit The East African.
Les points de vente en dehors de la capitale Nairobi ont connu la pénurie depuis le week-end dernier. Cette pénurie s’est aussi fait sentir dans la capitale à partir de lundi 11 avril.
Selon ce quotidien régional, les commerçants du carburant lient cette pénurie à un manque de clarté dans la subvention du carburant que l’État a introduite en avril dernier pour stabiliser les prix.
Les retards dans le paiement des subventions aux entreprises par le gouvernement ont entraîné la hausse des prix sur le marché où les importateurs de carburant revendent le carburant aux petits détaillants indépendants qui contrôlent 40 % du marché.
Les importateurs de carburant sont devenus de plus en plus prudents en diminuant l’offre. Ils doutent si l’Etat les indemnise pour le carburant non utilisé pour calculer les ajustements mensuels des prix qui prennent effet le 15 avril et resteront en place pendant un mois, révèle The East African.
« On hésite de sortir tous nos stocks sur le marché en raison de la subvention. On doute que le gouvernement puisse décider de maintenir les prix alors que les stocks ont été expédiés à des coûts plus élevés. Ainsi, nous pourrons enregistrer des pertes énormes », a confié à nos confrères de The East African le directeur d’un grand distributeur de pétrole qui a requis l’anonymat.
Selon ce dernier, le marché est également sec, car les indépendants n’achètent plus du carburant cher et leur apport est énorme : « La pénurie restera si le gouvernement ne s’attaque pas à la cause profonde du problème ».
Des sources sûres font savoir que les entreprises pétrolières kenyanes auraient augmenté la part de carburant qu’ils exportent aux pays voisins dont l’Ouganda, le Rwanda et la RDC à plus de 60% par rapport aux 40% précédents.
Le gouvernement affirme qu’il doit aux entreprises 13 milliards de shillings (112 millions de dollars). Ce 4 avril, il a débloqué 8,2 milliards de shillings (70,7 millions de dollars) aux pétroliers, qui disent être redevables de plus de 20 milliards de shillings (172 millions de dollars).
Un litre d’essence se vend au-dessus de 200 shillings sur certaines stations-service, dépassant le niveau fixé par l’autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA).
Selon The East African, à Nairobi, les prix du diesel et de l’essence sont plafonnés à 115,60 shillings (1 $) et 134,72 shillings (1,16 $) jusqu’au 15 avril, le niveau le plus élevé de l’histoire du Kenya.
Ouganda : Le personnel de santé menace de déclencher une grève depuis le 1er mai
Selon The Monitor, le personnel médical a donné au gouvernement un ultimatum de 20 jours pour augmenter leur salaire selon le niveau ordonné par le président Museveni, indemniser leurs collègues licenciés et régler les arriérés.
Le président de l’association médicale ougandaise (UMA) Samuel Oledo a déclaré hier aux journalistes à Kampala que les agents de santé se mettront en grève le 1er mai si le gouvernement ne parvient pas à résoudre leurs problèmes.
Il accuse le ministère de la santé de n’avoir pas fait ce qui lui est demandé pour résoudre les problèmes des agents de santé, une accusation rejetée par le ministère.
« Nous remercions le président d’avoir fourni les 2, 5 millions de shillings d’indemnités aux agents seniors et aux internes. Nous apprécions les 5 millions de shillings pour les médecins qui ont été indiqués dans la structure salariale publiée par le ministère de la fonction publique conformément aux directives présidentielles », a-t-il souligné.
Et d’appeler la présidente du parlement à accorder la priorité à la santé : « On ne peut pas avoir de productivité lorsque la santé s’effondre. Nous perdons plus de 85 millions de dollars par an dans les soins à l’étranger. Qu’en est-il des citoyens qui n’ont pas ce privilège ? ».
Les structures sanitaires publiques comptent 57 207 agents de santé, soit moins que les 76 948 requis, selon le rapport sur les performances du secteur de la santé 2020-2021.
Les infirmiers, les assistants de laboratoire, mortuaires et dentaires, qui sont actuellement payés 313 832 shillings par mois, recevront 330 000 shillings par mois lors du prochain exercice financier. Selon l’UMA, cela est inférieur aux 2 millions de shillings prévus.
RDC : Les confessions religieuses plaident pour le dialogue et le consensus électoral
Lors de leur échange avec le président du Senat Modeste Bahati Lukwebo ce 13 avril, les émissaires de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et ceux de l’église du christ au Congo (ECC) ont plaidé pour le dialogue et le consensus autour des élections de 2023 en République démocratique du Congo (RDC), confie la radio Okapi.
« Un minimum de consensus des forces vives du pays est nécessaire pour des élections apaisées et crédibles. C’est dans ce sens-là que nous sommes délégués par notre hiérarchie pour faire le tour de certains acteurs politiques, qui peuvent contribuer à favoriser ce minimum de consensus », a rapporté le Secrétaire général de la CENCO, Mgr Donatien N’shole.
Selon lui, le dialogue peut passer au niveau technique et politique sans nécessairement viser le partage du pouvoir.
Ces deux confessions religieuses soutiennent qu’il faut engager un minimum de consensus sur le processus électoral pour consolider la démocratie dans le pays.
Le Rwanda et le Royaume-Uni signent un accord sur les migrations
Les gouvernements du Rwanda et du Royaume-Uni ont annoncé un partenariat majeur dans lequel le Rwanda recevra des migrants et des demandeurs d’asile du Royaume-Uni, écrit The New Times.
D’une durée initiale de cinq ans, l’accord a été signé ce 14 avril à Kigali par le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta et le ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel.
« En relocalisant les migrants au Rwanda et en investissant dans le développement personnel et dans l’emploi des migrants, nos nations prennent de bonnes mesures pour remédier au déséquilibre des opportunités mondiales qui entraîne la migration illégale, tout en démantelant les structures d’incitation qui renforcent les groupes des criminels et mettent en danger la vie des innocents », lit-on dans une déclaration conjointe.
Selon la même déclaration, le partenariat accordera la priorité à la dignité et aux droits des migrants, en leur offrant des opportunités pour construire une vie meilleure dans un pays qui a toujours été classé parmi les plus sûrs au monde.
« Le Rwanda est attaché à la coopération internationale et au partenariat en matière de migration, en particulier les opportunités qu’un système de protection solide ainsi qu’un programme complet d’investissement dans le capital humain peuvent créer, pour les migrants et pour le développement du pays d’accueil », a indiqué Vincent Biruta lors des cérémonies de signature de cet accord.
« Le Rwanda est un leader régional et international. Votre voix nationale est aussi la voix africaine dans les initiatives internationales visant la recherche des solutions aux défis régionaux et internationaux », a déclaré la ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel.
Selon elle, les criminels exploitent la peur des immigrants en les poussant à faire des voyages dangereux au Royaume-Uni avec des promesses fictives et fausses qu’ils peuvent s’y installer. Et cela a des conséquences néfastes pour les migrants qui perdent la vie lors de périlleux voyages.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a précisé que le partenariat concerne tous les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni à compter du 1er janvier 2022 et ceux qui y arriveront après.
« Nous sommes convaincus que notre nouveau partenariat sur la migration est pleinement conforme aux obligations juridiques internationales. Nous nous attendons, néanmoins, à ce que cela soit contesté devant les tribunaux. Je sais que ce système ne prendra pas effet facilement, mais je promets que nous ferons ce qu’il faut pour y parvenir », a-t-il martelé.
Tanzanie : Le Parlement condamne le détournement des fonds alloués à la covid-19
Selon la commission parlementaire sur l’administration et la gouvernance, la surveillance a montré que les fonds alloués à la covi-19 ont été utilisés dans la mise en œuvre des projets de développement alors que des budgets y relatifs étaient disponibles, écrit Mwananchi.
Le vice-président de cette commission Dennis Londo l’a déclaré ce jeudi 14 avril 2022 lors de la présentation des conclusions sur les prévisions des recettes et des dépenses du bureau du président pour l’administration régionale et le gouvernement local pour l’année 2022-2023.
« Le suivi a indiqué que certains administratifs ont fait recours aux fonds de la covid-19 pour mettre en œuvre des projets de développement au lieu d’utiliser les budgets locaux. Cela n’est pas une bonne chose », a-t-il souligné.
Selon cette commission parlementaire, la disponibilité des fonds pour la mise en œuvre des projets de développement dans le budget 2021-2022 n’a pas été comme prévu.
L’Est et la Corne de l’Afrique se préparent à la sécheresse, écrit The Standard
Les agriculteurs de l’Est et de la Corne de l’Afrique se préparent à une plus grave sécheresse depuis 40 ans. Les autorités préviennent des températures plus élevées et des faibles précipitations dans les prochains mois.
Selon l’autorité intergouvernementale pour le développement Kenyan, la situation entraînera une augmentation des cas de malnutrition, des menaces pour les moyens de subsistance et des risques graves pour 29 millions de personnes dans la région.
Les météorologues établissent un lien entre la sécheresse en cours et le changement climatique d’origine humaine qui entraîne un réchauffement accru de l’océan indien, provoquant des cyclones plus fréquents.
Selon The Standard, des précipitations inférieures à la moyenne pour 2022 sont susceptibles de prolonger la sécheresse extrême que la région n’a pas connue depuis 1981. Ainsi, l’Ethiopie, le Kenya et la Somalie, gravement touchés par la réduction des pluies, connaissent déjà une terrible famine.
Les faibles précipitations et la sécheresse persistante ont causé de mauvaises récoltes et des décès du bétail. Elles ont, par conséquent, entraîné des prix élevés des denrées alimentaires et des conflits intercommunautaires suite à la rareté des pâturages et la diminution des ressources en eau.
« Chaque fois que nous avons des cyclones intenses dans le sud-ouest de l’océan Indien, nous nous préparons toujours à une longue saison de sécheresse dans les régions de l’est et de la Corne », explique Evans Mukolwe, ancien directeur scientifique à l’ONU.
Le bureau humanitaire de l’ONU a averti, la semaine dernière, que la sécheresse actuelle risque de devenir l’une des pires urgences climatiques de l’histoire récente dans la Corne de l’Afrique.
« Selon la même déclaration, le partenariat accordera la priorité à la dignité et aux droits des migrants, en leur offrant des opportunités pour construire une vie meilleure dans un pays qui a toujours été classé parmi les plus sûrs au monde. »
Les dirigeants n’ont aucun scrupule quand ils mentent. Le Rwanda serait-il le pays susceptible d’offrir des opportunités pour construire une vie meilleure? Le World Happiness Report 2022 classe le Rwanda parmi les 10 pays les plus malheureux du monde, devançant le Zimbabwe, le Liban et l’Afganistan:
Les 10 pays les plus malheureux du monde
137. Zambie
138. Malawi
139. Tanzanie
140. Sierra Leone
141. Lesotho
142. Botswana
143. Rwanda
144. Zimbabwe
145. Liban
146. Afghanistan
Source: https://www.globalcitizen.org/fr/content/happiest-and-unhappiest-countries-2022
@arsène
« L’archevêque de Canterbury Justin Welby s’en est vivement pris dimanche à l’accord hautement controversé entre le gouvernement de Boris Johnson et Kigali pour envoyer au Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni.
L’accord annoncé jeudi…fait l’objet de vives critiques, notamment de la part du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés et de plusieurs ONG…
Dans son sermon de Pâques, le chef spirituel de l’Eglise anglicane estime qu’envoyer des demandeurs d’asile à l’étranger pose de «graves questions éthiques». «Les détails sont pour la politique et les politiciens», mais «le principe doit faire face au jugement de Dieu et il ne le peut pas», a-t-il déclaré. «Il ne peut pas porter le poids de la responsabilité nationale de notre pays formé par les valeurs chrétiennes, car sous-traiter nos responsabilités, même à un pays qui cherche à faire le bien comme le Rwanda, est l’opposé de la nature de Dieu lui-même qui a pris la responsabilité de nos échecs», a poursuivi Mgr Welby… »
https://theworldnews.net/fr-news/l-archeveque-de-canterbury-denonce-le-projet-d-envoyer-les-migrants-au-rwanda#:~:text=L%27archev%C3%AAque%20de%20Canterbury%20Justin%20Welby%20s%27en%20est%20vivement,l%27ONU%20pour%20les%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20et%20de%20plusieurs%20ONG.