La Tanzanie a commémoré ce 17 mars le premier anniversaire de la mort du président John Pombe Joseph Magufuli. Le président Samia Suluhu Hassan a dirigé les Tanzaniens dans les cérémonies de commémoration du premier anniversaire de la mort de son prédécesseur.
Elles se sont déroulées à Chato dans la province de Geita. Le président de Zanzibar Hassan Mwinyi, le vice-président Tanzanien Philip Mpango ainsi que d’autorités du pays ont participé à ces cérémonies.
« Le gouvernement révolutionnaire de Zanzibar continuera d’honorer la contribution au développement économique, politique et social de John Pombe Magufuli », a évoqué Hassan Mwinyi.
Selon certains analystes, le président Magufuli a laissé un héritage dans les secteurs des infrastructures, de l’éducation et d’autres secteurs. « L’on se souvient de lui lançant certains projets dont la construction d’un chemin de fer de calibre standard et la construction d’un central hydroélectrique Julius Nyerere », écrit The Daily News.
Selon The Citizen, Magufuli a officiellement lancé, en avril 2017, la construction de la première phase du projet de construction d’un chemin de fer sur une distance de 2.561 km dans le pays, qui reliera à terme le port de Dar es Salaam à Mwanza sur le lac Victoria et Kigoma sur le lac Tanganyika, ainsi que le Rwanda et le Burundi.
Dans le domaine de l’éducation, les Tanzaniens se souviennent que le président Magufuli a annoncé la gratuité de l’éducation pour l’école primaire et secondaire.
Samia Suluhu Hassan : « Nous avons ouvert le pays »
Après presque une année au pouvoir succédant au feu John Pombe Magufuli, le président Samia Suluhu Hassan a effectué 13 visites à l’étranger, ainsi marquant un signe d’ouverture contraire à son prédécesseur.
Dans sa première année au pouvoir, le président Samia a visité 13 pays dont le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya, les Etats-Unis d’Amérique, l’Ecosse, la Belgique, le Mozambique, le Malawi, la Zambie, l’Egypte, la France et les Emirats Arabes Unis.
Dans un interview avec la Tanzania Broadcasting Corporation (TBC) ce 16 mars, le président Samia a dit qu’à travers ses visites, la Tanzanie a attiré beaucoup d’investisseurs étrangers qui ont manifesté une volonté d’investir et faire le commerce en Tanzanie.
En ce qui est de la collecte des impôts, le président a noté que son gouvernement a augmenté les revenues jusqu’à 98 %, avec quelques mois excédant 100 %.
« Nous avons établi un environnement propice pour les affaires. Certains hommes d’affaire avaient fermé leurs business, mais les réformes fiscales les ont fait reprendre leur commerce », a-t-elle souligné sur TBC.
RDC : Plus de 50 personnes tuées par les rebelles ougandais de ADF
Répondant aux attaques conjointes des forces de la défense congolaise et de l’armée ougandaise, les rebelles du groupe ADF ont mené des attaques visant les civils dans différentes parties de l’Est de la République Démocratique du Congo dans les nuits de 13 et 14 mars.
« Ils ont attaqué un site de déplacés dans le territoire d’Irumu. D’autres attaques ont été menées dans le sud de la ville de Bunia, capital de la province d’Ituri », a confié à nos confrères de The New Vision une source concordante en RDC.
Selon d’autres sources, le nombre de victimes de ces attaques va jusqu’à 79. L’ADF aurait aussi perdu une vingtaine de ces combattants dans les attaques de ces derniers jours.
Selon les médias ougandais, certains rebelles ADF auraient perdu leurs positions et franchi la frontière ougandaise pour prendre fuite, après des confrontations avec l’opération Shujaa regroupant l’armée congolaise et celle ougandaise.
L’hôpital de Beni surpeuplé de victimes des conflits armés
Des profondes inquiétudes grandissent à l’hôpital général de référence de Beni, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), surpeuplé de victimes des conflits armés menés par les rebelles ougandais des forces démocratiques alliées (ADF), écrit le quotidien régional The East African.
Il s’agit des civils blessés, pour la plupart des femmes qui ont survécu aux balles et aux coups de machette. La majorité des patients viennent des villages et villes environnants la région de Beni, les plus touchés par les atrocités des rebelles ADF.
Avec la croissance d’attaques brutales par les rebelles, après un attentat suicide en décembre dernier au centre-ville de Beni, l’hôpital fait face à la surpopulation des patients cherchant un traitement et un refuge, confie The East African.
Rwanda : Levée du contrôle de la température dans les lieux publics
Dans un communiqué publié ce jeudi 17 mars, le ministère de la Santé a demandé aux institutions publiques et privées ainsi qu’aux organisateurs d’événements de cesser d’effectuer des contrôles de température.
Le contrôle de la température est l’un des outils que le gouvernement a mis en place en pleine pandémie de covid-19. Cependant, avec la baisse des cas positifs, le gouvernement a relâché certaines mesures, la dernière d’entre elles étant désormais la levée du contrôle de la température, écrit The New Times
D’autres mesures telles que le dépistage à la Covid-19, la vaccination, la distanciation sociale, le lavage des mains et le port de masques restent en vigueur. Le ministère de la santé encourage les Rwandais à continuer de se faire vacciner.
Kenya : l’exiguïté des terres cultivables menace la sécurité alimentaire
La diminution de la taille moyenne des exploitations agricoles entraîne la dégradation des forêts et des écosystèmes naturels au Kenya.
Les recherches menées dans 13 districts – Nyamira, Laikipia, Nandi, Trans Nzoia, Taita Taveta, Kiambu, Kajiado, Nakuru, Tana River, Makueni, Isiolo, Kisumu et Vihiga – révèlent les effets de la fragmentation des terres principalement à travers les subdivisions familiales en héritage.
Dans une étude conduite par le bureau national des statistiques, au moins 64,5 % des répondants ont confirmé avoir obtenu leurs parcelles par héritage.
Une grande partie des terres héritées se situent en dessous de deux hectares, ce qui fait que 73,4 % d’entre eux témoignent d’une baisse des rendements culturaux au cours des 10 dernières années. Cela a été attribué principalement au changement climatique (50,27 %) ainsi qu’à la réduction de la taille des terres à exploiter (13,91 %), écrit The East African.
Une page du journal Rwanda Today insérée dans the East African Journal m’a fait sourire. Elle rapporte que les Rwandais veulent se débarrasser ou changer des noms des quartiers et régions qui sonnent mal ou comportent des connotations négatives. Exemple Nyamirambo, littéralement place des cadavres, qui rappellent les guerres entre les royaumes du Burundi et du Rwanda qui ont laissé beaucoup de cadavres sur les champs de bataille. On peut faire un parallélisme, c’est moi qui le souligne, avec Kirundo où une guerre entre les deux voisins y a aussi laissé des tas (ikirundo) de victimes. L’article mentionne d’autres noms ayant chacun son histoire souvent tragique, tels Banyahe (où peut-on se soulager? Insalubrité des lieux), Kicukiro, Gahanga, Akumunigo ayant le sens de places mortellement dangereuses. Puis il y a Gakinjiro qui réfère à un abattoir, mais les Rwandais ont préféré le transformer en Gakiriro, un endroit de prospérité. Cela me rappelle la région de Nyabisiga au Burundi (région des vautours) nom qu’on a transformé en Nyabibondo, région pacifique où on fait beaucoup de bébés. M. Philippe NTAHOMBAYE, un linguiste burundais, a décortiqué le sens des noms dans son livre Des Noms et des Hommes, quelqu’un s’est-il intéressé aux noms et régions du Burundi?