Des militants qui planifiaient des manifestations à Goma pour faire pression sur la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est et l’appeler à engager des combats militaires contre les rebelles dans l’est de la RDC ont été arrêtés ce 18 janvier par la police.
Selon The East African, les organisateurs de ces manifestations déplorent la « passivité et de l’inaction » de la force régionale de l’EAC qui a été déployé pour aider à lutter contre les groupes armés qui refusent le dialogue, mais qui n’a pas encore tiré un coup de feu, préférant la diplomatie militaire pour convaincre des groupes rebelles comme le M23 à cesser les hostilités.
Ces militants protestent également contre l’arrivée de troupes du Soudan du Sud en RDC dans le cadre de la force régionale, une mission décidée par les chefs d’Etat de la communauté est-africaine depuis avril 2022.
Le maire de Goma, François Kabeya Makosa, a interdit ce 18 janvier les manifestations prévues dans la ville où est basée la force régionale arguant que la région est en état de siège suite à l’insécurité, écrit le quotidien régional The East African.
« Les manifestations sont interdites pour ne pas jouer le jeu de l’ennemi. En revanche, il est impératif de faire confiance aux actions de nos forces armées engagées sur les fronts en fournissant des informations en temps réel ».
Il a demandé aux organisateurs des manifestations de désigner trois personnes pour aller présenter leurs doléances à la mairie, qui seront ensuite transmises aux responsables provinciaux et nationaux.
Depuis avril 2021, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont en état de siège, ce qui a obligé le président Félix Tshisekedi à remplacer les gouverneurs civils par des militaires et des policiers. Depuis lors, toutes les manifestations sont interdites.
Kigali accuse Kinshasa d’abandonner les processus de paix de Luanda et Nairobi
Le gouvernement du Rwanda a exprimé sa préoccupation face à « l’abandon apparent » de la RDC des processus de paix de Luanda et de Nairobi, écrit The New Times.
« Le Rwanda prend note avec regret de la déclaration du 18 janvier 2023 du gouvernement de la République démocratique du Congo, qui est une lecture sélective des conclusions du sommet de Luanda du 23 novembre 2022 », lit-on dans la déclaration du gouvernement rwandais publiée ce jeudi 19 janvier.
Selon Kigali, la déclaration de la RDC évite les décisions clé du sommet de novembre et se termine par ce qui ne peut être considéré que comme une menace d’attaques imminentes contre le Rwanda.
Concernant les manifestations en RDC déplorant « l’inaction » de la force régionale de l’EAC et appelant à son départ, le Rwanda dit que cela fait partie du plan du gouvernement congolais.
« Les manifestations organisées contre la force régionale de l’EAC à Goma et dans d’autres régions de la RDC, font partie d’un plan de l’armée et du gouvernement de la RDC pour sortir des processus de paix de Nairobi et Luanda », indique le communiqué du gouvernement rwandais.
Selon The New Times, Kigali estime que l’objectif des manifestations serait de provoquer le départ de la force régionale, alors que le communiqué de Luanda appelle à « la poursuite du déploiement complet de la force régionale de l’EAC ».
Dans un communiqué de ce 18 janvier, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a fait savoir que le gouvernement congolais prend acte du refus répété du M23 d’exécuter les prescrits du plan de paix établi dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda ainsi que du non-respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre de ces processus régionaux.
Selon le quotidien congolais Actualité.CD, le gouvernement congolais demande l’ONU, l’Union africaine, l’EAC, la CIRGL et les partenaires bilatéraux de prendre leurs responsabilités notamment en sanctionnant les autorités rwandaises et les dirigeants du M23 « qui ne cessent de violer le droit international ainsi que les droits fondamentaux de l’homme à l’est de la RDC ».
Tanzanie : Le président Samia exhorte les grandes puissances à investir dans l’énergie africaine
Lors du Forum économique mondial tenu du 16 au 20 janvier à Davos, en Suisse, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a appelé les puissances mondiales à rediriger les investissements énergétiques vers l’Afrique dans le but de diversifier les sources et d’atténuer les crises futures, écrit The Citizen.
S’exprimant en tant que panéliste lors d’une session sur la redynamisation mondiale, elle a indiqué qu’il est grand temps que les puissances se tournent vers l’Afrique, car il y a encore des ressources non développées nécessitant des investissements pour satisfaire la demande énergétique mondiale : « En tant que problème mondial, la crise énergétique devrait être résolue par des efforts mondiaux ».
Lors de la COP21, la conférence internationale sur le changement climatique, les pays développés se sont engagés à atteindre un objectif collectif de mobilisation de 100 milliards de dollars par an d’ici 2025 pour l’action climatique dans les pays en voie de développement.
Ouganda : Des passagers dénoncent l’extorsion à l’aéroport d’Entebbe
« L’aéroport d’Entebbe est plein de personnel ignorant, arrogant, incompétent, corrompu… Récemment, j’ai raté mon vol parce que j’ai refusé de leur donner 1 000 dollars qu’ils m’avaient demandés pour m’autoriser de voyager alors que j’avais déjà le billet », a twitté le musicien ougandais Donald Rugambwa Rutaisire, ce 18 janvier.
Selon Daily Monitor, ce musicien n’est pas le seul à dénoncer l’extorsion ainsi que d’autres irrégularités à l’aéroport international d’Entebbe.
Dans une déclaration publiée ce 19 janvier à la suite de plusieurs plaintes pour extorsion et vols au seul aéroport international d’Ouganda, l’autorité de l’aviation a déclaré qu’elle ne soutient en aucun cas de tels actes d’extorsion qui sont « hautement regrettables et inacceptables ».
Selon l’autorité de l’aviation ougandaise, des cas récemment signalés avec des détails spécifiques ont fait l’objet d’une enquête approfondie : « Des mesures disciplinaires ont été prises, y compris la résiliation des contrats et le retrait des laissez-passer d’accès à l’aéroport pour certains employés ».
L’Ouganda est le 144e pays le moins corrompu sur 180 pays, selon l’indice de perception de la corruption 2021 publié par l’ONG Transparency International, rappelle Daily Monitor.