Au sommaire de cette édition consacrée à la région : changement à la tête de l’EAC, place au Soudan du Sud, la Somalie fait désormais partie, les candidat à la magistrature suprême en RDC se lance déjà des fléchettes avec comme toile de fond le M23 qui déstabilise le Nord-Kivu.
Le Sud-Soudan prend la présidence de la Communauté de l’Afrique de l’Est
Le président de la République du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit, est le nouveau président de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Cette déclaration a été faite vendredi 25 novembre lors du 23ème Sommet ordinaire des chefs d’État de la CAE qui se tient en Tanzanie.
Le président sortant et chef d’État du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a transmis les rênes de la présidence au président de la République du Sud-Soudan, Salva Kiir. Ce pays est devenu officiellement membre de la Communauté de l’Afrique de l’Est le 15 avril 2016.
« Le Sud-Soudan s’est engagé en faveur de l’intégration régionale. En tant que président entrant, je m’engage à favoriser l’intégration régionale pour la plus grande prospérité de la région », Salva Kiir Mayardit, président du Sud-Soudan. La République démocratique du Congo devient le nouveau rapporteur de la région.
S’exprimant lors du sommet, le secrétaire général de la CAE a salué le leadership et l’engagement en faveur de l’intégration régionale. « La CAE félicite le président Ndayishimiye, président sortant de la CAE, pour son dévouement dans la recherche de la paix et de la sécurité régionales, qui laisse une marque indélébile dans la région », a déclaré M. Mathuki.
La Somalie intègre la Communauté Est Africaine
La Somalie a officiellement rejoint vendredi les pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), a annoncé cette organisation régionale dotée d’un marché unique permettant la libre circulation des biens et des personnes, écrit le site d’information, Le360 Afrique.
L’EAC, dont le siège se trouve à Arusha, en Tanzanie, compte désormais 8 pays, avec le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Soudan du Sud, l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC). La RDC était le dernier membre à avoir rejoint l’organisation régionale, en 2022.
Les pays membres ont « décidé d’admettre la République fédérale de Somalie dans le cadre du traité d’adhésion », a déclaré le chef de l’Etat burundais Évariste Ndayishimiye, président sortant de l’EAC. L’annonce a été faite en présence du président somalien Hassan Cheikh Mohamoud.
Fondée en 2000, l’EAC a notamment pour but de faciliter le commerce transfrontalier en supprimant les droits de douane entre ses États membres. Elle a établi un marché commun en 2010.
Avec ses quelque 17 millions d’habitants, la Somalie porte le marché potentiel de l’EAC à plus de 300 millions de personnes. Le pays de la Corne de l’Afrique a la plus longue façade côtière du continent africain avec plus de 3.000 km.
Mais la Somalie fait face depuis plus de 16 ans à une violente insurrection menée par les islamistes radicaux Shabaab.
Son entrée dans l’EAC est « un pas décisif dans l’expansion du bloc en Afrique de l’Est », note le groupe de réflexion Heritage Institute for Policy Studies, basé à Mogadiscio, en pointant cependant du doigt « le mauvais bilan de la Somalie en matière de gouvernance, de droits de l’homme et d’État de droit » qui pourrait entraver son intégration dans le bloc.
Tshisekedi : « Si vous voulez reconnaître les candidats des étrangers, c’est simple. Posez-leur la question de savoir qui agresse l’Est de la RDC »
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 20 décembre 2023 en RDC, invite les Congolais à ne pas voter pour les ’’candidats des étrangers’’ pour éviter l’infiltration du pays, a écrit le site d’information, 7sur7.cd. Il l’a dit au cours de son meeting populaire tenu ce samedi 25 novembre à la place Kermesse à Gemena, chef-lieu du Sud-Ubangi.
Pour F. Tshisekedi, si un candidat président ne cite pas nommément le Rwanda et son président comme auteurs de l’agression du pays dans sa partie Est, cela veut dire clairement qu’il est soutenu par les étrangers.
« La République démocratique du Congo, c’est notre pays. Nous devons le protéger. Il faut éviter de voter pour les candidats des étrangers. Si vous voulez les reconnaître c’est simple. Posez-leur la question de savoir qui agresse la partie Est du Congo. S’ils ne vous répondent pas clairement que c’est le Rwanda et son président, vous allez vite comprendre que ce sont les candidats soutenus par les étrangers », a-t-il fait savoir.
Tshisekedi a exhorté la population du Sud-Ubangi à voter massivement pour lui lors du scrutin présidentiel du 20 décembre. Après Gemena, le candidat numéro 20 à la prochaine élection présidentielle avait au programme plusieurs entités du Grand Équateur notamment Mbandaka, Gbadolite et Lisala dans le cadre de la poursuite de sa campagne électorale.
Moïse Katumbi : « Je vais mettre fin à l’insécurité. Moi, je ne pleurniche pas tout le temps »
Lors de sa prise de parole aux côtés de l’un de ses alliés Seth Kikuni et des membres de son parti politique, le candidat numéro 3 à l’élection présidentielle a promis de mettre fin à l’insécurité, une fois élu président de la RDC.
« Je vais mettre fin à l’insécurité. Moi, je ne pleurniche pas tout le temps. Mes frères, mes sœurs, si votre partenaire ne fait que pleurnicher, vous serez contents ? Je sais qu’il y a l’insécurité ici. Des véhicules des commerçants sont incendiés. Je vais leur rembourser le gain perdu », a-t-il affirmé.
Quelques minutes avant ce meeting de campagne électorale, des militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) ont brandi des calicots devant l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga estampillés : « Ne nous donne pas trop de promesses irréalisables. Tenez compte de nos priorités ».
Moïse Katumbi, a été le premier candidat à faire campagne à Goma, la capitale du Nord-Kivu dans une région déstabilisée par la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) qui combat les troupes gouvernementales depuis fin 2021.