Au sommaire de cette revue de la presse consacrée à la région :
-Le président burundais et son homologue congolais ont discuté de la sécurité dans l’est de la RDC, certains journaux parle de front contre Kigali
-Déploiement massif de troupes de la SADC en RDC pour stabiliser l’est de la RDC
– L’opposante rwandaise, Victoire Ingabire plaide pour sa réhabilitation en vue de participer à la prochaine présidentielle
– La présidente tanzanienne Samia courtise les investisseurs norvégiens
– Le shilling kényan enregistre sa plus importante augmentation quotidienne en 12 ans
– L’ONU est confiante dans la possibilité de voir les élections se dérouler au Soudan du Sud avant décembre 2024
– Le parlement somalien a approuvé samedi dernier l’adhésion du pays à la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE),
RDC : Ndayishimiye et Tshisekedi ont échangé sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC
Le président burundais est arrivé mardi 13 février à Kinshasa pour une visite de travail de 48 heures. Selon l’agence congolaise de presse, la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) était l’objet d’un tête-à-tête entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, qui est également président du mécanisme de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, selon le compte X de la présidence congolaise.
« Toutes les consultations qu’il a pu mener ont mis en exergue la nécessité de redynamiser l’accord-cadre, mais également de mettre en place un instrument de suivi de sa mise en application », a révélé Mme Rosine Guilène GATONI, porte-parole du président burundais.
Le rapport de ces consultations que le chef de l’État a menées sera soumis aux chefs d’État et de gouvernements de l’Union africaine lors du prochain sommet prévu en date du 17 et 18 février à Addis-Abeba en Éthiopie.
L’accord-cadre d’Addis-Abeba dont Evariste Ndayishimiye occupe la présidence rotative a été signé le 24 février 2013, en présence de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Cette visite du président burundais est arrivée au moment où des affrontements entre le M23 et l’armée congolaise se sont poursuivis ce mercredi autour de la cité de Sake située en territoire de Masisi, une ville stratégique située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma.
RDC : L’Afrique du sud a envoyé 2900 soldats en RDC pour renforcer la force de la SADC
Selon l’Agence de Presse Africaine (APA), 2900 soldats sud-africains ont été déployés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), pour stabiliser cette région, d’après une annonce faite lundi 12 février par le bureau du président Cyril Ramaphosa.
Le coût estimé du séjour des soldats sud-africains en RDC dépasse les 106 millions de dollars. La présidence sud-africaine a souligné que cet engagement est partagé par tous les États membres de la SADC, démontrant ainsi un engagement collectif en faveur de la stabilisation de la région.
Ce déploiement survient alors que les forces de maintien de la paix des Nations Unies se préparent à se retirer de la région, laissant un vide sécuritaire que la SADC tente de combler. De plus, les forces de la communauté de l’Est-Africaine ont quitté la région vers la fin de 2023 suite à des tensions avec le président de la RDC, M. Félix Tshisekedi.
Bien que les détails sur le financement de ce déploiement n’aient pas été divulgués par la présidence, il est crucial de noter que la Tanzanie et le Malawi contribuent également en fournissant des soldats à la nouvelle force dénommée Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC). Cependant, les chiffres exacts de ces contributions n’ont pas été précisés.
La SADC, composée de 16 pays dont la RDC, s’efforce ainsi de jouer un rôle essentiel dans la promotion de la stabilité et de la sécurité dans la région. Le déploiement de ces soldats sud-africains et d’autres forces régionales témoigne de l’importance accordée à la résolution des conflits et à la consolidation de la paix en RDC.
Rwanda : Victoire Ingabire demande sa réhabilitation
Ce mercredi, la Haute Cour de justice a entendu Victoire Ingabire qui plaide pour sa réhabilitation afin de pouvoir prendre part à la présidentielle prévue en juillet prochain. Le verdict sera rendu le 13 mars.
Arrêtée en 2010 après son retour au Rwanda alors qu’elle se préparait à se présenter à l’élection présidentielle contre Paul Kagame, Ingabire avait été condamnée en appel en 2013 à 15 ans de prison pour des accusations de ’’conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre » ainsi que de « minimisation du génocide’’ de 1994.
Dans une interview accordée à la Deutsche Welle (DW), Ingabire a déclaré que « la démocratie au Rwanda est loin d’être une réalité ».
Graciée en 2018 avec plus de 2 000 autres détenus par le président Kagame, Victoire Ingabire reste exclue de toute participation électorale à moins d’être réhabilitée par la justice.
« Quelqu’un qui a été condamné à plus de six mois de prison, ne peut pas participer aux élections. Je veux participer aux élections de juillet. Je suis tentée de voir si la Haute Cour de Kigali peut me réhabiliter, me rétablir dans mes droits pour que je puisse participer à ces élections. Ma participation à ces élections peut donner un signe, que le FPR au pouvoir est prêt à ouvrir l’espace politique. », explique l’opposante Victoire Ingabire.
Tanzanie : Samia courtise les investisseurs norvégiens
La présidente Samia Suluhu Hassan a récemment exprimé son intérêt pour les investissements norvégiens lors d’un forum de l’énergie d’Oslo ce mardi le 13 février, mettant en avant les opportunités économiques et les avantages stratégiques de la Tanzanie.
Le journal The East African a écrit que Samia a souligné la croissance économique soutenue de la Tanzanie, citant les prévisions du Fonds monétaire international qui la classent parmi les 20 économies à la croissance la plus rapide en 2024, offrant ainsi aux investisseurs norvégiens une opportunité unique de contribuer au développement économique du pays.
Elle a mis en avant la stabilité politique et le cadre démocratique de la Tanzanie, ainsi que son emplacement géographique stratégique avec des ports importants facilitant les échanges régionaux. Samia a également présenté les perspectives de croissance économique du pays, avec un PIB prévu en hausse de plus de 6 %, mettant en lumière cinq domaines d’investissement prometteurs : les énergies renouvelables, l’agriculture, le pétrole et le gaz, les fonds d’investissement, ainsi que les infrastructures et les transports.
La Tanzanie demeure l’un des partenaires de développement à long terme de la Norvège, selon les données de l’ambassade royale de Norvège à Dar es Salaam, soulignant ainsi les liens étroits entre les deux pays.
La présentation de Samia Suluhu Hassan vise à attirer les investisseurs norvégiens en mettant en lumière les opportunités économiques et les avantages stratégiques de la Tanzanie, renforçant ainsi les relations commerciales et de développement entre les deux nations.
Kenya : Le shilling kenyan enregistre sa plus forte hausse sur une journée en 12 ans
Le shilling kényan a enregistré sa plus forte hausse sur une journée en 12 ans, atteignant son plus haut niveau depuis novembre de l’année dernière. Cette appréciation a été motivée par des rentrées importantes permettant au gouvernement de rembourser des euro-obligations de 2 milliards de dollars.
Cette tendance positive a été renforcée par un rachat partiel réussi de ces obligations, apaisant ainsi les inquiétudes des investisseurs et stimulant l’intérêt des grands investisseurs institutionnels pour le marché kényan. Rapport The East African.
Ce qui se passe, c’est que de nombreux investisseurs institutionnels reviennent. Cela va augmenter l’offre de dollars, ce qui dépassera la demande, », a noté un analyste sous couvert d’anonymat.
En conséquence, le shilling s’est apprécié pendant 11 jours consécutifs, ce qui devrait réduire les coûts d’importation et diminuer les coûts du service de la dette pour le gouvernement. Cependant, cela a également entraîné des pertes papier pour les détenteurs et les salariés en dollars.
Kamau Thugge, le gouverneur de la Banque centrale du Kenya (CBK) a noté que le taux de change avait dépassé le point d’équilibre et pourrait intervenir pour soutenir le shilling à l’avenir. Malgré le manque de consensus sur le point d’équilibre du taux de change, les analystes anticipent de nouveaux gains pour le shilling dans les prochains jours, bien que le marché reste volatil.
Soudan du Sud : L’ONU optimiste quant à la tenue des élections en décembre 2024
Le chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Nicholas Haysom, exprime son optimisme quant à la possibilité de tenir des élections générales dans le pays d’ici la fin de l’année 2024, soulignant que cela dépend de la capacité des responsables politiques locaux à surmonter certains obstacles.
« Ce pays africain fraîchement indépendant, pourrait organiser des élections honnêtes en décembre 2024 si les responsables politiques locaux parvenaient à surmonter quelques obstacles », a assuré le haut fonctionnaire des Nations unies, Nicholas Haysom.
Haysom appelle les dirigeants politiques Sud-Soudanais à relever ces défis pour organiser des élections libres et crédibles, mettant ainsi fin à une transition qui dure depuis plus d’une décennie.
Il exhorte également les décideurs nationaux et la communauté internationale à intervenir au plus haut niveau pour résoudre les tensions intercommunautaires et les conflits dans certaines régions, notamment entre les communautés Dinka Twic, Ngok Dinka et Nuer à Warrap, ainsi qu’à Abiyé, afin de créer un environnement propice à des élections pacifiques.
La MINUSS identifie plusieurs obstacles à surmonter, notamment la finalisation des accords de sécurité, le déploiement de forces unifiées et le financement adéquat pour rendre opérationnels les organes électoraux.
Somalie : Le parlement approuve l’adhésion à la CAE
Le Parlement somalien a récemment donné son feu vert à l’adhésion de la Somalie à la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la rendant ainsi le huitième membre de cette organisation régionale. Sur les 150 législateurs, 148 ont voté en faveur de cette adhésion, marquant ainsi une étape importante dans l’intégration économique et politique de la Somalie à la région a écrit Sahel intelligence.
Cette décision reflète l’engagement du pays envers la CAE, comme l’a souligné le deuxième vice-président de la Chambre du peuple du Parlement fédéral somalien, Abdullahi Omar Abshir. Le ministre somalien de l’Information, de la Culture et du Tourisme, Daud Aweis Jama, a également confirmé cette adhésion, affirmant que la Chambre du peuple du Parlement fédéral a voté en faveur de l’admission de la Somalie à la CAE.
La CAE, fondée en 1967, vise à promouvoir l’intégration économique, politique et sociale des pays de la région de l’Afrique de l’Est. Actuellement composée du Burundi, du Kenya, du Rwanda, du Soudan du Sud, de la Somalie, de la Tanzanie, de la République démocratique du Congo et de l’Ouganda, cette organisation a pour objectif principal de faciliter la coopération entre ses membres dans divers domaines tels que le commerce, les infrastructures, l’éducation, la santé, la sécurité, et bien d’autres encore.
Elle s’efforce également de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, et dispose d’institutions telles que le Secrétariat de la Communauté de l’Afrique de l’Est, la Cour de justice de l’Afrique de l’Est, et l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est pour atteindre ses objectifs. L’adhésion de la Somalie à la CAE est un pas en avant dans cette direction, renforçant ainsi les liens régionaux et contribuant au développement communautaire.