Le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a organisé conjointement avec le ministère des Finances, vendredi 9 novembre à Bujumbura un atelier sur la revue de la performance du portefeuille des projets financés par la BAD au Burundi.
Renforcer la performance des secteurs porteurs de croissance et augmenter l’impact de développement du portefeuille des projets financés par la BAD, tels ont été les objectifs de cette revue qui a servi de cadre d’échange, d’analyse critique, d’information et d’enrichissement mutuel.
Les acteurs impliqués dans la gestion de 13 projets nationaux étaient tous présents pour évaluer les performances, cerner les contraintes majeures rencontrées dans la mise en œuvre de ces projets afin de réfléchir aux solutions à apporter pour les bénéfices de la population.
Le Responsable Pays de la Banque Africaine de Développement au Burundi, Daniel Ndoye a indiqué que depuis 1972, les engagements cumulés de la BAD s’élèvent à environ 1 824 millions USD.
Selon lui, le portefeuille en cours de la banque comporte 13 projets pour un engagement total de 416 millions USD, soit 755 milliards BIF. Les secteurs financés sont essentiellement ceux des infrastructures de transport, de l’énergie et de l’agriculture. Avec une prédominance dans le secteur des transports occupant à lui seul 60% de ce portefeuille.
Le responsable Pays de la Banque Africaine de Développement a reconnu des difficultés persistant au niveau de certains projets confrontés à une lenteur des décaissements dans les secteurs du transport et de l’énergie.
« Nous conviendrons tous qu’au regard des défis et des besoins auxquels sont confrontés les pays africains, y compris le Burundi, il est urgent de consommer dans les meilleurs délais les ressources mises à la disposition, » a indiqué M. Daniel Ndoye.
Le ministre des Finances, Domitien Ndihokubwayo a quant à lui encouragé tous les acteurs impliqués dans la réalisation des projets en cours de se remettre en cause, analyser avec toute la lucidité requise et améliorer la performance des projets pour atteindre les résultats conduisant à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Face aux difficultés rencontrées, le ministre des Finances a recommandé d’accélérer la réalisation des résultats, renforcer les systèmes de suivi et évaluation des projets en vue d’évaluer l’impact de développement des projets en cours d’exécution.
Dans leurs présentations, les responsables des projets aux différents ministères sont revenus sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des projets. Des contraintes souvent liées aux décaissements tardifs des contreparties financières, à l’origine des retards observés dans l’exécution des travaux. Il y a également la faible qualité de l’élaboration du projet et l’insuffisance dans la maîtrise des règles et procédures de la BAD.
L’équipe de la BAD a fait remarquer que les retards de décaissement sont souvent dus à la lenteur dans l’exécution des projets. Ils ont recommandé aux responsables des projets de l’Etat de respecter les calendriers d’exécution et de présenter dans les délais les requêtes de décaissements.
Il a été recommandé également d’améliorer le renforcement des capacités des équipes des projets pour leur permettre de maîtriser les procédures de la BAD par des experts de la banque.