Mercredi 18 décembre 2024

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Revue annuelle du projet Kaze Twiyunge : des avancées significatives pour la réintégration des rapatriés au Burundi

17/12/2024 0
Revue annuelle du projet Kaze Twiyunge : des avancées significatives pour la réintégration des rapatriés au Burundi
Les participants à cet atelier ont eu l'occasion d'échanger et de poser des questions sur la poursuite du projet

Le vendredi 13 décembre, l’International Rescue Committee (IRC) a organisé à Bugarama un atelier consacré à la revue annuelle du projet Kaze Twiyunge. Financé par l’Union européenne, ce projet, qui couvre sept provinces, quinze communes et 130 collines du Burundi, a pour objectif principal de renforcer la protection et la résilience des rapatriés ainsi que des communautés d’accueil.

Le projet Kaze Twiyunge, officiellement lancé en février 2024, est mené par un consortium composé de sept organisations, dont cinq internationales et deux locales, parmi lesquelles AVSI, We World Gruppo di Volontariato Civile (WWGVC), Jesuit Refugee Service (JRS), Terres des Hommes (TDH) et l’Association des femmes rapatriées du Burundi (AFRABU).

L’atelier de revue annuelle était l’occasion d’évaluer les progrès, de discuter des défis et de planifier la suite.

Lors de cet événement, Théophile NDARUFATIYE, secrétaire permanent du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, représentant le gouvernement, a remercié les partenaires présents pour les appuis multiformes et pour leur soutien essentiel au bien-être des Burundais.

« Nous espérons un rapatriement massif afin que nos frères et sœurs encore réfugiés rejoignent notre vaste chantier de développement durable », a-t-il déclaré.

Le directeur adjoint aux finances de l’IRC, Khalil Abakar, a exprimé aussi sa gratitude envers les partenaires et participants. « Nous sommes ici pour réfléchir aux progrès réalisés, évaluer les résultats obtenus et identifier les défis rencontrés. Ensemble, nous pouvons transformer ces défis en opportunités », a-t-il affirmé.

Le projet a enregistré des avancées significatives. Quinze bureaux d’écoute ont été mis en place pour recueillir les doléances des rapatriés.

Quatre cent dix-sept personnes ont été formées à la reconnaissance et à la transcription des actes d’état civil. Six cent trente personnes ont été informées dans les centres de transit sur les services disponibles.

Quatre cent vingt cas d’assistance juridique ont été traités, dont dix-neuf dossiers déjà clos. Des unités juridiques foncières ont été créées dans les quinze communes concernées.
En éducation, 33 778 enfants, dont 18 913 rapatriés, suivent des cours de remédiation et ont reçu des kits scolaires.

De plus, 1596 enseignants ont été formés et équipés de matériels pédagogiques. Pour renforcer la résilience économique, 1757 bénéficiaires ont ouvert des comptes dans des institutions de microfinance. Ils reçoivent un soutien financier conditionnel et des formations sur les plans d’affaires. Par ailleurs, 2829 petits exploitants agricoles ont été identifiés pour des activités de culture durable et bien d’autres réalisations.

Défis de mise en œuvre

Malgré ces réalisations, plusieurs défis subsistent. Parmi eux, la pénurie de carburant et la flambée des prix sur le marché. Les mouvements pendulaires des rapatriés compliquent la mise en œuvre des activités, tandis que des pratiques locales, comme les pots-de-vin, entravent le processus.

Les participants à cet atelier ont eu l’occasion d’échanger et de poser des questions sur la poursuite du projet face au nouveau découpage administratif, qui ramène le focus sur 5 provinces seulement. Ce recentrage suscite des préoccupations, notamment en ce qui concerne l’intégration des anciennes provinces dans les nouvelles et le rôle du projet dans plusieurs domaines clés.

Ces derniers incluent la sensibilisation et la prévention des cas de violences basées sur le genre, la cohésion sociale, la réintégration professionnelle des rapatriés et l’assistance juridique.

Les discussions ont également abordé l’insuffisance des aides financières, notamment les 200 dollars alloués aux rapatriés, jugés insuffisants pour leurs besoins. D’autres préoccupations majeures incluent le désengagement progressif du consortium, le refoulement des Burundais de Tanzanie, ainsi que les défis rencontrés par les enfants burundais travaillant en Tanzanie et revenant dans des conditions difficiles.

Les participants ont souligné la nécessité d’une approche renforcée pour répondre à ces défis et assurer la durabilité des efforts entrepris par le projet.

Nestor Bimenyimana, directeur général du rapatriement, de la réinstallation et de la réintégration des rapatriés au ministère de l’Intérieur, a exprimé sa satisfaction à l’issue de cet atelier.

Bimenyimana a salué les efforts déployés par le consortium pour organiser cet atelier, qui a permis d’évaluer les réalisations, d’identifier les faiblesses et de formuler des recommandations. « Je rentre avec le sentiment de satisfaction. Je suis satisfait des réalisations, étant donné que le consortium est flexible à organiser cet atelier, de voir ensemble l’état d’avancement des réalisations, même le reste, j’ose espérer, je suis optimiste que ce sera couronné de succès. Donc, mon observation est vraiment positive. Je rentre avec la satisfaction de la réalisation. », a-t-il déclaré.

Toutefois, il a insisté sur la nécessité de renforcer les règles de coordination pour assurer un suivi efficace des réalisations. « Dans les recommandations, moi, j’aurais aimé qu’on renforce les réunions de coordination. Parce que c’est dans la coordination qu’on discute de tout. C’est dans la coordination qu’on discute des réalisations qui sont à jour. Sinon, s’il n’y a pas de coordination, vraiment, on est perdu de pédales. Donc, il faut renforcer les règles de coordination » a-t-il ajouté.

Il a également salué l’intégration de Kaze Twiyunge dans la vision stratégique à long terme du Burundi, notamment les objectifs d’un pays émergent d’ici 2040 et développé d’ici 2060. « Nous avons apprécié également que le projet soit exécuté. Dans le cadre de la vision, 2040 Burundi émergent, 2060 Burundi développé. » a-t-il conclu.

Léonard Simbaburanga, coordonnateur senior du consortium du projet Kaze Twiyunge, a partagé son sentiment de satisfaction après une année de mise en œuvre de ce « Mon sentiment aujourd’hui, c’est un sentiment de satisfaction parce que ça fait une année. Nous avons constaté à travers les différentes présentations des résultats que nous avons fait un pas de géant, malgré un contexte qui n’était pas toujours facile », a-t-il déclaré.

Simbaburanga a tenu à féliciter ses collègues du consortium : « C’est une occasion pour moi de féliciter mes collègues du consortium, les organisations membres du consortium, surtout IRC qui est le leader du consortium, … C’est un sentiment de satisfaction aussi parce que toute l’année, nous avons eu une très bonne collaboration avec les parties prenantes au projet et surtout l’administration. Cela nous a permis vraiment d’atteindre nos bénéficiaires finaux au niveau des 130 collines cibles du projet. ».

« Cela nous donne vraiment l’envie de continuer dans cet élan. Je suis très heureux de la participation des personnes venues de l’intérieur du pays et des représentants des ministères et du HCR à cette réunion de revue, » a-t-il ajouté.

En termes de transparence, Léonard Simbaburanga a souligné que « tout ce qu’on a dit est vérifiable. » Il a annoncé que des visites conjointes seront organisées dans les provinces concernées pour constater sur le terrain les réalisations évoquées.

Il a également insisté sur l’importance des recommandations formulées par les participants. « Chez nous, c’est très important de considérer ces recommandations. Nous allons les résumer, discuter avec le ministère de tutelle et voir comment les mettre en œuvre », a-t-il conclu avec assurance.

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