D’aucuns estiment que la loi communale a été amendée pour permettre au parti présidentiel d’avoir beaucoup de sièges au parlement lors des futures élections. Cependant, un politologue démontre que ce n’est pas gagné.
La grande innovation de la nouvelle loi communale, une fois promulguée, sera le découpage de la mairie de Bujumbura en 3 communes au lieu de 13 : Muha pour les communes du sud de la capitale, Mukaza pour le centre ville et Ntahangwa pour les communes du nord.
D’après certaines sources, ce découpage viserait la récupération de l’électorat de la mairie à majorité de l’opposition, compte tenu des élections de 2010.
Pour Aimé Nkurunziza, président de la commission chargée des questions politiques à l’Assemblée nationale, la préoccupation des élus du peuple est de rendre autonomes financièrement les communes de la mairie. « La décentralisation a été longtemps réclamée en mairie de Bujumbura au même titre que les communes de l’intérieur du pays. »
Désormais, souligne-t-il, les 11 milliards qui étaient gérés par la mairie reviennent aux trois communes. Ainsi, explique M. Nkurunziza, chaque commune sera libre de réaliser ses propres projets. « Avant, toutes les recettes des communes rentraient à la mairie. Mais avec la révision, cette dernière ne gardera que 10% des recettes de chaque commune, soit 900 millions de francs. »
Le président de la Commission chargée des questions politiques à la chambre basse rassure que ce découpage vient relever le niveau financier des communes urbaines classées dernières sur le plan du développement : « La dépendance est l’une des causes majeures de cette situation. »
Une révision qui affaiblit la mairie ?
Aimé Nkurunziza reconnaît que le personnel de la mairie sera réduit et affecté dans les nouvelles communes. Et pour des projets qu’elle avait déjà entrepris, notamment la construction de l’Hôtel de ville, M. Nkurunziza rassure que le projet se poursuit. Mais dans un autre cadre : l’intercommunalité qui consiste à réaliser des projets en commun sur des conventions. Aimé Nkurunziza fait référence aux différents stades qui sont construits à travers tout le pays : « C’est le fruit des contributions communales sur demande de l’autorité provinciale. » Au finish, dit-il, ces infrastructures deviennent la propriété privée de la province et non des communes.
La récupération politique n’est pas une évidence
Sur le plan politique, Aimé Nkurunziza déclare que le découpage aura comme conséquence la réduction des conseillers communaux. Au lieu de 195 conseillers communaux (15 conseillers par commune x 13), les trois communes n’auront que 45. Selon lui, ces derniers ainsi que les administrateurs auront une force de loi contrairement aux sortants.
Selon le politologue Siméon Barumwete, regrouper Kanyosha, Musaga, Kinindo… pour augmenter le score du parti Cndd-Fdd n’est pas évident : « On ne peut pas compter sur les intentions de vote. »
Par ailleurs, le politologue constate que plus l’Etat regroupe les communes, plus il crée des frustrations à l’interne du parti Cndd-Fdd suite à l’affectation ou au licenciement. Et de souligner : « Si au lieu de mettre un bureau de vote à Musaga, la CENI le place à Kanyosha ou vice-versa, des indécis peuvent abandonner. Dans pareil cas, et l’opposition et le Cndd-Fdd en souffrent. »
Le président de la commission politique à l’Assemblée estime que le découpage n’influence en rien l’électorat. Aux élections de 2010, précise-t-il, aucun parti n’a eu la majorité absolue pour briguer le poste d’administrateur communal. Il a fallu des négociations pour constituer des coalitions.
Certes, rappelle M. Nkurunziza, le parti qui aura le plus de conseillers communaux aura davantage de sénateurs, « mais rien ne dit que ce sera le Cndd-Fdd ou un parti de l’opposition. »
Eeeh, ce n’est pas fou. Au lieu de voir 195 conseillers communaux de l’opposition devenir des princes, vaut mieux en voir 45!!!
Si l’on s’en tient à la façon habituelle d’agir de nos dirigeants actuels ça m’étonnerait beaucoup s’il n y’avait pas des enjeux électoralistes derrière cette nouvelle loi concernant une capitale qui à toujours presque été acquise à l’opposition
Le timing (à tout prix avant les prochaines élections) et la précipitation avec laquelle une loi si importante qui concerne plus de 2 millions de la population a été votée en disent long.
Ailleurs l’on préconise la décentralisation mais ici il s’agit bel et bien d’une centralisation administratif qui sera beaucoup plus néfaste et désavantageuse que cette soi-disant décentralisation financière des communes qui au fond, sans se voiler la face, n’apportera concrètement presque rien aux habitants de la capitale.
Personnellement, je suis du même avis que le politologue, la récupération politique ne sera pas évidente même avec le système bacemwo et cette loi votée ne fera sans doute pas long feu d’ici une dizaine d’année car les mes DD ou autres devront la réviser tout comme l’école fondamentale (et le système éducatif dans son ensemble) devrait être revue sans tarder car les choses continuent comme cela, dans une vingtaine d’années les burundais pourraient devoir disparaitre sur le marché du travail (même local) car incompétents ou inaptes à compéter avec les postulants des autres pays.Bien sure les enfants d ceux qui votent ce type de loi n y mettront jamais les pieds.
IVYO BAKORA VYOSE,NUBWOBA NTIBABIKORA BAFISUMUTIMANIBAJAGANYE NTACO BAZOSHIKAKO,NTIMWIRIRWE MUHOGORABARONONYE UBURUNDI BUHIRE BAZOBWIFUZA BATAKLIBUBONA.BAYORE BASHESHE.NIHATABONEKA UMUGABO AZOBUSHAYURA,ABO BOBO BAGIYE IYO BAGENDA BATABUTABUYE UBUNYWEBWE BOBA BAGIZE NEZA.EWE MUHUTU ISUBIREKO WEGERE IMANA