Jeudi 09 janvier 2025

Environnement

Rétro Environnement 2024 : Un début brutal de la saison pluvieuse

09/01/2025 0
Rétro Environnement 2024 : Un début brutal de la saison pluvieuse
La toiture de l’Ecofo Christ Roi de Mushasha, à Gitega a été détruite par les pluies torrentielles du 20 septembre 2024

Pour l’année 2024, beaucoup dégâts ont été enregistrés dans plusieurs coins du pays suite aux pluies torrentielles. A Gatumba, après mout tentatives, finalement, l’opération de délocalisation des déplacés environnementaux a eu lieu. Sous un autre angle, les eaux du lac Tanganyika ont commencé à reculer lentement.

Pour l’année 2024, le début de la saison pluvieuse n’a pas été tendre. Des infrastructures privées, publiques ; des champs agricoles ont été détruits dans certains coins du pays. Que ce soit au Centre, à l’Ouest, au Nord, à l’Est et au Sud, le ciel n’a pas été clément. Par exemple, à Gitega, le 20 septembre, les toitures de neuf salles de classe de l’Ecofo Christ Roi de Mushasha ont été emportées par les vents et deux enfants blessés. Ce qui n’a pas épargné les différents matériels scolaires. Il en a été de même pour l’Ecofo Mushasha I où les toitures de deux salles de classe ont été détruites. Non loin de là, l’Ecofo Mweya I a subi le même sort, le 21 septembre. Suite aux pluies torrentielles, le bureau du directeur, des livres et d’autres matériels qui y étaient conservés ont été abîmés.

A Bururi, en commune Mugamba, plusieurs hectares de champs de maïs, de haricot, de patate douce, de pomme de terre, … ont été décimés suite aux pluies torrentielles du 20 septembre 2024. L’administration communale a fait un bilan de plus de 180 hectares de champs agricoles affectés.

A Cibitoke, en commune Bukinanyana, les toitures de trois salles de classe au Lycée Technique communal ont été emportées par les vents. Tel a été aussi le cas à l’Ecofo Rangira où une salle de classe a subi le même sort. Plus de cinquante maisons ont été soit partiellement ou totalement détruites sur certaines collines.

A Murwi, une église et trois salles de classe n’ont pas résisté à ces pluies torrentielles. Plusieurs hectares de champs agricoles ont subi aussi le même sort.
A Kayanza, en commune Gatara, des pluies tombées dans la journée du 21 septembre ont causé beaucoup de dégâts.

Enfin, la délocalisation débutée

Après plusieurs mois d’attente, l’opération de délocalisation des déplacés des inondations de Gatumba ont finalement débuté le 24 mai 2024. Sous l’égide du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire, des milliers de ménages ont été déplacés vers le site de Gisagara à Martyazo, en commune Mubimbi, province de Bujumbura. Dans un premier temps, 1 493 familles volontaires ont été déplacées.

Un site se trouvant en province de Cibitoke, commune Buganda. Gateri a commencé à accueillir les déplacés de Gatumba, le 3 décembre dernier. Situé à moins d’un demi-kilomètre de la rivière Rusizi, à 5 km du chef-lieu de la commune Buganda, le site est aménagé pour accueillir plus de 600 familles de Gatumba.

Des mouvements de terrain

L’année 2024 a été aussi marquée par les glissements de terrains. Le cas le plus frappant est celui de l’éboulement de la colline Gabaniro, commune Muhuta, province de Rumonge. C’était dans la soirée du 19 avril 2024.

Plusieurs hectares de palmiers à l’huile inondés à Rumonge

Le bilan fourni par l’administration communale le lendemain de la catastrophe faisait état d’une personne morte, de 2 485 sans-abris, de 375 maisons détruites et de 500 hectares de champs agricoles détruits.

Les bâtiments du projet Kirasa Energy nouvellement érigés ont été détruits par ce glissement de terrain. Environ 500 familles ont été déplacées et rassemblées au Centre d’Enseignement des métiers de Gitaza.

Des glissements de terrain ont aussi causé des dégâts même en ville de Bujumbura. A titre illustratif, au mois d’avril, dans le quartier Gasekebuye, commune urbaine de Muha, une personne est morte et une autre blessée suite aux mouvements de terrain. Plusieurs habitations ont été aussi détruites. Un phénomène observé également dans les quartiers Gikungu, Sororezo, etc.

Un lent recul des eaux du lac Tanganyika

En 2024, les eaux du lac Tanganyika n’ont pas beaucoup reculé comme on s’y attendait. Les hôtels, les plages, les bar-restaurants, … ont encore les pieds dans l’eau. Et les pertes sont énormes. A titre d’exemple, la plage dénommée Safi Beach a été totalement inondée. Des installations de jeux pour enfants, des bars-restaurants n’existent plus. Il faut rappeler que c’était un endroit préféré par les jeunes mariés pour immortaliser leur jour de mariage. Non loin de là, le bar qu’on appelait Cercle Nautique n’existe plus. Tout a été détruit par les eaux du lac. Des infrastructures publiques comme l’avenue du Japon, le port de Bujumbura restent menacées.

Au Sud du pays, comme à Rumonge, plusieurs hectares de palmiers à l’huile ont été inondés et détruits suite à la montée des eaux du lac Tanganyika ainsi que les crues de la rivière Murembwe. Les pertes sont incalculables pour les agriculteurs.

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