Par Pacifique Manirakiza
Prof. Université d’Ottawa/Faculté de droit
1. En date du 27 octobre 2017, le Burundi est devenu le premier État partie au Statut de la Cour pénale internationale (CPI) à formaliser son retrait. Il convient de rappeler que le Bureau de la Procureure (BDP) de la Cour avait déjà amorcé un examen préliminaire de la situation du Burundi. L’examen préliminaire consiste pour la Procureure, à analyser les informations et autres renseignements qui ont été portés à son attention dans le but de déterminer s’il existe des motifs raisonnables qui fonderaient l’ouverture d’une enquête criminelle par rapport aux allégations de crimes de la compétence de la cour.
2. Avec le retrait devenu effectif, le sort de l’examen préliminaire n’est pas juridiquement clair ni prévisible en dépit de l’affirmation du porte-parole de la CPI. Se fondant sur l’article 127(2) in fine du Statut de la CPI, M. Fadi El Abdallah a affirmé que le retrait du Burundi n’affecte pas la compétence de la Cour par rapport aux crimes allégés avoir été commis pendant qu’il était encore un État partie. Mais, il n’est pas clair que le droit autorise une telle interprétation de cette disposition comme plusieurs commentateurs le confirment.
3. Cependant, là n’est pas l’objet de ce bref commentaire. Ce dernier vise plutôt à explorer les options alternatives à la CPI qui se voit dépouillée de sa compétence sur les crimes graves commis au Burundi, en raison du retrait de cet État. En effet, certains semblaient présenter la CPI comme une panacée; ce qui n’est pas le cas. La triste vérité que l’on doit révéler aux victimes et aux Burundais en général est que, même si la CPI serait restée compétente pour le Burundi, l’expérience démontre qu’elle ne prendrait, au grand maximum, que 3 à 5 affaires seulement. En plus, rien ne garantit que les grands “suspects”, selon l’opinion publique, soient parmi eux! Alors, en quoi est-ce que poursuivre trois ou cinq individus aurait-elle contribué à endiguer le mal burundais incarné par l’impunité des crimes graves?
4. D’où alors la nécessité d’amorcer une discussion franche entre Burundais sur les voies alternatives. Je suis conscient que celle-ci a déjà eu lieu dans le passé avec les consultations populaires sur les mécanismes de justice transitionnelle. Néanmoins, j’estime qu’elle a besoin d’être relancée, au regard de cette soif inassouvie de justice que l’on perçoit dans les discours des uns et des autres.
5. Les options alternatives seraient d’une part l’appareil judiciaire du Burundi et, d’autre part, un tribunal hybride spécial pour le Burundi. D’entrée de jeu, je dois signaler que ces mécanismes seraient durables et équitables étant donné que leur compétence ne serait ni temporairement ni matériellement limitée comme l’était celle de la CPI. Ce qui présente un avantage comparatif évident dans ce sens qu’ils seraient adaptés pour prendre en charge toutes les victimes, sans considération d’époque ni d’épisode.
6. Les contraintes d’espace m’obligent à traiter de ces mécanismes dans deux publications séparées. La présente portera donc sur le rôle que l’appareil judiciaire burundais peut et en fait doit jouer en vue d’éradiquer l’impunité, de rendre justice et de valoriser la dignité et l’humanité des victimes burundaises des tragédies d’hier, d’aujourd’hui et du futur. Il ne s’agit donc pas pour les tribunaux burundais de combler le vide laissé par la CPI devenue incompétente à la suite du retrait, mais plutôt d’occuper réellement la place qui est la leur. En réalité, les tribunaux nationaux font partie du réseau de justice pénale dont ils constituent le principal pilier pour la répression des crimes graves de droit international. Les différents instruments juridiques prévoient leur compétence prioritaire dans cette tâche.
7. Ainsi, on peut affirmer que le défaut de compétence de la CPI par rapport au Burundi interpelle fortement l’appareil judiciaire burundais. Il le met devant ses responsabilités à faire quelque chose. Néanmoins, dans l’état actuel des choses, les attentes sont mesurées car l’appareil judiciaire buterait à plusieurs obstacles dans l’accomplissement de sa mission: l’énormité et la complexité des crimes à réprimer, le manque de moyens logistiques et de compétences techniques spécifiques pour mener des enquêtes, surtout celles relatives aux épisodes trop vieux, l’absence de volonté politique, l’inexpérience des magistrats dans le traitement des dossiers d’une telle ampleur, la crise politique, le défaut d’indépendance, etc.
8. Pour ce faire, trois conditions doivent, à mon sens être remplies, si on veut préparer le système judiciaire à cette nouvelle mission:
i) La résolution de la crise politique actuelle : Les crimes et autres violations graves des droits de l’Homme, quelle qu’en soit la qualification, ont été commis sur fond de problèmes politiques. Or, en cas de crise politique, il y a nécessité de solutions politiques pour y mettre fin. Les tentatives de judiciarisation des questions politiques n’aboutissent pas nécessairement. Il est grand temps que la médiation de Museveni-Mkapa et les différents autres émissaires de la communauté internationale puissent conclure le processus. La résolution de la crise permettra un apaisement des esprits, le retour des réfugiés, la protection des témoins, etc. tout en suscitant la volonté politique indispensable pour que le système judiciaire soit effectif et efficace.
ii) Une assistance judiciaire: Contrairement aux années d’avant 1990, le monde dispose aujourd’hui de ressources humaines importantes et outillées en matière de justice pénale internationale. Ainsi, des juges, procureurs et policiers-enquêteurs internationaux et/ou africains ayant une expérience dans ce domaine assisteraient et renforceraient les capacités des juges et procureurs nationaux.
iii) La création d’une unité spécialisée dans les enquêtes et poursuites des crimes internationaux: une telle unité serait appropriée pour la spécialisation des juges, procureurs et policiers qui, de ce fait, acquerraient des connaissances, compétences et habilités exigées par cette nouvelle mission de traitement des dossiers relatifs aux crimes internationaux.
9. C’est à ce prix que l’on pourrait espérer des résultats. Même avec ça, il y a des dossiers qui paraîtront certes difficiles pour les magistrats burundais. Stratégiquement, ce n’est pas là où il faut commencer. Il faudrait débuter par ceux qui apparaîtraient faciles afin de construire le chantier petit-à-petit, mais de bout en bout. Ceci leur permettra d’ailleurs de se familiariser progressivement avec l’application interne des normes internationales. En réalité, dans la sous-région des Grands-Lacs, il n’y a que le Burundi qui est resté inactif. La République démocratique du Congo s’en tire bien jusqu’à présent. Avant elle, le Rwanda s’était acquitté de son obligation de réprimer les crimes graves, quoi que partiellement.
10. On sait que l’appareil judiciaire ne peut pas faire des progrès sans un fort soutien financier. Il sied de rappeler que durant la « transition » et après, les efforts de reconstruction de la paix soutenus par la communauté internationale ont été focalisés sur le renforcement des capacités de la police et de l’armée.
11. En conclusion, le retrait du Burundi de la CPI au motif officiel que cette juridiction internationale est un outil d’impérialisme et de néocolonialisme contrôlé par des puissances occidentales devrait constituer une opportunité pour le pays d’être du bon côté de l’histoire. Le monde ne devrait pas uniquement retenir que le Burundi a été le premier État à quitter la CPI mais aussi qu’il s’est acquitté par après de ses obligations internationales, en l’occurrence l’obligation d’enquêter, de poursuivre et de juger les crimes contre l’humanité, le génocide et les crimes de guerre dont plus d’un a des motifs raisonnables de croire qu’ils ont été commis au Burundi. Ce faisant, l’État démontrerait qu’il contribue à la mise en œuvre du projet de justice pénale internationale, au lieu d’être suspecté qu’il en a compromis la réalisation en quittant la CPI.
Je voudrais revenir sur la proposition de Pacifique Manirakiza qui propose de créer un tribunal spécial pour le Burundi en arguant que le Rwanda s’en est tiré. Je prends bonne note de la réserve qu’il y met: « quoi que partiellement ».
Il y a un malheuruex constat sur l’indépendance de ce genre d’institutions: CPI, TPIR…A l’instar des affres dont souffre actuellement la CPI, le TPIR n’a fonctionné que pour conforter le pouvoir du FPR (volonté Kagame) sur dictat de Bill Clinton dont l’implication dans l’assassinat de Habyarimana et Ntaryamira n’est plus à prouver. Le juge Australien qui a rapporté cette implication n’a pas survécu ses propos. Toute persone qui ose accuser Kagame d’avoir commis un génocide lui-même est taxé de négationiste et le TPIR a été (ou rendu) incapable d’explorer cet aspect de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes contre les droits de l’homme. On peut dès lors se poser la question de savoir s’il vaut vraiment la peine de créer des unités spécialisées « dans les enquêtes et poursuites des crimes internationaux: … juges, procureurs et policiers qui, » ne feront que venir compliquer une situation déjà précaire.
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Bonne proposition Oscar
Laissons nos dictateurs tuer et surtout n’y mêlons jamais une cour internationale, voilà le fonds de votre défense????
Vous pointez les manquements du TPIR sur le cas du Rwanda et omettez de souligner que des monstres comme Bagosora sont en prison grâce au TPIR.
Si la CPI peut juger quelques criminels que Bujumbura ne veut ou ne peut juger
Pourquoi Bujumbura ne complèterait il pas la CPI en jugeant les autres criminels.
Ainsi la justice serait totale
Ma logique a t elle une faille?????
Merci Professeur pour tes propositions visant à améliorer la Justice burundaise afin qu’elle soit effective et rende le Droit aux Victimes quelque soit la période où les crimes auraient été commis.
Les gens se ruent contre votre apport mais n’ont pas à proposer. C’est comme si ils ont été éduqués à crasher sur tout ce qui n’émet pas sur la même longueur d’onde qu’eux. Heureseumet le professeur garde de la hauteur pour ne pas tomber dans des discussions puérils de type Rurihose, Senyamwiza Jean Claude,…
Ceci étant, je me souviens très bien que dans les années 90 on disait que » UBUTUNGANE Bw’ UBURUNDI BUCIRA INKONDA BUGACA URUBANZA RWA NGONDAGONDE » car vu la confuguration ethnique des juges de l’époque, les différentes barrières dans le récrutement des candidats juristes à la faculté de droit on avait l’impression que cette faculté formait des juristes qui défendraient une seule éthnie contre une autre. C’était pareil dans l’ancienne milice armée burundaise composée à 99,999% d’une seule éthnie. On apprenait à cette milice armée burundaise que l’enemi du Burundi était le burundais lui-même pour ne pas dire l’autre éthnie. L’incompétence que les gens dénoncent actuellement est en fait une des conséquences de l’apparteidisation de la Société burundaise , de l’incompétence et de la violence des régimes passés. Le Professeur propose donc des solutions altenatives pour que justice soit rendu à toutes les victimes de toutes les différentes époques de l’histoire sombre du Burundi.
L’article de Pacifique Manirakiza a le mérite d’ouvrir un débat. Les quelques réactions que lis semble seulement se concentrer sur les prestations du gouvernement actuel. Malheureusement, il est devenu clair que l’arme de violation des droits de l’homme est actuellement brandie pour des motifs politiques: CHANGEMENT DE REGIME.
Les burundais semblent oublier que d’autres crimes semblables ont été commis depuis 1962. Des parodies judiciaires ont eu lieu allant jusqu’à condamner des avocats (affaire Ntungumburanye en 1971).
Le sytème judiciaire de l’époque n’était pas si indépendant que certains veulent nous le faire croire. Il fonctionnait sur le seul leitmotiv politique où TOUT HUTU DEVAIT ETRE ARRETE, JUGE, CONDAMNE ET EXECUTE.
La suite et les résultats, on les connaît: des morts inombrables, des milliers de réfugiés, des biens spoliés, etc. Tout ce bilan macabre rentre dans les violations de droits de l’homme à considérer.
Si nous burundais voulont mettre fin à ce triste cycle de violences, nous ne le pourrons que nous nous entendrons sur le mode de gouvernement que nous désirons, non pas celui que l’Occident veut nous imposer. C’est de ce même Occident que nous attendons les fonds pour assister ce sytème judicaire que vous prônez. Tout bailleur de fonds impose ses conditions et attend les résultats qu’il escompte.
Mais Oscar Ninteretse
Dites moi SVP qui a refusé à ce qu’il y ait une commission Vérité Réconciliation Indépendante avec un Volet Judiciaire pour punir tout crime commis depuis 1962?
Vous allez dire, il y a des coupables déjà morts.
Mais on pourrait les condamner à titre posthume.
En Argentine ou ailleurs , on le fait.
Mon cher Rurihose,
Votre précédente énumération de personnes assassinées ou disparues en dit suffisament pour le moment. Sectarisme oblige. Certains de ces assassinats n’ont-ils pas été commandités et éxecutés dans le but de transformer le bourreau en victime comme on a eu l’habitude de le voir dans les années passées. Quelle justice alors pour quelle vérité!!!
Sur la question Vérité Réconciliation, peux-tu m’éclairer sur le fait qu’elle a eu de la peine à être mise en place après l’Accord d’Arusha. Ce ne sont pas les coupables déjà décédés qui la refusaient, mais ceux qui sont encore en vie.
Même à l’état actuel des choses, la CVR peine à recevoir une assistance financière adéquate parce que le lobbying de ces coupables vivants est fortement impliqué dans le processus changement de régime (coup d’état) avec l’Occident qui détient la bourse bien sûr. Cet Occident n’a jamais soutenu le verdict populaire des votes que ces lobby qualifient de recensement ethnique. La magouille politique internationale.
Faut rien attendre de l’Occident.Surtout pas ça.Travaillons avec nos maigres moyens.Les magistrats sont payés pour rendre justice aux citoyens. Pourquoi chercher des financements supplémentaires en Europe?On s’est défait de l’Europe et on cherche encore à retourner en arrière pour quémander des aides pour faire fonctionner notre justice?Ma réponse est Non.
Bien dit monsieur Bagona. Merci pour te commentaire. Les autres ont perdu leurs temps enfaisant des rédactions infinies sans un mot magic, juste la guerre des clans.
Leçon à apprendre :
Ils vont faire tout leur possible pour que vous fassiez partie de leurs problèmes, plutôt que de leurs solutions!
Mais si vous voulez faire comme moi, acceptez de faire partie de leurs problèmes, et n’ayez rien à cirer de toutes leurs manifestations d’ingratitude!
Vous verrez, ça fonctionne! Ils finiront même par vous invoquer sur tout, parce qu’ils espèreront que vous ne le fassiez. Promis!
Mr Pacifique,
Honnêtement quelle note te donerais tu pour ta dissertation?
Pour quelles raisons, la justice burundaise deviendrait indépendante parce que le Burundi s »est retiré de la CPI?
D’après vous, en dehors des raisons démagogiques avancées, que veut cacher le Burundi en se retirant de la CPI?
Quel serait le sort d’un magistrat burundais qui aurait par exemple l’outrecuidance d’enquêter sur un Mutama i,j,k?
Juste pour ergoter:
1) Uwamahoro a déjà été confamné au moins deux fois pour fautes extrêmem
ent grave. Chaque fois il sort de prison avec un grade plus élevé
2) Wotubwira urubanza rwa Falcon 50 iyo rwahereye?
3) Un Ir que vous connaissez bien était Directeur des routes. Il fut trainé en justice pour corruption sur la route Bujumbura Rumonge. Il fut condamné à 5 ans de prison. IL n’a jamais purgé sa peine. Il fut juste nommé DG de la SIP.
Je peux inventorier d’autres cas qui montrent à quel point la justice burundaise est sous la botte de l »Exécutif
C’est cela le Burundi et tu le sais plus que quiconque.
Il n’y a jamais de justice indépendante dans une république bananière comme le Burundi
C’est juste la loi de la Jungle.
Ngendandumwe n’a pas reçu de justice, Ndadaye non plus.
Depuis longtemps le Burundi est une terre d’iniquité.
Les dirigeants actuels ont bien appris des régimes précédents.
Merci Iwacu au cas où publieriez ma réponse au professeur
Hmmm! Où est-ce que le prof. affirme que l’appareil judiciaire est indépendant? C’est la raison pour laquelle il pose des conditions pour que l’appareil judiciaire puisse s’atteler à cette tâche.
SENYAMWIZA Jean Claude,
Vous dites:
« Cher Monsieur, je ne sais pas quel Droit vous enseignez à Ottawa, mais vos propos frisent parfois la complaisance avec le pouvoir en place au Burundi. »
Votre introduction me plaît. Car elle frise à son tour la haine envers ce pouvoir que vous voulez dénoncez. Et cela fait un match nul avec les propos de votre interlocuteur.
« La triste vérité que l’on doit révéler aux victimes et aux Burundais en général est que, même si la CPI serait restée compétente pour le Burundi, l’expérience démontre qu’elle ne prendrait, au grand maximum, que 3 à 5 affaires seulement. En plus, rien ne garantit que les grands “suspects”, selon l’opinion publique, soient parmi eux! Alors, en quoi est-ce que poursuivre trois ou cinq individus aurait-elle contribué à endiguer le mal burundais incarné par l’impunité des crimes graves? »
Monsieur le Professeur, avec tout le respect qu’on doit aux gens de votre profession, excusez-moi je dois dire que vous avez … (censuré) plus que votre… ( censuré) . Sur quelle référence vous basez-vous pour mentionner « 3 à 5 affaires seulement »? Est-ce que le Burundi serait le premier pays à faire face à la justice internationale? Connaissez-vous l’ex-Yougoslavie? La Côte d’Ivoire? N’y a-t-il pas de Congolais à la Haie?
Vous parlez de l’interpellation de l’appareil judiciaire burundais comme si vous ne saviez pas comment il fonctionne. Quel dossier judiciaire, parmi ceux dont vous parlez, a été au moins initié jusqu’à ce jour? Aucun!
« La République démocratique du Congo s’en tire bien jusqu’à présent. »
Vous vous moquez de la République Démocratique du Congo, Monsieur le Professeur. Et c’est grave! Comment pouvez-vous dire des choses pareilles lorsque vous savez ce qui se passe dans la région centre-orientale? C’est cela le modèle que vous enviez et que vous aimeriez importer au Burundi? Ottawa est vraiment loin de l’Afrique Centrale.
» Il sied de rappeler que durant la « transition » et après, les efforts de reconstruction de la paix soutenus par la communauté internationale ont été focalisés sur le renforcement des capacités de la police et de l’armée. »
Cette assertion est approximative car quiconque a suivi le processus dont vous parlez sait que, en plus de la police et l’armée, d’autres corps ont bénéficié de ces efforts. Il y a lieu de citer le Parlement, la Société Civile et la Justice mais, en peu de mots, il n’y avait pas de soutien politique au plus haut niveau, raison pour laquelle ces efforts sont restés lettre-morte. En témoigne les agissements de la Police et de l’Armée, l’absence de la Justice et un Parlement brillant par des bruits occasionnels teintés d’un faux messianisme d’une part et caractérisé par des sorties indignes des chefs des deux chambres d’autre part.
Je dirai, par conséquent, que votre opinion a un agenda caché que, probablement, vous nous révelerez dans la prochaine partie.
Pacifique,
Urakoze kuba wigoye ukatanga iyi ntererano. Eka na Jean Claude nawe agize neza ko yaronse umwanya wo kwerekana ivyo Pacifique yoba yibagiye.
Les Generaux Hutu et leurs thuriferaires ne liront peut-etre pas vos ecrits. Mais tant pis pour eux.
@Koko Carariwe
Yaco uba ushigikira wongera wishigikira mu mafuti, n’aho amafutiy’umugabo aribwo buryo bge cyambo ca Kanyarwanda!
Monsieur Senyamwiza, relisez les propos du professeur Michel Masabo sur l’indigence matérielle de la justice burundaise sur ce même site et relisez ensuite le commentaire que vous venez de poster.
@MUGISHA: Monsieur Senyamwiza, relisez les propos du professeur Michel Masabo sur l’indigence matérielle de la justice burundaise sur ce même site et relisez ensuite le commentaire que vous venez de poster.
J’ai relu mon article et je persiste et je signe. La justice burundaise n’est pas indigente. Elle est indinge et elle meme le sait, je pense. C’est une justice politique, dépendante à 1000% du pouvoir du CNDD-FDD. Elle ne peut rien faire même si on lui donnait 1 milliard de dollars tant elle sous ordre. Si vous voyez autre chose, c’est que vous êtes un aveugle volontaire car il n y a pas pire aveugle que celui que ne veut pas voir. Cher Monsieur/Dame cessez votre hypocrisie… !
Monsieur le Professeur,
Je suis sidéré, ébahi et même révulsé par votre article.
Parlez vous du Burundi vraiement????
Votre article est il destiné aux Barundi.
Le Burundi est une république bananière à l’instar du Zaire sous Mobutu, uganda sous Idi Amin ou la RCA sous Bokassa.
Appliquez alors votre dissertation à ces pays et vous verrez vous même l’incongruité de vos propos.???
Juste vous rappeler quelques tristes évenements survenus récemment:
1) Hafsa Mossi assassinée en plein jour. Dossier clos
2) Les 3 soeurs italiennes assassinées à midi. Dossier clos
3) La famille Nkezabahizi décimée . Dossier encore clos
5) Où est le sénateur Ntasano?
6) Où est le journaliste Bigirimana
Votre article est du vent.
La loi n’existe pas au Burundi et vous le savez
Les autorités la tordent comme cela les arrange
Ce n’est pas en exagérant les fait que vous contribuerez au retour à la normalité. Vous devriez avoir honte de vous même. Il ne faut pas comparer l’incomparable. En insultant les autres, vous vous rendez indigne de gouverner vous même.
@Rurihose
Parce qu’elle a existé avant? Partez de l’indépendance et dites-nous des cas où il y a eu justice! Pourquoi avoir attendu la venue du CNDD-FDD pour lui jeter tout le blâme?
M. Propose dessolutions et vous sautez sur lui comme une meute d’enragés!
Donnez vos solutions, quitte à recréer cette justice que vous qualifiez d’inexistante. Autrement vous êtes vous-même dans l’incongruité… sans vous en rendre compte… ou vous faites exprès!
Trop bavard cet article!
@Prof Pacifique Manirakiza
« On sait que l’appareil judiciaire ne peut pas faire des progrès sans un fort soutien financier. Il sied de rappeler que durant la « transition » et après, les efforts de reconstruction de la paix soutenus par la communauté internationale ont été focalisés sur le renforcement des capacités de la police et de l’armée »
Cher Monsieur, je ne sais pas quel Droit vous enseignez à Ottawa, mais vos propos frisent parfois la complaisance avec le pouvoir en place au Burundi. Je n’ai pas l’impression que c’est de la justice internationale que vous parlez mais que vous êtes là plutôt pour défendre le régime de Bujumbura. Si vous faites une analyse sérieuse, ce n’est pas l’argent qui manque à la justice burundaise pour agir mais cette dernière est en service commandé, elle est aux ordres du pouvoir en place, des Généraux, du service de renseignement et du parti CNDD-FDD. Plusieurs faits le démontrent. Je vais vous en donner un exemple. Toutes les allégations faites à l’encontre de l’Etat burundais par la Commission des NU en matière de violations des droits de la personne humaine, y compris le droit à la vie, sont niées de façon simpliste et complaisante sans aucune preuve car la justice burundaise n’y a jamais enquêté non par manque d’argent mais par manque de volonté politique de le faire car elle sait très bien ce qu’elle trouverait (viols, tortures, enlèvements, disparitions forcées, e exécutions extrajudiciaires etc..) s’elle le faisait… ! En juillet par exemple, la Ministre KANYANA qui n’était en fait pas capable du tout de répondre à aucune question de cette commission a préféré capituler et quitter précipitamment Genève avec sa délégation tellement les faits qui leur étaient reprochés (sur lesquels ils n’ont jamais voulu enquêter) et auxquelles ils devraient apporter réponses précises et concises étaient accablants. Sinon le fait que le Burundi quitte précipitamment la CPI ne le renforce pas, au contraire. Cela vient appuyer plutôt l’impression que le monde entier a désormais de ce pays, c’est-à-dire une République bananière, un Etat de non droit. C’est un signe de faiblesse institutionnelle qui vient démontrer que c’est le totalitarisme qui est en cours là-bas. En effet, un pays comme l’Afrique du sud a essayé avant le Burundi de quitter la CPI mais ses institutions démocratiques (existantes au Burundi mais paralysées par la dictature) l’en ont empêché. Le fait de quitter la CPI après tant d’accusation par les NU montre aussi la panique des autorités de ce pays qui ont du sang sur les mains et qui veulent surtout s’autoamnistier en échappant à la justice internationale en sachant pertinemment que les crimes qu’ils ont commis depuis avril 2015 ne seront jamais jugés au Burundi tant qu’ils contrôleront ce pays. C’est une honte mais heureusement que rien n’est éternel y compris le pouvoir du CNDD-FDD.
@Senyamwiza Jean-Claude
Rien n’est éternel? Vous avez oublié l’éternité! Elle est éternelle! Et bien d’autres choses aussi! Tout dépend de comment vous poussez votre imagination.
Ako kāri agacîyémwo… Pourquoi l’accusez-vous de défendre le régime de Bujumbura? Parce qu’il donne des pistes de solutions qui serviraient (en plus) à combler ses carences dans l’application de la justice? Vous n’allez quand même pas aller jusqu’à dire que vous ne voulez en aucuns cas que ce régime s’améliore?
Mais en fait nous y voilà! Vous tenez à ce qu’il disparaisse le plus rapidement possible! Cependant, j’ai de mauvaises nouvelles pour vous.
Même s’il n’est pas éternel, le CNDD-FDD pourrait rester là où il est loooong… loooong… looooongtemps! Vous pouvez vous y préparer ou vous y faire, cela revient au même! Encore faut-il que même si vous et/ou d’autres êtes en train de plancher à sa destruction (je sais : vous allez dire qu’il se détruira lui-même!), sachez que nous sommes au courant!
Cela étant dit, si vous n’avez pas de projets funestes, vous êtes les bienvenus dans la gestion et le développement de notre beau Burundi.
@GACECE: « Mais en fait nous y voilà! Vous tenez à ce qu’il disparaisse le plus rapidement possible! Cependant, j’ai de mauvaises nouvelles pour vous ».
Non , vous n’avez pas de mauvaises nouvelles pour moi seulement mais surtout pour la jeunesse burundaise dont les horizons sont bouchés et l’avenir compromis par un pouvoir prédateur, incompétent et violent qui s’apprête à changer la constitution pour régner indéfiniment sur le Burundi auquel il n’apporte peu sauf corruption, famine, refugies et pauvreté. Quant à la justice burundaise, je n’y reviendrai pas car elle est inexistante, purement et simplement. Vous vous en rendrez compte un jour quand vous aurez à faire à elle comme nous autre qui avions perdu les nôtres fauchés par un 3è mandat inutile et sanglant. Quant à dire que le pouvoir que vous servez est éternel, vous devriez peser vos mots car comme disait Lavoisier « tout coule »
@Senyamwiza Jean-Claude
Donc, vous confirmez vos projets… funestes!
S’agissant deparler de pouvoir « prédateur, incompétent et violent », vous au moins vous avez la possibilité de le dénoncer! Les autres n’ont pas pu faire quoi que ce soit, sauf se la fermer, se terrer, fuire ou mourir… dans le silence total. Disons que c’est déjà une amélioration.
La justice sur laquelle vous ne voulez pas revenir, on veut la faire exister, mais pour toutes les victimes, pas seulement pour une partie. Sinon ce serait une double injustice pour l’autre partie des victimes.
Et juste une question : ne vous êtes-vous jamais demandé si l’incompétence que vous dénoncez serait en fait une des conséquences de la prédation, de l’incompétence et de la violence des régimes précédents, que vous choyez tant?! Regardez autour de vous, ils ne sont jamais loin. En fait ils ne sont partis nulle part.
Bravo Mr Senyamwiza. Uravuze uko ibintu bimeze.
Je ne comprends pas pourquoi vous vous en prenez au professeur. Je pense que vous n’avez pas compris ce qu’il a écrit. Par exemple, avant de proposer ce qui devrait être fait, le professeur rappelle ceci au point 7 de son commentaire : « Néanmoins, dans l’état actuel des choses, les attentes sont mesurées car l’appareil judiciaire buterait à plusieurs obstacles dans l’accomplissement de sa mission: l’énormité et la complexité des crimes à réprimer, le manque de moyens logistiques et de compétences techniques spécifiques pour mener des enquêtes, surtout celles relatives aux épisodes trop vieux, l’absence de volonté politique, l’inexpérience des magistrats dans le traitement des dossiers d’une telle ampleur, la crise politique, le défaut d’indépendance, etc. »
Ensuite, je ne comprends pas comment vous pouvez juste limiter les crimes commis au Burundi juste à partir de 2015. Vous n’êtes vraiment pas de bonne foi.
kilima@
S’il y avait la volonté de poursuivre les criminels, personne ne serait épargner mais vous voulez occulter ceux de 2015 pour justifier qu’il y en a eu d’autres? Dommage et shame on u.