Au moment où les citadins n’en peuvent plus avec le délestage, la Regideso alerte : si la sécheresse persiste, la bougie sera le seul recours.
Les Bujumburiens assistent, depuis plusieurs mois, à une coupure incessante de courant. Soudeurs, vendeurs de lait, poissonniers et autres commerçants de produits qui nécessitent du courant en ont lourd sur le cœur. Un poissonnier à la zone Bwiza affirme qu’il vient de perdre 140 kg de poissons faute de courant pendant deux jours.
Un vendeurde lait de la zone Nyakabiga a dû déverser à la poubelle 30 litres de lait. Même grogne chez les soudeurs et coiffeurs qui enregistrent des manques à gagner importants.
C’est lors d’une visite à la centrale hydroélectrique de Rwegura, ce mardi 24 janvier, que le Directeur général de la Regideso, Jéroboam Nzikobanyanka, a expliqué les causes de ce déficit énergétique.
Le niveau de la réserve du lac de retenue du barrage de Rwegura a baissé de plus de 9m à cause de la sécheresse.Fournissant normalement 18 Mwt, le barrage produit aujourd’hui 4 Mwt. « C’est pourquoi nous serons contraints d’arrêter complètement toute la centrale à 22h pour ne la réactiver qu’à 6h du matin pour garder ce peu de Mwt qui reste.»
« La prière », la seule solution si rien n’est fait
Le DG de la Regideso est clair : « Si rien n’est fait d’ici le mois de mars, il faudra s’habituer à la bougie. » Il signale que le pays va perdre 10 Mwt. « Le gouvernement est entrain de tout faire pour trouver une solution. Sinon, la prière sera la seule solution. »
Jéroboam Nzikobanyanka indique, de surcroît, que l’énergie électrique qui provenait de Bukavu (RDC) a baissé à cause des perturbations de la rivière Rusizi. D’où les coupures de courant pendant la journée.
Comme solution envisageable à long terme, M. Nzikobanyanka évoque des études de construction du barrage de Murembwe qui sont terminées. L’étape en cours est le choix de l’entreprise qui va s’en charger. Selon lui, les travaux devront en principe s’achever en 2021.
« En attendant, nous sommes obligés de procéder au délestage. »Et de préciser que la population ne sera pas informée de son horaire pour des questions de sécurité.
Une mauvaise gouvernance, pour l’Olucome
Gabriel Rufyiri, le président de l’Observatoire pour la lutte contre les malversations économiques (Olucome), estime que cette pénurie d’électricité est une conséquence d’une mauvaise gouvernance et gestion de la richesse burundaise : l’eau. Un trésor que nombre de pays n’ont pas. « Mais ce qui est étonnant, c’est que ces pays n’ont pas ce problème d’électricité. »
Le président de l’Olucome affirme que ce problème de courant s’observe au moment où des institutions et hautes personnalités de l’Etat, bien connues, ont une dette de plus de 60 milliards envers la Regideso. « C’est déplorable. Ces institutions, qui devraient trouver une solution, sont elles-mêmes endettées. » Aujourd’hui, poursuit M. Rufyiri, ce sont les plus démunis qui en font les frais. « Les mieux nantis vont utiliser les groupes électrogènes. »
Pour Gabriel Rufyiri, ce délestage aura des conséquences sur le plan tant économique que sécuritaire. La production va baisser et par conséquent les prix des produits nécessitant du courant vont exploser.
Meme dans les pays comme l`afrique du sud ont coupe le courant!!! En Inde cela se fait!!!
Donc le gouvernement est responsable de la situation climatique d`un pays?!!!!
Je suis sure que s`il y`a un ouragan ont va aussi accusee le gouvernement
« Retour à l’époque des lampes à pétrole ? »
J’ai cru entendre à un moment donné que seuls 2% de la population utilisaient l’électricité.
Qu’utilisaient alors les 98% restants?
A-t-on quitté un jour l’époque de la lampe merveilleuse, pardon, à pétrole?
@ M. Karundi:
M. Yves a répondu pour nous tous.
J’ajoute seulement qu’avec le mensonge institutioalisée au Burundi, meme la bougie va manquer.
Hahaha! Akabi gatwengwa nk’akeza! Iyo barage ya Murembwe aho aba DD bayivugiye none ngo ni ivya 2021!!!!!
Murateye isoni! !!
A titre de rappel,
le 20 Août 2015, les publications et presse burundaise nous apprenaient que les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Mpanda étaient achevés a 35 % et que les travaux qui étaient supposes se terminer en 2014 vont se terminer en 2017 (http://www.ppbdi.com/index.php/extras/economie-sciences-education-formation/2592-energie-etat-des-lieux-de-la-construction-de-la-centrale-hydroelectrique-de-mpanda).
Aujourd’hui on nous dit que la solution est la construction du barrage de Murembwe dont les travaux sont a la phase des etudes de faisabilité (date probable de fin des travaux 2021).
Il veut que nous le croyons sur parole?
Je lance un petit sondage sur cet espace. Que chaque lecteur qui lit ce commentaire a le temps réponde a la question suivante par OUI, NON, PEUT ETRE.
Croyez-vous que le Directeur general de la Regideso quand il dit que les travaux de construction du barrage de Murembwe seront terminés en 2021? (OUI, NON, PEUT-ETRE).
Non, bien entendu. Les caisses sont vides et l’arrêt de l’aide internationale signifie automatiquement l’impossibilité de réaliser un projet aussi coûteux. Et de toute manière… les promesses n’engagent que ceux qui y croient !
Non
ces changement climatiques ont été avertis avant,l’olucome a raison si le gouvernement savait bien gérer les biens de l’état,il n’y aurais pas ces problèmes