Dans une interview accordée au journal Iwacu, lundi 16 mars, l’ophtalmologue Jean Claude Niyonzima, fait le point sur le cancer de l’œil, une maladie qui touche surtout les enfants de moins de trois ans.
« Le rétinoblastome est un cancer de l’œil qui attaque la rétine de l’œil », précise Jean-Claude Niyonzima, ophtalmologue à l’hôpital Espoir de Kibuye à Gitega. D’après lui, ce type de cancer est plus fréquent chez les enfants, notamment les moins de trois ans.
Ce spécialiste indique aussi que le rétinoblastome est une maladie héréditaire causée par les mutations des gènes du rétinoblastome (RB1). Soit l’enfant naît avec ce cancer soit ce dernier se développe avant trois ans.
Selon Dr. Niyonzima, il n’y a pas d’étude qui montre l’effectif des enfants déjà atteints. Mais il indique que l’hôpital de Kibuye accueille au moins un cas par semaine. Il souligne qu’il y a un risque élevé d’avoir plus d’un enfant qui souffre de cette pathologie dans une même famille, s’il y a déjà un cas avéré.
L’apparition d’un reflet blanchâtre sur la rétine est le symptôme d’un enfant qui souffre du cancer de l’œil. Dr Niyonzima fait savoir que si l’enfant n’est pas vite soigné dès l’apparition de cette couche, d’autres symptômes se développeront tels le strabisme, l’augmentation du volume oculaire et la saillie de l’œil hors de l’orbite.
Dr jean Claude Niyonzima signale que l’hôpital Espoir de Kibuye possède un centre de traitement de ce type de cancer. Il assure que tous les traitements nécessaires sont disponibles à cet hôpital : la chimiothérapie, le laser et la chirurgie. « Lorsque l’on voit qu’il y a risque que ce cancer se propage dans tout le corps, l’on enlève l’œil déjà atteint ». Et d’ajouter que grâce au partenariat des médecins américains, les soins sont actuellement gratuits.
Cet ophtalmologue appelle les parents à surveiller leurs enfants. Aussitôt qu’ils voient apparaître une couche blanchâtre sur la rétine de l’œil de l’enfant, ils doivent le conduire à l’hôpital. « Si la maladie est vite soignée, il y a de forte chances de guérison. »
Au personnel médecin, il demande d’accorder une attention particulière aux enfants dont les pupilles ne répondent pas facilement aux produits dilatateurs.
Selon une étude faite en 2014 par l’OMS, sur le rétinoblastome, 90% des enfants atteints de rétinoblastome vivent dans des pays à faible revenus.