Après les deux jours d’échange et de réflexion, les hauts cadres de l’Etat ont pris des engagements pour lutter contre la corruption et être redevables. Pour l’OAG, l’initiative est louable, mais prudence : on attend les résultats… Malgré les efforts déjà dispensés, les participants notent que des cas de corruption persistent. Pour y faire face, ils s’engagent d’abord, avant la fin du mois de février 2012, d’élaborer et de publier (par la Direction Nationale des Marchés Publics) les plans prévisionnels des marchés et de déclarer leurs biens. Ces hauts cadres des différents ministères promettent de mettre en place des systèmes de contrôle, d’accueil et d’information internes dans chaque Direction générale ; de fixer et publier les délais de traitement des dossiers, suivant l’ordre d’arrivée. Ces hauts fonctionnaires doivent par la suite opérer des recrutements d’agents publics dans la transparence et tenir régulièrement des réunions à leur intention. S’agissant de la {redevabilité} et de la performance dans l’administration publique , ces cadres des différents ministères promettent de concrétiser les engagements pris lors de la 4ème retraite gouvernementale, d’organiser des journées ouvertes pour mieux informer les usagers, d’élaborer des plans d’actions annuels avec des indicateurs de performance. Ils se sont engagés à respecter le principe de ’’l’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’, à sanctionner ou gratifier les agents publics, à déposer les rapports et les états financiers à la cour des comptes avant le 31 mars 2012. <doc2858|left>Ces cadres promettent également de mettre en place les conseils d’entreprise et les comités de direction au mois avril 2012 au plus tard, d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de communication dans chaque ministère. « C’est déjà une bonne chose d’organiser un tel atelier », reconnait Gertrude Kazoviyo vice-présidente de l’OAG (Observatoire de l’Action Gouvernementale). Elle ajoute que cela peut amener les concernés à faire une autocritique. Mais elle précise qu’il ne faut pas se faire trop d’illusions. « Nous avons observé, explique-t-elle, une résistance, des hésitations de la part de certains participants. Nous attendons pour voir le résultat », a-t-elle conclu.