Samedi 23 novembre 2024

Politique

« Respecter l’espace et les droits politiques est essentiel »

03/11/2014 11

L’Ambassadeur Patrick Spirlet a reçu Antoine Kaburahe le directeur du Groupe de Presse Iwacu. Gestion de l’espace politique, CENI, CVR, indépendance de la magistrature… A quelques mois des élections, Il précise la position de l’UE sur plusieurs questions de l’heure.

L’ambassadeur Patrick Spirlet au cour de son entretien avec Antoine Kaburahe ©Iwacu
L’ambassadeur Patrick Spirlet au cour de son entretien avec Antoine Kaburahe ©Iwacu

Deux problèmes créent un profond malaise aujourd’hui . L’opposition dénonce l’immixtion du pouvoir dans la vie des partis et le mystère des deux mandats présidentiels. Quelle est la position de l’UE par rapport à ces deux questions ?

Sur le premier point, nous souhaitons que toutes les mesures nécessaires d’apaisement pour garantir l’espace politique à tous soient mises en œuvre, en particulier le respect de la feuille de route pour les élections de 2015. Surtout dans la période actuelle caractérisée par le démarrage du processus électoral où la question de l’inclusivité et de la concurrence loyale sont à l’ordre du jour. Cette question est à l’ordre du jour de notre dialogue politique avec le gouvernement (mais aussi avec les forces politiques) et de nos contacts bilatéraux avec les autorités.

Quid de la question du troisième mandat ?

Pour le troisième mandat, au-delà de la question de principe de l’UE de respect de la constitution, de l’importance d’une alternance démocratique, et de la souveraineté des Etats, il s’agit d’une question politique qui sera évaluée en fonction à la fois de l’évolution de l’environnement politique burundais et de l’environnement régional voir panafricain.

Quel commentaire faites-vous du morcèlement des partis, la non-reconnaissance de vrais partis et la reconnaissance de faux partis, les fameuses « ailes ». L’Europe, puissant bailleur du pays, que fait-elle ? Que dit-elle ?

Votre question est déjà une prise de position. Nous considérons que la question de l’espace politique et du respect des droits politiques est essentielle, sans nous mêler pour autant de la dynamique interne des partis. Nous essayons dans ce sens de passer les messages et de promouvoir des solutions à travers notre dialogue politique, en appelant à une vision politique qui permette à tous les courants de pensée et à leurs représentants de contribuer au débat démocratique.

Des membres de l’opposition se disent victimes de « harcèlement judiciaire », votre commentaire.

Nous suivons de près les affaires judiciaires en cours ayant un caractère politique pour que les droits des citoyens soient respectés.

Quelques jours après un débat très animé au Parlement européen au sujet du Burundi, et en particulier de la détention de Mr. Pierre-Claver Mbonimpa, ce dernier a été libéré : pouvez-vous nous dire s’il y a eu un lien de cause à effet, et si oui, lequel ?

La résolution du Parlement est arrivée à un moment où cette question était discutée localement avec les autorités burundaises et où de nombreuses prises de position et démarches internationales avaient été réalisées. Cela a alimenté un débat au Burundi qui a été enrichi par les positions exprimées par les différents acteurs, y compris les partenaires et l’opinion publique internationale. En même temps le processus judiciaire a suivi son cours.

Le PE a-t-il le pouvoir d’exclure un pays de l’application des Accords de Cotonou ? Quelle est la position de la Commission européenne à ce sujet ?

Le parlement joue un rôle important dans la formulation des recommandations aux autres institutions de l’union européenne sur l’opportunité de considérer le recours à l’article 96 de l’accord de Cotonou et une éventuelle suspension de la participation du pays à ces accords.
L’article 96 est un instrument de dialogue politique renforcé lorsque l’une des parties (UE ou pays ACP) considère que l’un ou plusieurs des éléments essentiels en matière de droits de l’homme, de démocratie ou d’état de droit ne sont pas respectés. L’Union européenne n’a pas pris position à ce jour par rapport à cette question, mais souhaite renforcer et intensifier de façon générale sondialogue avec le gouvernement

La justice transitionnelle est toujours un sujet délicat, on l’a vu dans de nombreux pays : êtes-vous optimiste à l’égard de la CVR, et si oui, pourquoi ?

D’une part il est essentiel pour un processus de réconciliation d’être approprié par tous les acteurs et j’entends qu’il y a des critiques dans ce sens sur la façon dont les consultations se sont organisées. D’autre part, par la nature même des besoins de réconciliation, il est difficile de trouver un consensus dès le départ et le succès ou non de la démarche dépendra de la qualité des hommes qui conduiront ce processus et de la capacité de remise en cause et d’adaptation de celui-ci. L’importance est que le processus soit un véritable processus participatif et inclusif.

La commission électorale est toujours un sujet délicat, on l’a vu précédemment au Burundi et dans d’autres pays de la région : êtes-vous optimiste à l’égard de la CENI, et si oui, pourquoi ?

Il ne s’agit pas d’une question d’optimisme (ou de pessimisme). L’important ce sont les relations de confiance qui peuvent être mises en place entre la CENI, le Gouvernement, les forces politiques et les burundais. C’est pourquoi nous avons toujours souligné le rôle important de la feuille de route et du code de bonne conduite.

Monsieur l’Ambassadeur, un véritable développement ne peut se faire uniquement au travers de l’action d’un gouvernement, quel qu’il soit : que fait l’UE pour promouvoir le secteur privé au Burundi ?

Pour le secteur privé, il existe à la fois des financements pour le renforcement des capacités mais aussi un travail est fait de façon globale sur l’environnement des affaires.
Mais pour le développement du secteur privé et des entreprises de niveau international, c’est l’attractivité qui est l’élément clé et donc la façon dont la gouvernance politique et économique est assurée : celle-ci est fondamentale pour attirer des investissements. C’est sur cela que nous pouvons travailler en appuyant les réformes nécessaires. La mise à niveau des infrastructures en particulier dans le domaine de l’énergie ainsi que l’intégration dans les marchés régionaux et la facilitation des échanges jouent évidemment aussi un rôle important.

Quid du développement des petites et moyennes entreprises ?

A notre niveau, nous menons des actions à travers des projets avec des activités génératrices de revenus et l’UE accompagne la création d’initiatives privées dans ce sens. Ce sera le cas dans nos initiatives en matière de développement rural, santé et énergie où les mécanismes de partenariats public-privé (PPP) seront pris en compte.
D’une manière générale, notre appui à la gouvernance, et notamment au secteur de la justice sont également au service du développement du secteur privé ; en effet l’attractivité d’un pays pour les investisseurs est étroitement liée à la qualité du système judiciaire.

La lutte contre la corruption est un objectif déclaré du Président de la république et du gouvernement : comment évaluez-vous les résultats de cet engagement politique ?

La corruption est un obstacle central dans la bonne gouvernance économique. D’une part, comme vous le précisez, la volonté politique de lutter contre ce type de prédation économique a été affichée par le Gouvernement et des initiatives déjà prises comme la mise en place de La Stratégie Nationale de Bonne Gouvernance et de Lutte contre la Corruption 2011-2015 (SNBGLC) en mai 2011, qui prend en compte la gouvernance politique, démocratique, administrative et économique, ainsi que la lutte contre la corruption. La stratégie traduit l’engagement du Gouvernement à concrétiser la promesse faite par le Président de la République lors de son investiture en 2010 de consolider la bonne gouvernance, asseoir une culture de redevabilité à tous les niveaux et de tolérance zéro à la corruption.

D’autre part, la perception générale reste très négative telle que reflétée par exemple au niveau de l’ONG Transparency International qui classe le Burundi dans la liste des pays les plus atteints par ce fléau.

Comment alors endiguer ce fléau ?

Pour nous, c’est le renforcement de la transparence dans la mise en œuvre des politiques économiques qui sont essentielles; politique fiscale, passation des marchés, réformes des finances publiques, renforcement des institutions de contrôle. Ce renforcement, nous essayons de l’appuyer directement à travers nos appuis institutionnels au Ministère des Finances mais aussi indirectement dans le cadre de notre aide budgétaire où des indicateurs spécifiques sont évalués. Nous travaillons dans ce sens avec les partenaires directement impliqués tels que la Banque mondiale, le FMI ou la BAD.

Verbatim

Quelques phrases fortes glanées au cours de l’entretien

La stabilité politique et le développement

« La corrélation entre les taux de croissance et les crises politiques est à cet égard révélatrice. »

Les forces politiques burundaises

« Chacune des forces politiques doit se préparer stratégiquement en fixant un programme et des objectifs de façon réaliste, travailler dans les espaces de dialogue qui existent, éviter le boycott. »

Les jeunes

« Les adhérents des partis politiques, en particulier les jeunes, doivent bien mesurer les enjeux des élections à venir, et comprendre qu’il est de l’intérêt de tous de contribuer à un processus électoral paisible, dans un esprit de tolérance et d’ouverture, dans l’intérêt des citoyens burundais. »

Les relations UE-Burundi

« Le Gouvernement burundais a invité le Parlement européen à visiter le Burundi et a pris contact avec certains députes, ce qui me semble être une bonne chose qui permettra de renforcer le dialogue et de clarifier les incompréhensions éventuelles. »

Le rôle politique de l’UE

« Nous sommes toujours prêts à écouter les analyses et revendications et assurer, dans une certaine mesure, le rôle de facilitateur. »

L’extrémisme islamique

« Tous les pays sont concernés et aucun pays n’est sans risque.
Au Burundi la participation, courageuse et appréciée, aux forces de maintien de la paix en Somalie constitue sans doute un facteur de risque mais l’Islam tolérant pratiqué ici et la prise au sérieux de ce risque par les autorités en diminue sans doute la portée. »

Les atouts du Burundi pour être un havre de paix

« …Le Burundi peut profiter de sa position stratégique de croisée entre différentes zones d’interactions pour favoriser sa croissance économique en promouvant une économie de services, en développant ses ressources économiques, agricoles, minières et touristiques. Cela nécessite évidemment au-delà d’une vision, la mise en place de politiques et de reformes adéquates. »

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Développer des processus d’intégrations économiques et des projets à dimension régionale

S’inspirant de son propre modèle d’intégration économique, l’UE contribue financièrement et politiquement à une coopération économique approfondie entre les pays de la région des Grands lacs, notamment par le biais des organisations régionales. D’après M. Spirlet, « pour un pays comme le Burundi, la coopération régionale constitue une priorité pour son développement économique mais aussi pour la paix et la stabilité de la région. » Ainsi, l’UE soutient à la fois le processus d’intégration de la communauté économique Est africaine (CEA) et celui de l’Afrique centrale à travers la CEEAC. L’UE est également fortement engagée à appuyer la réalisation de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région.

« Nous prévoyons un effort particulier au niveau de la région des Grands Lacs en associant la CIRGL et la CEPGL. » Cela se traduit concrètement, sur le plan énergétique, avec par exemple des infrastructures Rusizi 3 et de Rusomo Falls, ainsi que des lignes d’interconnexion entre le Rwanda et le Burundi.

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L’appui de l’UE à travers quelques chiffres

La liste des contributions de l’UE est très longue mais à titre indicatif, les 4 secteurs prioritaires d’interventions du 11éme Fonds Européen de développement d’un montant global de 432 MEURO pour la période 2014-2020 qui sont :
1. le développement rural visant comme impact principal l’amélioration de l’état nutritionnel du Burundi (+/- 80 millions d’euros),
2. la santé publique avec une attention particulière sur la maîtrise de la croissance démographique (+/- 87 millions d’euros),
3. L’énergie avec une attention particulière sur les énergies renouvelables comme élément-clé pour la croissance économique du pays (+/- 105 millions d’euros)
4. L’accompagnement du pays dans le processus de sortie de fragilité post-crise avec une enveloppe très importante d’appui budgétaire (115 millions d’euros), et 45 millions d’euros pour appuyer les élections 2015 et 2020,la société civile, la bonne gouvernance, la réforme de la gestion des finances publiques et la justice.

Selon M. Spirlet, les défis sont immenses et, on peut parfois avoir l’impression d’un combat sans fin avec au fur et à mesure des actions menées, un taux d’accroissement démographique élevé qui exacerbe les problèmes, des défis environnementaux difficiles à relever (déboisement, inondations). Par ailleurs, la région des grands lacs qui doit faire face à des problèmes sécuritaires,… mais il reste possible de progresser si la volonté politique est présente, dit-il avec conviction.
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210 millions d’euros pour le secteur de l’énergie
pour la période 2013-2020.

Le niveau d’électrification du Burundi reste un des plus faibles du monde, et les coupures d’électricité y sont fréquentes et prolongées. Ceci constitue une des causes majeures de sous-développement de la population, et du faible niveau d’investissement industriel . L’UE tente de relever ce défi à travers des investissements nationaux et sous-régionaux très importants dans le secteur de l’énergie totalisant plus de 210 millions d’euros pour la période 2013-2020. Ainsi l’UE cofinance déjà :

  • La centrale hydro-électrique de Rusumo Falls qui fournira à partir de 2018 de l’électricité au Burundi, au Rwanda et à la Tanzanie ;
  • Des infrastructures d’interconnexion de lignes de transmission d’électricité entre le Rwanda et le Burundi, qui elles-mêmes s’intègrent dans une logique d’interconnexion sous-régionale voire panafricaine.
  • La phase préparatoire de la centrale hydro-électrique Rusizi 3.

A partir de 2015 elle cofinancera:

  • Le complexe hydro-électrique de Jiji-Mulembwe ;
  • La disponibilité d’électricité produite à partir de ressources non-renouvelables pendant une période de transition d’avril 2015 à avril 2017, en attendant que les investissements dans les infrastructures d’énergie hydro-électrique renouvelable deviennent opérationnels ;
  • Le renforcement de capacités au niveau du Ministère de l’énergie et des Mines et de la REGIDESO, y compris la production d’un Plan Directeur Energie National ;
  • La construction de la centrale hydro-électrique Rusizi 3 ;
  • La réhabilitation des infrastructures d’électricité du pays qui sont très vétustes et qui sont à l’origine de pertes allant jusqu’à 30% ;
  • L’accès du monde rural à l’électricité, y compris pour la transformation et le stockage de produits agricoles ;
  • L’optimisation de l’exploitation et de l’utilisation de bois de chauffe qui reste la principale source d’énergie pour 90% de la population.

Mais les projets d’infrastructures de cette importance ne se réalisent pas en quelques jours, prévient l’Ambassadeur de l’UE, « ce n’est qu’à partir de 2018, que les résultats concrets se feront réellement sentir au niveau des populations.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. duciryaninukuri

    Lors de la signature du tract de l’ADC 19000 au Bourkina combien de milliers avez-vous vu défiler?
    Pourquoi nous nous voilons la face quand il est question de préciser sans peur que l’ADC n’a pas vraiment d’obédience autre sinon qu’au niveau des médias.
    Et là l’union européenne devrait se souvenir que ce qui s’est passé au Rwanda a miné le Burundi 13 ans durant: une guerre civile imposée pas l’ancien pouvoir bien qu’incapable d’imposer indéfiniment l’injustice et l’exclusion.
    La réponse de l’ambassadeur est en fait ici il y n’a que de paroles , quelle est votre force réelle à vrai dire?
    L’occident ne vous comprend pas encore vous avez du boulot ou bien convertissez-vous pour une lutte démocratique différente de celle d’aujourd’hui qui n’est que diabolisation de l’autre.
    On ne devient pas fort puisqu’on a fait tout pour démontrer que l’autre est mauvais mais en démontrant par les faits qu’on l’est réellement.
    Mais ces blancs surveillent (tout en sachant que même chez eux c’est comme ça presque) le gouvernement d’où les bons choix seront une force qui imposent respect. Qu’ils évitent des réactions maladives aux différentes provocations: aha ndabavuniye akagohe le reste ngo bivana sinama nivugira ko atavyo baza kutwigisha atari ukudusuka n’ukudutesha iterambere mu gihe inyungu zabo zitari garanti: N’ico rero bariko bironderera kandi banegosya ndibaza.

  2. Terimbere

    Et que disait l’union européenne en Bourkina?
    On dirait qu’ils sont vos parents!
    Kurya k´umwana aja kurega uwundi kubavyeyi!!!!’
    Reka basha kugora abo bazungu!
    Ntawuzoza kugufasha gukubura mu rugo rwawe!
    Nukwimenya!
    Mubimenye!
    Abo batunura amaso ngo la communauté internationale, eux il s’en foutent de vous! Ils ont bcp de choses a négocier avec celui qui est au pouvoir, leur objectif n’est pas d’améliorer les conditions de vies des Burundais, mais plutôt de leurs citoyens!!!!
    S’il y a un pouvoir qui leur promet ce qu’ils cherchent et capable de le faire, c’est tout pour eux!
    Ne vous étonnez-pas alors si demain ils donnent des fonds à la ceni!

  3. Wavahe Wajahe

    Merci a Kaburahe Antoine de nous donner, par cette occasion, le programme de développement que l’UE est entrain de conduire au Burundi. Mais ce programme ne pourra être réalisé que si le pays est bien gouverné. Et en ce domaine le diplomate de l’UE ne rassure pas. Loin de là !
    Alors que la constitution burundaise est clair sur le nombre de mandats présidentiels à exercer , que l’esprit et le contenu des accords d’Arusha sur la paix et le réconciliation sont sans équivoque,l’ambassadeur nous dit que  » pour le 3ème mandat,……,il s’agit d’une question politique qui sera évaluée en fonction à la fois de l’évolution de l’environnement politique burundais et de l’environnement régional voire panafricain  »
    C’est ce genre de discours ambigu qui favorise ,chez nous, la violation des textes et principes qu’il est inadmissible de violer ailleurs !
    Le diplomate aurait pu dire que les burundais ont des lois à suivre et que s’ils n’y arrivent pas,ils peuvent se faire aider en ce domaine comme en beaucoup d’autres!
    Si je nohahera!,,,,

  4. dpq

    « Votre question est déjà une prise de position ». Un clin d’oeil aux journalistes burundais. Votre rôle devrait être celui d’informer seulement, laissez la politique aux politiciens.

    • nivyo

      Une manière diplomatique de dire « Siwe untamika ivyo mvuga » . lol

    • Kaaze

      Les medias ne doivent pas necessairement rester neutre. Des fois ils ont, en plus du devoir d’informer, le devoir d’enqueter, de denoncer, de prendre position et de jouer le role de ‘whistle blower’ s’il le faut! Surtout quand des investigations approfondies les poussent comme dans le cas d’espece, a tirer cette conclusion.

  5. Kaburungu

    L’Union Européenne doit etre explicite dans ses déclarations. Elle doit éviter de faire du silence diplomatique devant un gouvernement aussi cruel et inefficace.

  6. Citoyen(2)

    Un vrai scoup! Bravo Iwacu

    • abdoul

      Pour ce qui est du 3ème mandat, voilà la réponse :
       » il s’agit d’une question politique qui sera évaluée en fonction à la fois de l’évolution de l’environnement politique burundais et de l’environnement régional voir panafricain. »

      Comprenne qui voudra. Pour ma part , j’ai l’impression que rien n’est encore dit à ce sujet. « Tout dépend » selon le diplomate!

      • hat

        Le diplomate dit que tout dépend pour le 3 e mandat. En Europe , l alternance politique n est pas négociable, c est est un des piliers de la démocratie comme la séparation des pouvoirs. Mais pour le Burundi ça dépendra non de la constitution Burundaise mais de l environnement. Il ya de quoi avoir peur des jours à venir comme au Burkina.

        • mshaidi

          qui a dit qu’il y avait une alternance en europe ?il n’y a que les têtes qui changent mais la politique reste la même.certains pays européens et n’ont pas les moindre sont au bord de l’implosion le système.Même l’UE est de plus en plus mis à mal par leur propre populations car leurs membres ne se sentent pas représenter.Il est grand temps que nous réflichissions à notre propre système dans nos pays et arretons de suivre ce que nous disent ces puissants mrs qui ne représentent personnes au final

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