La représentation des femmes dépasse 30% pour les postes électifs prévus dans la Constitution du Burundi. Cependant, des efforts considérables restent à consentir.
Après l’adoption de la résolution 1325, à laquelle s’ajoute la Constitution de 2005 qui consacre la participation d’au moins 30 % de femmes dans les institutions, la représentation de la femme a pris de l’importance. A la suite des élections de 2015, les assistants des ministres sont paritaires, hommes-femmes.
La représentation des femmes dépasse 30% pour les postes électifs. Néanmoins, il reste beaucoup à faire pour le respect de la disposition constitutionnelle dans tous les secteurs de la vie du pays. La moyenne générale du taux de participation est de 17%. La représentation des femmes dans les missions de maintien de la paix est faible. Elle est de 1% dans l’armée et de 7% dans la police.
C’est ce que révèle l’Etude de 2016 sur la «Participation de la femme dans les instances de prise de décision et son inclusivité dans les processus de paix et de sécurité» commanditée par l’Association des femmes rapatriées du Burundi (Afrabu).
Mme Donatienne Girukwishaka, directrice générale en charge du genre au ministère en charge du genre, se dit satisfaite du pas franchi dans la mise en œuvre de la résolution 1325. Un plan d’action a été élaboré pour diminuer les inégalités de genre dans différents secteurs. Elle évoque tout de même des contraintes financières.
Le PNUD, dans son Etude de cas sur le Burundi cadrant avec le projet de «l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes dans l’administration publique», rapporte les avancées significatives du Burundi. Certains résultats positifs, indique-t-il, ont d’ores et déjà été enregistrés en matière d’intégration de la dimension genre dans les charges électives. «Cette bonne pratique pourrait inspirer les autres pays de la sous-région». Selon cette agence des Nations unies, 22,2% de femmes sont dans des organes de prise de décisions au ministère de la Sécurité Publique.
La résolution 1325, a été adoptée le 31 octobre 2000 par Conseil de sécurité en sa 4213ème séance. Elle prévoit notamment l’intégration des femmes dans les organes de prise de décision, les missions de maintien de la paix au même titre que les hommes. De surcroît, la protection de la femme et la petite fille dans les conflits armés, est une préoccupation particulière.
Jérémie Misago