Les conducteurs des véhicules en partance vers la RDC se lamentent, malgré la réouverture du poste-frontière de Gatumba. Ils demandent au comité national de riposte contre cette pandémie de les autoriser à traverser la frontière.
10h sur le parking des véhicules en provenance ou à destination de la RDC situé au marché Bujumbura city market, dit »Kwa Siyoni ». Sur plus d’une quinzaine d’agences que compte ce parking, moins de cinq sont ouvertes bien que le poste-frontière de Gatumba soit rouvert. En cause, confient certains conducteurs, les conditions imposées aux véhicules à destination de la RDC.
« Nous ne sommes plus autorisés de traverser la frontière même si elle est de nouveau fonctionnelle », témoigne Amissi, un des chauffeurs de l’agence Alpha. Pour lui, c’est inutile pour une agence d’ouvrir si elle arrive à peine à remplir 10 véhicules sur les 60 dont elle dispose.
Médard Niyukuri, un autre conducteur, assure vivre dans une grande précarité en raison de cette situation. Il révèle qu’ils sont souvent en conflit avec leurs clients, une fois arrivés à la frontière : « Beaucoup de clients perdent leurs bagages lorsqu’ils sont en train de faire le dépistage de la Covid-19. Ils jettent le tort sur nous alors que nous n’en sommes pas responsables.»
Les chauffeurs des véhicules en partance vers la RDC demandent au comité national de riposte contre la Covid-19 de les autoriser à circuler sur la frontière comme. Ils promettent de payer les frais de test de la Covid-19, malgré son coût élevé, surtout du côté burundais.
La frontière burundo-congolaise de Gatumba est rouverte, depuis le 3 mai dernier. Selon les derniers tarifs du test de la Covid-19, tout étranger qui entre au Burundi paie 15 dollars. Le montant est de 15 mille BIF, pour les nationaux. Une somme jugée exorbitante par les usagers de cette frontière.