Samedi 28 décembre 2024

Editorial

Réouverture des frontières terrestres avec le Rwanda : il va falloir attendre

27/12/2024 0

Ils ne sont pas tendres, les derniers propos tenus par le chef de la diplomatie rwandaise, sur la sécurité à l’Est de la République démocratique du Congo où le mouvement rebelle M23, honni par Kinshasa qu’il accuse de tous les maux et d’être soutenu par Kigali, est aux prises avec les FARDC.

Une chose est sûre, la dernière sortie médiatique du ministre rwandais des Affaires étrangères éloigne encore une fois tout espoir de (re)normalisation des relations entre Gitega et Kigali, elles s’étaient déjà distendues suite à la décision du gouvernement burundais d’envoyer des hommes aux côtés des FARDC.

Dans une interview accordée à Africa 24 après l’annulation du sommet de Luanda entre le Président Paul Kagame et son homologue Félix Tshisekedi, Olivier Nduhungirehe, a déclaré que « la question du M23 est une menace sécuritaire par le Rwanda parce que la RDC, à cause de l’assimilation permanente du M23 au Rwanda comme pays et comme gouvernement, le gouvernement congolais a bâti une large coalition militaire avec les soldats burundais, avec des mercenaires européens, les miliciens Wazalendo et des génocidaires FDLR ».

Le chef de la diplomatie rwandaise ne s’en est pas arrêté là, il a tenu à corser son argumentaire : « Toute cette coalition est animée par une idéologie du génocide qui a été apportée par le FDLR, mais aussi par un sentiment ou une volonté ou même une obsession de changement de régime comme l’attestent les nombreuses déclarations du président Tshisekedi à plusieurs reprises qu’il souhaite renverser le gouvernement du Rwanda ».

L’accusation est grave et Gitega semble n’avoir pas voulu réagir à chaud, le sujet est brûlant. Et cela n’apporte rien au rapprochement entr’aperçu au début du mois de novembre quand les deux pays voisins étaient sur le point de trouver un terrain d’entente sur la question épineuse de l’extradition des individus impliqués dans la tentative de coup d’État de 2015, une exigence du gouvernement burundais.

De l’autre côté de la Kanyaru, Kigali était disposé « à remettre les putschistes aux mains des autorités burundaises à condition qu’un garant tiers s’engage formellement à protéger ces individus afin d’exonérer le Rwanda de toute responsabilité quant à leur sécurité une fois extradés ». Un léger dégel qui risque d’être annihilé avec ces derniers développements.

Et il y a également cette visite éclair du président Félix Tshisekedi à Bujumbura, après l’échec des négociations de Luanda, loin des caméras et autres paparazzis. Rien n’a filtré. « Fatshi Béton » n’était pas venu pour une promenade de santé. Encore moins pour les beaux yeux de Neva.

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