La troisième audience prévue pour ce mercredi 17 juillet 2013 à la Cour d’appel de Bujumbura dans cette affaire du carnage de Gatumba qui a fait 39 morts dans la nuit du 18 septembre 2011, n’a pas eu lieu faute d’avocats pour défendre les prévenus.
Lors des audiences, en 2012, sur le massacre de Gatuma, Nzarabu avec un de ses avocats ©IwacuParlant de « manœuvre dilatoire », Me Raphaël Horumpende, un des avocats de la défense, évoque « le problème fondamental dans cette affaire : les prévenus libres ou détenus n’ont pas d’avocats et cette question a été soumise au siège. Il n’y a pas eu de suite à cette requête. »
Au premier degré, ces prévenus étaient assistés par des avocats proposés par l’Aprodh : « Aujourd’hui cette association n’a pas encore constitué les avocats pour la défense de ces prévenus », constate cet avocat.
Mais comme solution, propose Me Raphaël Horumpende, le tribunal peut saisir le bâtonnier de l’Ordre des avocats pour lui demander de désigner d’office des avocats qui peuvent défendre ces gens : « C’est de leur droit d’être défendus par des hommes de loi parce qu’il s’agit d’un crime très grave, un crime contre l’humanité », explique cet avocat.
Selon le président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, il est difficile et inconcevable d’organiser une assistance judiciaire pour une affaire entachée d’irrégularités : « La vérité est compromise au moment où le principal accusé, Innocent Ndikuriyo dit Nzarabu qui en sait beaucoup sur ce massacre de Gatumba a été exfiltré de la prison de Rumonge par des agents de l’Etat. Il faut que l’on sache premièrement où se trouve Nzarabu »
Car, déplore-t-il, « à l’état actuel des faits, il est clair qu’il y a une volonté d’effacer toutes les pistes d’enquêtes sur la mort des 39 personnes à Gatumba dans la nuit du 18 septembre 2011. »
Même s’il promet, au final, qu’il y aura des avocats pour la défense de tous les prévenus dans cette affaire sur le massacre de Gatumba lors de la prochaine audience, remise au 25 septembre de cette année.
Dossier qui brûle les doigts de tout le monde ou de beaucoup : classement sans suite ! C’est grave.
None Nzarabu ageze he? Ubwo ntibamukuyeho?