La coopération des Pays de la Loire au Burundi lançait ce lundi 4 février à Cibitoke un projet d’appui à la promotion de l’apiculture et de la relance de la filière miel.
<doc6974|right>"Avant, on avait une seule récolte annuelle, avec 2kg à 4kg par ruche. Avec l’utilisation des ruches modernes, on récolte quatre fois par an avec des productions allant jusqu’à 8kg par ruche" se réjouit Jonathan Mvutsebanka, de l’association des apiculteurs Asaka. Voilà de quoi renflouer les finances des familles du coin, avec des prix allant de 3.000Fbu à 5.000Fbu le kg de miel pendant la saison sèche.
Même si des problèmes persistent : notamment la cherté des extracteurs modernes, dont l’unité revient à 600.000Fbu. Parfois aussi, le comportement de certains administratifs qui accordent peu d’importance à l’apiculture n’encourage pas l’investissement dans la filière : "Les malfaiteurs attrapés en flagrant délit en train d’abîmer nos ruches ou d’empoisonner nos abeilles par des produits chimiques sont vite relâchés" se pliant Mamert, un apiculteur de Rugombo, qui propose que ce métier soit considéré au même titre que l’élevage ou l’agriculture.
D’ailleurs, "l’administration devrait nous donner des terres où nous pouvons installer nos ruches", continue-t-il, alors qu’il demande au ministère de l’Agriculture et de l’Élevage "des produits pour la protection des abeilles contre les insectes nuisibles."
Mathilde Popineau, coordinatrice du volet agroalimentaire au bureau de représentation de la coopération Burundi-Pays de la Loire indique quant à elle que le projet concernera 53 apiculteur par commune, avec comme objectif "la relance de la filière miel à Cibitoke afin de diversifier les revenus des populations rurales et ainsi améliorer leur condition de vie", signale Mlle Mathilde Popineau.
Parmi les objectifs à atteindre, il y a aussi le renforcement des associations des apiculteurs dans les techniques apicoles, la diversification et la commercialisation des produits apicoles grâce notamment à deux apiculteurs professionnels français déjà sur place pour toute une série de formations.
Étaient présents à ce rendez-vous l’administratrice communale de Rugombo, le conseiller principal du gouverneur de Cibitoken, le directeur provincial de l’Agriculture et l’Élevage, ou encore le Vicaire du diocèse de Bubanza.