Samedi 23 novembre 2024

Économie

Route Bukeye-Gatara, l’Olucome attaque la société Ebennes

Largeur, canalisations, matériaux utilisés, dans une conférence, l’Olucome a exprimé a mis en doute le travail de la société Ebennes qui a gagné le marché.

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome ©Iwacu
Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome ©Iwacu

«  La société qui est en train de réhabiliter la route ne suit pas les clauses se trouvant dans le dossier d’appel d’offres (DAO) », se plaint Fabien Ngendakumana, administrateur communal de Butaganzwa. Il explique que des ballettes (grosses briques à base du ciment et du gravier) qui couvrent les caniveaux se sont déjà brisés lors du passage des camions. Il dénonce une petite équipe de la société qui s’est rendue sur terrain en cachette pour changer les ballettes mal fabriquées. Et d’ajouter : « L’épaisseur de la carrière est de 10 cm et la largeur de la route est de 6 m comme c’est précisé dans le DAO. Pourtant la situation sur terrain est autre. »

« Des individus plus forts que l’Etat »

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, demande aux ministres des Travaux publics et de la Bonne gouvernance de suspendre les travaux de réhabilitation en cours. Il indique que les informations recueillies auprès de leurs représentants dans les 4 communes parlent d’une mauvaise réhabilitation. Des propos qui sont confirmés, poursuit-il, par le gouverneur de Kayanza. « Et même le ministre de l’Intérieur. » Il ne manque pas de citer les manquements constatés : absence de canalisations, de buses ; matériaux de mauvaise qualité… Il fait savoir que la route en question risque de connaître le même sort que celles de Makebuko-Ruyigi, Bujumbura-Rumonge, des provinces Bubanza et Cibitoke et d’autres. « Toutes réhabilitées/construites par Ebennes mais qui sont dans un état exécrable. » L’Olucome dénonce le laxisme du gouvernement, notamment le ministère des Travaux Publics. Il aurait touché 120 millions BIF lors de la réhabilitation de la route Bujumbura-Rumonge « Je le dis toujours et je le répète la corruption est devenue monnaie courante dans notre pays. Il y a des individus qui sont plus forts que l’Etat. »

La société réfute toutes ces accusations et précise qu’elle ne fait que suivre ce qui est indiqué dans le devis Quantitatif Estimatif inclus dans le DAO. « Nous entretenons une piste et non la réhabilitation ou la construction d’une route », nuance M. Hatungimana. Notre travail n’est pas d’agrandir ou de moderniser la piste qui n’est même pas ‘’asphaltée’’ comme le précise M. Rufyiri. » Quant aux ballettes, il reconnaît que six ont été abîmées pendant le transport et ont été déposées le long de la piste lors du déchargement. Pour lui, c’est probablement celles dont il est question et il est trop tôt pour faire une évaluation puisque les travaux sont en cours. « L’Olucome veut seulement salir ma réputation. »
Concernant la somme de 120 millions de Fbu, il note que le marché a été passé en 2005, alors qu’il était en France. Le directeur exécutif dit que l’institution la mieux indiquée pour répondre à toutes ces questions est l’Office des Routes. Iwacu a contacté ce dernier, sans succès.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. A suivre

    ko muterekana commentaires nandika mumpora iki

  2. KARIMANZIRA

    Rien d’étonnant..Nous sommes dirigés par le gouvernement le plus incompétent et le plus corrompu de tous les temps, je crois…!!!! ! Heureusement que la société burundaise, une des plus actives d’Afrique, est toujours là pour crier au scandal…ahandi ho ibara riba ryaraguye..! Bravo Mr Rufyiri……! Allez de l’avant…N’ayez pas peur de cette dictature incompétente et corrompue du CNDD-FDD…!

  3. Muhero

    De toute façon, les Burundais disent qu' »on ne cache pas la fumée quand une maison brûle ». S’il y a corruption, dans 3 ans, tout se sera abîmé. On sera là pour voir, y compris ceux qui sont en train de nier les allégations. On ne pourra plus nier. Quand Mme Euphrasie Bigirimana disait, en 2010, que la SOSUMO était au bord de la faillite, l’ADG réfutait tout. M. Ntisezerana le soutenait. Une année après, il était sous les verrous. Ntisezerana a été plus fort que la « justice » et ne l’a pas suivi. Il y a des gens qui pensent que le Burundi s’arrêtera avec eux. Tous les corrompus ne vont pas payer un jour, mais certains payeront. Peu-être en 2015, ça dépend de nos compatriotes électeurs, ou, encore plus compliqué peut-être, de la géopolitique.

  4. punishment

    Attention ! Attention ! Attention ! Monsieur Jean de Dieu. Et si l’on demandait aux populations de vous lapider avec vos balettes si vous continuer à rendre un tel mauvais service à la Nation.

  5. ARAVYONGA

    La route n’est pas et ne sera pas asphaltée.

    • A suivre

      mbega bamwe banka abatutsi ngaho ko ataco bavuga

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